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«J'avais du mal à écrire ; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d'ennui. J'ai pensé que n'importe quel récit réel aurait plus d'intérêt. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m'offrir quelques éléments biographiques, et j'étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu'une nouvelle invention. C'est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre.»
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L'écrivain est sans inspiration. Il descend alors dans la rue et décide d'écrire la vie de la première personne qu'il va rencontrer. Et il s'agit de Madeleine. Par chance, celle-ci a eu une vie romantique un peu particulière, un amour de jeunesse perdu, et sans qu'elle n'ait eu d'explication lors du départ de cet homme. Surprise pour notre écrivain, la fille de Madeleine, intervient. Elle accepte l'écriture de ce roman à condition qu'il intègre sa propre famille dans l'histoire : elle est mariée et à deux enfants, deux adolescents. Sa vie de couple s'est éteinte, son mari est sur le point de perdre son emploi et ses enfants sont distants. C'est sans compter l'intervention de notre héros qui va chambouler progressivement beaucoup de choses dans cette famille. Encore une fois, David Foenkinos a le pouvoir de nous enchanter avec une histoire apparemment simple au départ, une vie de tous les jours.
L'écrivain est sans inspiration. Il descend alors dans la rue et décide d'écrire la vie de la première personne qu'il va rencontrer. Et il s'agit de Madeleine. Par chance, celle-ci a eu une vie romantique un peu particulière, un amour de jeunesse perdu, et sans qu'elle n'ait eu d'explication lors du départ de cet homme. Surprise pour notre écrivain, la fille de Madeleine, intervient. Elle accepte l'écriture de ce roman à condition qu'il intègre sa propre famille dans l'histoire : elle est mariée et à deux enfants, deux adolescents. Sa vie de couple s'est éteinte, son mari est sur le point de perdre son emploi et ses enfants sont distants. C'est sans compter l'intervention de notre héros qui va chambouler progressivement beaucoup de choses dans cette famille. Encore une fois, David Foenkinos a le pouvoir de nous enchanter avec une histoire apparemment simple au départ, une vie de tous les jours.
"Et voilà que, sans tergiverser, je me retrouvais avec Madeleine Tricot. C'est l'avantage de la réalité : on gagne du temps."
Lorsque l'auteur décide de prendre comme sujet de son prochain roman la première personne rencontrée dans la rue, il ne s'attendait sans doute pas à parler avec Madeleine, vieille dame charmante au demeurant. Nantie d'une fille, Valérie, d'un gendre stressé Patrick et de deux petits enfants ado, Lola et Jérémie.
Baladé entre les atermoiements de chacun et son propre questionnement ce pauvre auteur nous emmène au coeur de cette famille moins banale que son nom.
"J'avais l'ennui palpitant ; c'est dans le vide que je ne vois pas le temps passer."
"On devrait pouvoir empêcher les souvenirs de s'imposer ainsi à notre esprit ; les bloquer à l'entrée du maintenant."
"J'avais compris que la vie demeure le plus puissant des antidotes à la fiction."
Ce qui est bien avec David Foenkinos c'est que ses romans sont très différents, certains plaisent, beaucoup, d'autres dérangent voire indiffèrent. Il y a toujours une surprise à lire l'un de ces livres et j'ai été enchanté par celui-ci, par l'originalité de la construction (on ne sait jamais où est la fiction où est le réel...), par ses remarques sur l'écriture, par le style lui-même.
Et puis un roman qui fait référence à Pirandello ne peut pas être mauvais !
Dédié à toutes les familles Martin...au sens propre comme au figuré
Un auteur en panne d'inspiration, une passante et voilà un roman en gestation qui s'écrit sous nos yeux.
En effet, l'auteur fait le pari fou d'écrire sur cette femme et sa famille d'où le titre: la famille Martin.
Pari risqué mais tenu. On entre dans l'intimité de cette famille choisie au hasard.
Le destin d'une vie est-il suffisamment "romanesque"?
Et si, à travers cette entreprise hasardeuse, c'était sa propre vérité qui attendait l'auteur?
Une lecture plaisante qui a pour mérite d'être originale.
En panne devant sa feuille blanche, Foenkinos décide d’arrêter la première personne dans la rue et d’en faire le sujet de son roman. Il tombe sur une charmante personne âgée, mais doit également intégrer sa famille.
Un peu comme un jeu des 7 familles, dans la famille « Banale » il a tiré la grand-mère, il doit maintenant pour gagner (finir son livre), tirer le père, la mère et les enfants.
Une somme de paradoxes assez réjouissants :
- Habituellement, c’est l’auteur qui dirige ses personnages. Il SAIT….
Là, il est dépendant des vrais personnages qu’il a choisis, il ne maîtrise plus rien. C’est peut-être même lui qui va se faire manipuler par les personnages. Un vrai renversement des rôles !
Valérie est-elle amoureuse de lui ? Va-t-il devoir comme le demandent « ses » personnages, accompagner la grand-mère aux USA pour retrouver son amoureux ?
- De cette famille banale, trop banale, va-t-il sortir l’extraordinaire ? Du moins, une histoire susceptible d’embarquer ses lecteurs. Son inquiétude est grande….
Celle du lecteur aussi…
Le lecteur et l’auteur (du moins il nous le fait croire) découvrent ensemble les aventures de cette famille au fur et à mesure qu’ils se déroulent.
Le lecteur est sur le même plan que l’auteur. Jubilatoire !
- Autre singularité : l’auteur est à la fois auteur et acteur. Il est derrière et devant la caméra. Il y a une sorte de dédoublement de personnalité dans lequel l’auteur-personnage est mal à l’aise. Emprunté, gauche, hésitant. La caricature de l’auteur à succès.
Et quand il est devant la caméra, il est quand même derrière, à se regarder en miroir.
D’autant plus qu’il choisit habituellement d’écrire sur les autres, pour ne pas parler de lui. En choisissant ses personnages dans la vie réelle, il s’expose, il est obligé de se raconter.
« Il n’y a finalement rien d’étonnant à ce que l’écriture soit devenue mon obsession ; cela demeure la meilleure façon de voyager loin de soi. Et je cherche bien davantage à me fuir qu’à me comprendre. Mais voilà que je devais raconter ma vie sentimentale à Valérie, et accessoirement au lecteur. C’est toujours ainsi : on ne peut pas passer entre les gouttes des interrogatoires. »
Le ton est donné, avec beaucoup d’humour et d’autodérision.
Exemple avec Valérie (dans la famille « Banale », la mère) qui exprime certaines réflexions de lecteurs, ce qu’ils pensent mais ne disent jamais à l’auteur en face d’eux : « Valérie, dans un élan de parfaite délicatesse, me coupa ainsi : « vous deviez être imbuvable. Je suis sûre que vivre avec un écrivain, ça doit être insupportable. »
Du coup, Foenkinos se prend à réfléchir tout haut, la vie quotidienne de tout un chacun. L’amour, l’adolescence (pas facile à comprendre, les ados….), l’âge…
A propos de Patrick (le père) : « nous avions à peu près le même âge. On pouvait se comprendre. Quand la cinquantaine arrive, on est trop vieux pour être jeune. Mais on est encore un peu jeune pour être vieux. On navigue dans un entre-deux inconfortable. Patrick se disait qu’il avait passé tant d’années à accomplir son destin : construire une famille et une carrière. Mais que restait-il de tout ça ? Des enfants grands qui seront bientôt partis, un mariage à la saveur fanée et une vie professionnelle qui fonçait dans le mur. Je comprenais ce qu’il éprouvait. J’ai prononcé qq phrases un peu convenues sur la capacité humaine à rebondir, sur le fait que la situation n’avait rien de magique en ce moment. »
Une construction intéressante. Cela aurait pu être un récit cousu de fil blanc et convenu, mais Foenkinos le transforme en un moment drôle et touchant,
Mon voisin m'a prêté ce livre dont le titre m'a fait sourire ("La famille Martin") par rapport à mon nom de famille (Desmartin).
Cependant, la lecture m'a déçue. L'écrivain en mal d'inspiration trouve une dame âgée et ses descendants, sujets de son prochain ouvrage, avec lesquels il multiplie les contacts. Même si l'histoire d'une famille n'est pas forcément passionnante, je m'attendais à quelque chose d'un peu croustillant (concernant au moins un personnage). A un moment donné, j'y ai cru, avec l'intervention du premier amour de Madeleine (la dame rencontrée dans la rue grâce à qui tout a commencé). Or, pour moi, le récit reste banal (on n'en apprend guère plus) et j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture,
Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu David Foenkinos et fait amusant : en l'espace de quelques jours, on m'en a offert deux et j'en ai trouvé un dans une boîte à livres !
Voici donc le premier roman de mon renouement avec cet auteur et je me suis régalée !
La famille Martin (déjà avec ce titre, je ne pouvais que l'aimer) nous emmène dans l'intimité d'une famille parisienne. L'auteur, en manque d'inspiration, décide d'écrire un roman sur la première personne rencontrée dans la rue. Cette personne, c'est Madeleine, une vieille dame sympathique qui accepte aussitôt ce drôle de projet.
Ce roman qui part d'un soit-disant manque d'inspiration est l'occasion pour l'écrivain de parler de lui, de ses lecteurs, de ses précédents romans et c'est délicieusement décalé, drôle et assez passionnant.
Les chapitres s'enchaînent bien et on est curieux de connaître les différents dénouements des petites intrigues de vie.
Un roman que je vous conseille si vous êtes déjà familiers du style de l'auteur, sinon vous risquez de vous demander où il veut vous emmener !
Un livre léger et amusant, une lecture sympathique donc. A lire comme une récréation entres deux lectures plus nourrissantes.
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