"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les copains d'abord.
L'une des raisons majeures du succès de Jean-Paul Belmondo - outre son talent - réside dans son humour et son sens de l'amitié. Il suffit d'évoquer son nom pour que surgisse l'image d'un homme toujours décontracté, le sourire aux lèvres, l'oeil goguenard. Tel est le Bébel que l'on a aimé et que l'on aimera toujours...
Dès le Conservatoire, il intègre un groupe fidèle composé de Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Claude Rich, Bruno Cremer... Ces joyeux drilles seront bientôt rejoints par Claude Brasseur, Guy Bedos, Philippe de Broca, etc.
Ensemble ils élèvent l'humour au rang de grand art, avec leur désinvolture et leurs plaisanteries potaches. Cela va du faux débile qui arpente les rues de Paris, jusqu'aux chambres déménagées du grand hôtel de Rio de Janeiro.
Des folies dont sont victimes les copains autant que les partenaires, le temps d'un film. Certaines iront si loin qu'elles provoqueront l'intervention de la police. Aucune méchanceté, jamais. L'envie de rire, toujours. La bande à Bébel a sévi par tous les temps, sous toutes les latitudes, pendant plus de trente ans. Témoignage d'une époque où les films se tournaient dans la bonne humeur.
Ce livre fait revivre les aventures hors écran de Belmondo et ses potes. Une amitié indéfectible que seule la mort est parvenue à briser.
Ce livre n'est pas un biographie de Belmondo ; vous ne connaitrez ni son enfance, ni ses amours, ni sa famille.
En plus, autant vous le dire tout de suite, cela finit mal, on voit disparaitre Rochefort, Marielle, Galabru, Noiret, Rich, Girardot, Cremer...
Mais en attendant qu'est-ce qu'ils en ont profité.
La bande à Bébél n'a eu de cesse que de croquer la vie et faire des pitreries ; tellement énormes parfois qu'on a du mal à croire certaines anecdotes et qu'ils ne soient pas passés par la case prison. Il faut croire que la célébrité à ses avantages avec la loi.
Quand commence ce livre, ils ne sont pas connus.
On va suivre leur amitié (parfois avec des chamailleries et des périodes de froid) de l'époque des galères, à la gloire puis jusqu'à la maladie et la mort.
C'est agréable de retrouver ces grands comédiens, leurs blagues de potache, leur solidarité et leurs relations avec le cinéma, le théâtre puis l'arrivée de la télévision.
Le parti pris de les suivre par le biais de leur bande est intéressant.
On suit Bébél, bien sur, mais les autres aussi surtout Rochefort et ça c'est bien.
J'ai vraiment apprécié cette lecture.
Un grand merci à Masse critique non fiction et aux Editions de L'Archipel pour cette lecture !
Lire "La bande à Bébel" de Philippe Durant, c'est respirer une joyeuse (et un peu mélancolique aussi) bouffée de nostalgie cinématographique en bonne compagnie !
Sept garçons, très jeunes, qui fréquentent le Conservatoire d'Art dramatique à la même époque et qui très vite se fédèrent en groupe incontrôlable autour de Jean-Paul Belmondo, forment cette équipe de chenapans dont j'ai aimé suivre les frasques au fil des pages. Il y a là Michel Beaune, Pierre Vernier, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Claude Rich, Bruno Cremer et, bien sûr, un Bébel goguenard, attachant et toujours prêt à toutes les fantaisies. Excusez du peu !
De 1949, année où Claude Rich entre au Conservatoire, jusqu'à 1956, date à laquelle Belmondo en sort, les sept apprentis-comédiens vont construire une amitié indéfectible, jouer des tours pendables, apprendre leur métier et participer au renouveau du cinéma français. Autour du noyau dur du groupe, gravitent des satellites tels que Claude Brasseur, Annie Girardot, Guy Bedos, Michel Galabru, Philippe Noiret... Dans l'univers extrêmement rigide et codifié du Conservatoire, les sept garçons bousculent les conventions tout en faisant leurs premières armes sur scène. Et c'est probablement ce côté iconoclaste qui m'a le plus surprise et réjouie.
Après une brève contextualisation, le livre se construit par chapitres thématiques qui égrènent les facéties de la bande tout en évoquant la carrière de chacun. Ce choix du thématique au détriment d'une narration chronologique se révèle judicieux car il reflète une effervescence et une énergie constantes qui correspondent à la fois à l'image publique de Belmondo et à celle d'un cinéma qui, progressivement, évolue. Très factuelle, l'écriture remplit son rôle informatif d'une manière efficace, en insérant des extraits de témoignages.
Que le lecteur ne s'attende pas à des analyses, à des mises en perspective ou à une étude des prémices de la Nouvelle Vague ! L'ouvrage n'a pas d'autre prétention que de raconter des anecdotes savoureuses en mettant l'accent sur le charisme de Belmondo. Cette bande de joyeux drilles a donné au cinéma et au théâtre quelques-uns de leurs plus grands acteurs et les retrouver au tout début de leur carrière a quelque chose de profondément émouvant. Le livre de Philippe Durant laisse entrevoir l'extraordinaire richesse de cette génération d'acteurs que l'on voit disparaître l'un après l'autre avec un gros pincement au coeur. Pour moi, ce fut une lecture très plaisante qui m'a donné envie de revoir, entre autres, "Pierrot le Fou", "Stavisky", mais aussi "Rocambole" et les films d'Yves Robert.
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