Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Que dire ..............
On tourne un peu en rond.
On découvre la communauté Kurde de Gotteborg.
Winter ne nous fera pas oublier Wallander
Après six mois sous le soleil espagnol, le commissaire Erik Winter est de retour à Göteborg, à la tête de son équipe. En ce mois de juin où la chaleur stagne sur la ville comme une chappe de plomb, il est appelé au petit jour sur les lieux d'un crime particulièrement sanglant. Trois hommes ont été abattus et défigurés dans une supérette ouverte 24 heures sur 24, dans les quartier Nord de la ville. Cette partie de Göteborg est essentiellement peuplé d'africains, de moyen-orientaux, de kurdes. Réfugiés politiques ou économiques, clandestins ou réguliers, ils se méfient tous de la police et Winter a le plus grand mal à faire parler les témoins.
Une enquête difficile pour Erik Winter qui évolue parmi ceux qu'on ne voit pas, une population qui se fait discrète, gère ses conflits et vit en lisière de la société suedoise. Comme à son habitude, Åke EDWARDSON nous montre l'envers du décor de ce ''doux pays'' souvent érigé en modèle mais dont les failles se font de plus en plus profondes. Winter, flic atypique, humain, empathique, intuitif, inquiet pour l'avenir du monde, s'imprègne de l'atmosphère de ces quartiers Nord sans réussir à les pénétrer vraiment. Impuissant à faire parler une population méfiante, qui souvent a fui des conflits armés, le commissaire cherche à comprendre sans brusquer les choses. C'est là toute l'originalité de ce policier toujours dans l'interrogation et la réflexion, adepte de la méthode douce.
Cette huitième enquête fait partie des meilleures de la série. Winter y est plus humain et sensible que jamais, enquêteur méticuleux, mari et père aimant.
Quelques mois se sont passés depuis qu'Erik Winter et son équipe ont dit adieu à leur collègue et ami Lars Bergenhem. Décembre est là, Noël approche, Göteborg s'illumine pour les fêtes. Débarrassé de ses migraines, Winter profite du soleil qui s'attarde sur le pays avec sa famille quand le corps d'un noyé s'échoue sur sa plage privée -une intrusion détestable de son travail dans sa sphère privée jusque là protégée. L'homme ayant probablement été étranglé avant d'être jeté à l'eau, le commissaire se charge de l'enquête. Les indices sont minces, aussi Winter prend le temps de s'intéresser à une autre affaire que lui soumet Gerda Hoffner, une auxiliaire de police fine observatrice. Deux femmes sont mortes, deux trentenaires aisées, étouffées dans leur lit, à côté de leurs compagnons qui n'ont rien vu, rien entendu, mais qui sont naturellement suspectés. Gerda a remarqué des similitudes dans les deux affaires, des détails qui laissent à penser qu'un tiers se trouvait sur les lieux. Winter lui fait confiance et enquête dans son quartier, dans un milieu qu'il connait bien, celui des bourgeois de Göteborg qui vivent entre Suède et Andalousie.
Présenté comme le dernier tome de la série, ce Dernier hiver fait la part belle à celui qui fut le plus jeune commissaire de Suède. Erik Winter, amateur de jazz et de whisky écossais, père de famille aimant, flic impliqué et très cérébral, n'a pas cessé, au fil des années, de s'interroger sur son métier, sa paternité, ses amitiés et la société dans laquelle il évolue. Cette dernière enquête, au rythme lent, le conduit du centre huppé de Göteborg aux villas avec piscine des riches expatriés suédois de la Costa del sol. C'est comme si le crime s'immisçait dans sa sphère privée, l'Andalousie étant son refuge, l'endroit où il envisage parfois de se retirer.
Très dialogué, introspectif et mélancolique, ce dernier opus a le goût amer de la séparation. Åke Edwardson abandonne son personnage, seul, loin de chez lui, sur les côtes espagnoles. Un adieu difficile pour le lecteur, et sans doute pour l'auteur aussi, puisqu'il n'a pu se résoudre à en finir définitivement avec son commissaire fétiche. Dernier hiver mais pas dernière enquête pour Erik Winter qui a encore de beaux jours devant lui. Ouf !
Beaucoup de mal avec les personnages? Dommage, car les autres enquêtes de Winter étaient passionnantes.
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