"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est vivant et ouvert à tous les possibles.
Rien d'impossible a priori, dans une existence ordinaire.
Mais pour lui, rien ne vient. Les portes du monde se ferment dès son arrivée chez les vivants.
Prisonnier de son enfance, il passera le reste de sa vie derrière des barreaux. Ses pensées sont sa cellule, ses errances son horizon.
Elle a, selon la formule consacrée, tout pour elle.
Il lui suffit de pousser la porte pour que s'ouvre devant elle le royaume majestueux de la vie.
Elle, mais elle n'est pas.
Condamnant elle-même le monde enchanté qui lui tendait les bras, elle arpente inlassablement les désillusions de l'existence.
En quête de soi, chacun cherche l'autre.
Pour exister, pour se propulser dans la vie. Dans une intention de vie.
Dans la quête de l'autre, que reste-t-il de soi?
Évalué 3,5 étoiles : entre 2 et 5 étoiles, la moyenne fait 3,5… Une note qui ne m’engage pas vraiment !
Je de V. Maroah, Éditions Red Active, 2023 (roman).
Un livre intrigant en tant qu’objet avec une couverture inversée : la quatrième en position de première, en quelque sorte…
Un livre déroutant, stylistique, qui met en avant la narration, le discours, éléments fondamentaux du récit dans un roman.
Une polyphonie déstructurée.
Le récit commence à la première personne : un enfant raconte sa difficile relation avec sa mère, une jeune femme peu concernée par sa maternité, maltraitante par indifférence. Quand elle décide, sur un coup de tête, de l’emmener en vacances, il va tout simplement l’étrangler lors d’une baignade dans l’eau froide d’une cascade. Devenu serial killer, prisonnier de son enfance, il tuera des mères et passera presque toute sa vie en prison.
Ce parcours de vie et de meurtres est interrompu par un autre narrateur, celui, omniscient, qui ne devrait pas s’exprimer en son nom personnel. Ses incursions dans le déroulement du récit apportent confusion et originalité à la fois.
Après un entracte, une deuxième partie est consacrée à l’histoire de Maud et Milla, à un autre crime et une autre maternité non assumée avec les prises de parole d’un autre narrateur, un « nouvel avatar » qui vient encore compliquer l’écheveau narratif, interrompant l’écriture d’une autre JE, qui avait tout pour elle, mais elle, elle n’est pas…
Certains personnages, certains narrateurs ne sont pas ce qu’ils paraissent…
Ce livre est présenté comme une quête de l’autre, au détriment de soi. Comprenne qui pourra !
J’avoue que Je m’a un peu perdue en route : soit sa construction circulaire à la manière d’un anneau de Möbius est géniale, soit l’ensemble de ce discours est vraiment trop incohérent…
J’ai apprécié les univers référentiels, certains traits d’humour et quelques péripéties percutantes mais le côté trivial des préoccupations des narrateurs m’a particulièrement agacée…
Vraiment déroutée, j’ai cherché des clés de lecture dans la biographie de l’autrice : V.Maroah est créditée d’une prédilection avouée pour les questionnements identitaires, le JE et les JE des hommes, les jeux des hommes, l'enjeu des hommes, avec une délectation particulière pour les explorations du langage et un incontrôlable goût pour l'absurde.
Me voilà guère avancée !
D’autres avis pour éclairer mon ressenti ?
#massecritiquebabelio #lesglosesdelapiratedespal
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