"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fraîchement muté dans un commissariat napolitain de seconde zone, l'inspecteur Lojacono, encore auréolé de l'affaire du " crocodile ", doit enquêter sur le meurtre d'une notable tuée à coups de boules à neige Au commissariat de Pizzofalcone, l'heure est à la reprise en main. Pour redorer le blason de la police dans le quartier, le commissaire Palma s'est mis en tête de recruter tous les flics fêlés et meurtris des commissariats des environs, jusqu'à l'inspecteur Lojacono, encore auréolé des retombées médiatiques de l'affaire du " crocodile ". Le meurtre d'une notable donne très vite à son équipe hétéroclite l'occasion de faire ses preuves. Cecilia De Santis, épouse d'un notaire réputé, et membre du gotha napolitain, a été retrouvée morte dans son salon, le crâne fracassé par une boule à neige. C'était pourtant une femme généreuse, qui vivait presque recluse, et dont le seul travers connu consistait à collectionner les objets les plus kitsch...
Quelques mois après l'affaire relatée dans La Méthode du crocodile, qui "l'a réhabilité professionnellement mais l'avait rendu impopulaire auprès de ses collègues: il ne connaissait pas la ville, ne disposait pas de réseau d'informateurs, mais s'était pourtant payé le luxe, avec sa seule logique, de trouver la solution d'une série de crimes aussi complexes, damant le pion à la préfecture acculée au mur par la presse et l'opinion publique." (Page 12). Evidemment, après cet exploit, le commissaire Di Vincenzo ne pouvait décemment pas le laisser croupir au service des plaintes. Mais le commissaire Palma, le nouveau chef du commissariat de Pizzofalcone, qui l'avait rencontré lors de l'affaire du "crocodile", l'a demandé expressément comme collaborateur.
Alors que Lojacono vient de prendre ses nouvelles fonctions à Pizzofalcone, Cécilia de Santis est brutalement assassinée, la nuque brisée par une boule à neige de sa collection. Certains objets en argent ont disparu, mais ni les bijoux coûteux, ni le presse-papier en or. Le voleur a-t-il été dérangé? Ou a-t-on voulu faire croire à un vol afin de masquer un crime prémédité? Mais par qui? Et pourquoi?
Comme dans la précédente enquête de Lojacono, Naples, ville où se déroule l'intrigue, est bien plus qu'un simple décor; elle participe de l'histoire en cela qu'elle influence les comportements, qu'elle explique en quelque sorte pourquoi de tels crimes sont possibles. Ainsi, les descriptions qu'en fait l'auteur non seulement permettent au lecteur de se représenter les lieux, mais encore donnent aux personnages qui y évoluent une épaisseur supplémentaire, un souffle de vie...
Naples:
"A travers les vitres détrempées par les rafales de pluie, il aperçut la mer démontée, occupée à son travail millénaire de sape autour du château de tuf allongé sur sa presqu'île. Cette île trouvait toujours le moyen de vous surprendre en vous offrant soudain des panoramas d'une beauté illusoire." (Page 24)..."La rue en question se trouvait dans une zone populaire à la mode une dizaine d'années auparavant, ce qui avait éveillé les ambitions et fait grimper les prix. Cependant, le projet de revalorisation n'avait pas été mené à son terme, si bien que le quartier procurait au visiteur une impression de croissance avortée, avec son mélange de magasins d'un certain standing et d'échoppes, de nouvelles constructions et d'immeubles décatis." (Page 83).
Le commissariat de Pizzofalcone:
Au sein même de Naples, le commissariat semble comme une enclave, un lieu à part, jouant également un rôle bien plus important que celui de simple décor: "Sa circonscription assez limitée géographiquement mais très peuplée englobe une partie des quartiers espagnols et descend jusqu'au front de mer. On y trouve quatre mondes, comme on disait autrefois: petit prolétariat, bourgeoisie d'employés, haute bourgeoisie commerçante et aristocratie. Seule manque l'industrie. Tout ça sur trois kilomètres à peine de bout en bout. Un des plus anciens commissariats de la ville, petit mais stratégique." (Page 16)..."On accédait au commissariat de Pizzofalcone par la cour d'un ancien immeuble. Sa façade décrépite et replâtrée par endroits produisit sur Lojacono une impression de décadence et d'incurie..." (Page 22)...
Deuxième enquête de l'inspecteur Lojacono aussi convaincante que la première: des personnages bien campés, intéressants, dont on aime suivre les péripéties aussi bien dans leur vie personnelle que dans leur travail de police, dont l'auteur dévoile peu à peu les ressorts qui les animent, qui les poussent à s'investir de plus en plus dans une enquête plus complexe qu'il n'y parait à première vue; une intrigue bien ficelée dans laquelle on ne s'ennuie pas une seconde; un style direct, un peu abrupt parfois, à l'image de ce monde sans concession que décrit Maurizio de Giovanni sans complaisance ni apitoiement ; des décors qui n'ont rien d'artificiels, dont on sent qu'ils participent de l'histoire, qu'ils ne sont pas là juste pour meubler. Une intéressante descente au cœur de cette société italienne en proie à des soubresauts révélant ses lacunes, mais aussi ses fragilités. Société dans laquelle les êtres se débattent, essaient de tirer leur épingle de ce jeu qui semble bien perturbé, faussé...
Quand j'ai vu que sur le choix de trois livres qui avait été fait pour moi il y avait un livre d'un auteur italien, je me suis dit "ouille ouille ouille, cela va être compliqué". J'ai un à priori sur les auteurs italiens, ne me demandez pas pourquoi , je ne le sais pas moi même. Est ce parce que leurs noms sont difficiles à prononcer ? Ou bien que j'ai du mal à rentrer dans l'histoire de ces auteurs ?
Bref, me voilà avec "La collectionneuse de boules de neige" dans les mains". Je l'ouvre, je commence les premières pages.... me voilà rassurée, même si les noms sont parfois imprononçables, la lecture semble plutôt fluide sur ces 50 premières pages. Le ton est donné : le meurtre d'une femme dont le crane a été défoncé par une boule de neige, sa passion mais aussi donc l'arme du crime. Je m'attendais à des rebondissements. Il n'y en a pas eu. Le dénouement, même si je ne m'y attendais pas, arrive bien trop vite. Pourquoi avoir mis une autre histoire en parallèle, celle de cette jeune fille qui se fait entretenir par un septuagénaire ? En fait, on a l'impression que le meurtre est un fil conducteur pour nous parler des personnages, notamment ceux du commissariat qui ont tous échoué ici à cause de leur caractère. Ce livre n'a pour moi pas grand chose d'un polar si ce n'est qu'il ne tient pas en haleine; Par contre, au niveau de l'écriture, j'ai aimé le côté simple, le fait qu'il y ait succession de dialogue et de narration. Il se lit vite. Il ne laisse pas une mauvaise impression bien au contraire mais je dirais que pour ce dernier on nous a vendu du poisson pour un steak !!!
On sait d'ores et déjà qu'il y aura une suite puisque la fin du roman est complétement ouverte.
Il m'a été difficile de rentrer dans ce roman. Les personnages sont à la fois trop fades et trop caricaturaux, l'écriture est somme toute classique et l'intrigue ne m'a pas plus intriguée que ça. Plus on avance dans le livre, plus on se rend compte que l'intrigue ayant donné son nom au titre du livre n'est en fait que secondaire, détrônée par les histoires personnelles de chaque personnage de cet atypique commissariat, si atypique d'ailleurs qu'on croirait un mauvais tableau.
Lojacono, flic destitué pour des raisons obscures est envoyé dans un commissariat de Naples voué à la fermeture à cause d'une ancienne équipe roublarde qui fricotait avec la camorra. Et Lojacono est bien décidé à redorer le blason de ce commissariat avec toute une équipe de mal en point. Pour cela, il leur faut résoudre l'énigme de Cécilia de Santis tuée par une boule à neige, objet ô combien kitsch qu'elle collectionnait. Voilà pour l'histoire. Mais le livre ne raconte pas vraiment cette intrigue entrecoupée d'une autre intrigue presque tertiaire : une jeune fille serait retenue prisonnière par un vieil homme… Un livre, deux intrigues, deux fins en queue de poisson. La résolution du meurtre est tirée par les cheveux, l'explication est oiseuse, bref, la fin est bâclée.
En terme de polar, on manque de suspense. En terme de roman, on manque de substance. Certains passages du texte sont soit mal traduits soit mal écrits, des dialogues sont retranscrits comme on parle et c'est tout à fait personnel mais j'ai bien du mal avec l'écriture parlée. Au lieu d'apporter du naturel et un certain caractère au personnage qui l'emploie, je ressens plutôt une vulgarité bancale.
La fin implique une suite au même titre que les histoires personnelles irrésolues des personnages en amènent une aussi. Malheureusement, je ne veux rien en savoir.
L’Inspecteur LOJACONO, victime d’une mesure disciplinaire, est muté dans un commissariat à la réputation plus que douteuse et menacé de fermeture. C’est là, au sein d’une équipe constituée de collègues issus de différents postes qu’il va devoir élucider le meurtre de Cécilia de Santos, femme de notaire, et démontrer ses compétences d’enquêteur.
J’ai apprécié le roman de Maurizio DE GIOVANNI et je l’ai lu avec bonheur. Mais, bizarrement, ce n’est pas l’intrigue qui m’a le plus emballée. Certes, l’enquête est bien menée, certes l’alternance entre les rapports des policiers et les chapitres consacrés aux réflexions du coupable présente une originalité intéressante, mais j’ai trouvé tout cela convenu, sans relief, et le dénouement quelque peu bâclé. Par ailleurs, le traitement parallèle de différentes affaires secondaires m’a semblé polluer inutilement le récit.
En revanche, j’ai particulièrement aimé l’écriture élégante, simple et fluide, l’équilibre parfait du récit, la personnalité riche de chacun des protagonistes, que des fragilités, décrites à merveille, rendent particulièrement attachants. J’ai aimé aussi la magnifique description de la ville de Naples, personnage du roman à part entière. En réalité cet ouvrage m’a plus impressionnée par son côté littéraire que policier.
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