"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 20 juillet 1969, le monde entier, figé devant sa télévision, est sidéré par l'exploit : les Américains ont aluni ! Et avant les Soviétiques ! Malgré une frayeur technique, tout s'est bien passé. Pourtant, au moment de repartir, Armstrong se retourne une dernière fois pour observer le paysage et reste figé : dans la visière de son casque, se reflète un drapeau soviétique et un LEM russe...
Un récit sur la conquête spatiale doublé d'une réflexion à propos des fake news en étant construit comme un documentaire vrai-faux. Une uchronie qui s'inspire de la série For All Mankind de Ronald D Moore, la BD traite aussi de l’information et de son importance, du quoi qu’il en coûte, tous les moyens étant bons pour arriver à ses fins.
La Bd permet une expérience visuelle incroyable.
Un récit prenant et haletant, On s’attache très rapidement aux personnages, plongeant avec eux dans cet univers anxiogène et étouffant. C’est un magnifique album, une belle expérience visuelle pour un beau et gros volume de 160 pages qui se dévorent terriblement vite.
Ce roman graphique parvient à installer un climat très particulier en tenant deux fils narratifs. Le premier, par le scénario, concerne les points de vue. Le lecteur est avec les astronautes (parfois avec les équipes sur Terre) ou confrontés à des discussions à la télévision. Nous sommes donc face à des faits et à une personne qui les interprète. Que nous disent nos yeux ? Est-ce réel ? Les auteurs traitent leur histoire à la lisière de l’uchronie et de la théorie du complot. Les premiers pas de l’Homme sur la Lune ont toujours été sujets à ce type de réaction (les images de cet événement auraient été filmées par Stanley Kubrick, parmi les théories les plus répandues). Par leur imaginaire, ils développent une autre voie avec un propos pertinent sur le poids des actes politiques et du sacrifice dans cette bataille spatiale de la Guerre Froide.
Pour accentuer la réalité de leur histoire, ils usent d’un second fil narratif, la lenteur et la précision. La découpage des scènes instaure un rythme de lecture. On s’arrête sur les moindres mouvements, gestes et réactions. Le temps est différent et les personnages sont pris dans une autre dimension. Il semble ne pas avoir d’autre échéance que celle de la Lune qui échappe aux heures et aux jours. Le noir et blanc, d’une beauté intense étourdissante, amplifie cette perte de repères. On rentre dans cette BD comme dans les meilleurs épisodes de la Quatrième dimension. On perd pied et on suit, admiratif, cette histoire de conquête, d’égo et de sacrifice.
Un voyage interstellaire où le vide a toute sa place, un récit avare de mots et faisant grand bruit. Les auteurs mettent en images une théorie dite complotiste.
Les américains n'auraient pas été les premiers à fouler le sol lunaire mais le peuple russe et plus précisément une kosmonaute russe.
Kosmos est un pur régal visuel, les planches dans l'immensité de l'espace sont à couper le souffle.
Le récit est construit de façon très intelligente, de la même manière que l'on façonne une vérité, tout nous amène à se questionner sur ce que l'on "sait" vraiment.
J'ai aimé le pari osé et réussi de mettre en avant une théorie du complot et de mettre en parallèle la "vérité" autant justifié que le récit que l'on découvre.
Une réussite !
"C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité".
Tout le monde a connaissance de cette phrase devenue mythique, qui fut prétendument prononcée par Neil Armstrong, le 21 juillet 1969 ; date à laquelle l'homme posa pour la première fois le pied sur la Lune...
Mais s'il y avait eu quelqu'un AVANT Neil Armstrong ? Avant les Américains ?
C'est le scénario que nous proposent Patrice Perna et Fabien Bedouel, en remontant jusque 1961, en plein cœur de la guerre froide entre URSS et États-Unis, pour faire l'hypothèse que la première personne à avoir aluni serait, en réalité... UNE astronaute soviétique.
La narration est menée avec un tel brio qu'on s'y croirait, et qu'on peine à démêler la vérité du mensonge dans cette mise en abyme abyssale qui joue avec les codes de la fiction, en proposant une belle réflexion sur les théories du complot.
Le travail de documentation des deux auteurs est manifestement conséquent, et rend parfaitement compte de certains des enjeux de la Guerre Froide, tout en faisant écho à la question, toujours actuelle, des "fake news".
Malgré des termes techniques et le peu de dialogues, ce récit lunaire est pourtant très dense.
La maîtrise du cadrage de Fabien Bedouel est particulièrement impressionnante, et m'a donné l'impression de me trouver immergée en pleine salle de cinéma.
L'usage du noir et blanc est parfaitement appliqué, et colle à la perfection avec cette ambiance spatiale et contemplative.
"Kosmos" est un ouvrage troublant, novateur et percutant, qui vaut amplement la découverte.
Et si les américains n'étaient pas les premiers à avoir marché sur la lune ?
Et si la fameuse phrase que Neil Armstrong a dite en mettant le pied sur la lune n'était qu'une pâle copie de ce qu'a dit les cosmonautes russes en arrivant sur la lune ?
Dans ce roman graphique en noir et blanc, Patrice Perna et Fabien Bedouel veulent nous démontrer qu'avec les avancées technologiques de ces dernières décennies, il est facile de faire des montages d'images et d'extraits de films. Et de ces montages, nous pouvons leur faire dire ce que l'on veut. Il est ainsi facile de tromper le public crédule.
C'est tout à fait dans l'ère du temps et nous le vivons actuellement mais je ne vais pas rentrer dans le débat.
Kosmos est un très bon roman graphique, agréable à lire. Les auteurs ont réussi à nous emmener dans l'espace surtout grâce aux dessins. L'histoire est tout à fait plausible.
Merci pour ce bon moment de lecture.
Que cache cette couv sublime ? Une Histoire parallèle, une autre Histoire possible, une fake news, une uchronie ? Peut-être tout simplement une idée géniale de Pat Berna, le scénariste… imaginer qu’un évènement historique ne soit pas vraiment passé comme on nous l’a raconté…
Et si Armstrong avait découvert un drapeau russe en posant ce qu’il croyait être le premier pas de l’homme sur la Lune ?? C’est le point de départ ingénieux de ce récit. On suit alors une expédition spatiale russe qui vise à atteindre la Lune avant les américains… A son bord, une femme, Tatiana Terechmariova… son destin va basculer…
Le dessin de Fabien Bedouel est impressionnant. Noir et blanc, plus noir que blanc, il impose le silence, l’attention, la tension (sic) … On traverse certaines pages en apnée, suivant les évènements seconde après seconde, happé par ce qui s’apparente à un reportage, un film documentaire, une fiction spatiale hollywoodienne… On ne sait plus vraiment d’ailleurs et c’est là le tour de force des auteurs, nous perdre dans les confins de la vérité.
Au final, un album brillant au graphisme puissant, une belle réussite qu’il ne faut pas louper !
1969, 21 juillet - « C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité ». Neil Armstrong pose son pied gauche sur la Lune et prononce cette phrase devenue mythique.
Et si l'Histoire était toute autre ?
Et si la première phrase était "C'est un petit pas pour moi, mais un bond de géant pour le peuple soviétique et l'humanité"
Et si cette première était l'œuvre d'une femme, en l'occurrence la Major Tatiana Terechmariova ?
Et si on ne nous disait pas tout...
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Interviews, preuves, indices qui se recoupent et en parallèle l'histoire de ce chassé-croisé américano/soviétique pour la conquête de l'espace. Tout y est pour construire une autre Histoire. Nous n'avons jamais autant baigné dans les fake news et les théories du complot qu'à l'heure actuelle. Pat Perna au scénario et Fabrice Bedouel au dessin nous offrent une pépite du genre, qui mêle la réalité à la fiction. L'histoire est des plus crédible, on a envie d'y croire et même envie de rechercher la vérité. Côté graphisme, c'est une grosse claque, tout en noir et blanc avec un noir omniprésent et de nombreuses pages sans texte. On est baigné dans un univers magistral. Une réussite graphique qui rend l'histoire encore plus prégnante.
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Cette lecture est intelligente, subtile, en phase avec la vie actuelle et pour appuyer tout ça, c'est une immense réussite graphique. Chapeau bas à ce duo d'auteurs et merci pour cette merveilleuse BD.
Il est des événements qui ont marqué le 20e siècle. Parmi ceux-ci, la course aux étoiles que se livrèrent Soviétiques et Américains.
En effet, dès la fin de la guerre, la partition de la vieille Europe en deux blocs, l’est et l’ouest, a eu pour conséquence d’entraîner les deux super-puissances, que furent les USA et l’URSS, dans un combat, quels que soient les domaines. La géopolitique, le sport, les arts et la conquête spatiale.
Pendant de nombreuses années, les Soviétiques vont tenir la dragée haute aux Américains en envoyant le premier être vivant dans l’espace, en novembre 1957, une petite chienne nommée Laïka. Puis vint le tour de celui qui restera un des plus grands héros soviétiques, Youri Gagarine, le premier humain ayant effectué un vol dans l’espace lors de la mission Vostok 1 en avril 1961.
Avec l’arrivée de John Fitzgerald Kennedy au pouvoir en janvier 1961, les USA vont relancer la conquête spatiale. L’objectif, décrocher la Lune, « non pas parce que c'est facile, mais bien parce que c'est difficile ».
Alors quand Neil Armstrong pose le pied sur la lune le 16 juillet 1969 en compagnie de Buzz Aldrin ( Michael Collins restant dans le module lunaire) c’est avec effarement que ceux-ci découvrent qu’un drapeau soviétique y flotte déjà et qu’un module d’alunissage soviétique y est stationné ! Non loin de cet engin se trouve, dans un cratère, un corps immobile dans une combinaison. Il s’agit de la major Tatiana Terechmariova, qui a décollé quatre jours plus tôt depuis Baïkonour, à bord d’un Soyouz 5…
Non vous ne rêvez pas, le scénario de Kosmos, écrit par Pat Perna est d’une incroyable inventivité ! Il prend la forme d’un documentaire mêlant faits historiques et fake news et comment ne pas être abasourdi.e.s par cette histoire incroyable. C’est brillant, intelligent, stupéfiant !
Et que dire des dessins de Fabien Bedouel ? Une claque visuelle qui empêche de décoller les yeux de ces fonds noirs, en parfaite adéquation avec l’histoire. C’est sublime, envoutant, captivant !
Voilà ce qui s’appelle un coup de foudre ! Donc, ça existerait aussi en bande dessinée ?
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