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Désormais adulte, Harry (son nom dans la clandestinité, emprunté au magicien Houdini) se souvient du coup d'Etat de la dictature des généraux en Argentine.
Il avait dix ans et son frère, le Lutin, cinq, quand leurs parents les ont retirés de l'école pour fuir Buenos Aires, et vivre clandestinement à la campagne. Leur père était avocat et défenseur de prisonniers politiques, leur mère universitaire et chercheuse, tous deux menacés par le régime. Durant ces quelques semaines, la famille a vécu une vie parallèle, l'envers clandestin de leur quotidien habituel, essayant de maintenir usages, traditions et rites, avant que le couple ne laisse en urgence les deux enfants chez leurs grands-parents et disparaisse à jamais.
Pour Harry, le Kamchatka, cette lointaine péninsule sibérienne, est dès lors devenu un refuge, un lieu imaginaire qui représente la résistance à l'oppression : c'est en effet un secret qu'il partageait avec son père et le dernier mot que ce dernier lui a dit. Kamchatka est donc un roman d'initiation, l'histoire d'un enfant dont la vie est bouleversée par les événements politiques qui emportent son pays.
Mais bien qu'écrit à la première personne, le narrateur est un adulte, qui écrit des années plus tard, ce qui permet à Marcelo Figueras de mettre son récit en perspective, de lui donner de la profondeur et de jouer sur l'ironie et l'humour.
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