Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Fidèle à son poste chaque matin, un vieil homme entretient l'île dont il est le dernier habitant. Voilà près de dix ans qu'il n'a plus de nouvelles de ceux qui vivaient là autrefois, ni du reste de l'humanité. Les corps qui viennent parfois s'échouer sur les plages ne laissent rien présager de bon, mais l'homme poursuit vaillamment sa tâche - colmatant, repeignant, rafistolant. Jusqu'au jour où il repère une silhouette échouée sur le rivage. C'est une femme, elle est encore en vie. C'est le début d'une étrange cohabitation. La fin du monde attendra.
La Vaurély, une petite île a perdu tous ses richissimes habitants qui ont laissé leur maison et leurs biens matériels à l’abandon. Seul un vieil homme y habite encore et occupe ses journées à entretenir des bâtiments et à ramasser et enterrer des corps qui s’échouent régulièrement sur la plage. Parmi ces macabres arrivant, l’un deux vit encore. Il s’agit d’une jeune femme qu’il soigne, ramène à la vie et avec laquelle il ne peut communiquer verbalement, car elle ne parle pas. La cohabitation s’établit tout de même, difficilement, et, ils poursuivent désormais à deux, les tâches décidées par le vieil homme. Une routine s’installe, les corps échoués présentent tous une caractéristique commune : un tatouage sur la nuque qui aurait pu constituer un indice de compréhension du mystère et bien non, on ne saura pas ! Une ambiance survivaliste de fin du monde se dégage de cette histoire, et la survenance d’on ne sait ou d’un troisième personnage, une petite fille s’ajoute à l’incongruité d’une narration peu convaincante.
La vaurély est une île perdue au milieu de nulle part, entourée d'eaux dangereuses qui rendent son abord quasi impossible
Sur cette île vivaient quelques autochtones, jusqu'au jour où des milliardaires venus de très loin ont accosté sur ce petit paradis et décidé d'y passer leurs êtés en famille à l'abri des chaos du monde.
Mais d'année en année le nombre d'habitants sedentarisés à diminué pour n'être plus constitué que d'un seul homme garant de la vie ilienne. Et peu à peu, les milliardaires n'ont plus accosté, plus personne n'est venu occuper les villas de riches toujours maintenues en état mais jamais plus habitées.
Le vieil homme est chaque jour fidèle au poste, réparant, maintenant, protégeant les biens de l'île espérant la venue du bateau salvateur qui apportera vivres et compagnons d'infortune.
Et chaque jour aussi c'est lui qui récupère les cadavres échoués sur la grève, croque mort par obligation il les enterre dans le jardin ded oubliés.
Un matin, c'est une femme encore vivante qui s'est échouée là. Cadavre bien encombrant car encore chaud et palpitant. Il s'occupe de la ramener à la vie et à l'installer sur l'île.aos que faire de ce compagnon impose et encombrant.
Peu à peu ils s'apprivoisent, se supportent, une fille naît sur l'île et ce couple étrange et cette enfant semblent être les seuls gardiens de la vie et de l'humanité sur terre.
Voilà donc un étrange roman, à l'écriture à la fois poétique, désespérée, un peu trop lyrique par moments, qui aborde de nombreux thèmes sans toutefois en venir à bout ou leur donner un éclairage satisfaisant. L'immigration, le deuil, la solitude, la culpabilité, l'entraide, la différence acceptée ou pas, l'amour ou la haine, les sentiments parfois difficiles à décrypter et à accepter. Il m'a semblé que les personnages ne sont pas assez aboutis, ni attachants, ni profondément humains, mais solitaires et désespérés. J'ai eu du mal à les comprendre parfois.
https://domiclire.wordpress.com/2023/11/08/jardin-des-oublies-mouloud-akkouche/
Un huis-clos poétique sur une île. Impossible de situer géographiquement ce qui rend ce roman à la fois onirique et humain.
Des corps apparaissent au rythme des marées rejetés par "La Machoire" avec pour seul point commun un tatouage. Un marin abîmé vivant seul sur cette île leur rend un dernier hommage et une sépulture digne. Jusqu'au jour où un de ces corps montre encore un semblant de vie.
Un mélange de douceur et de force dans l'écriture qui crée un cocon à la fois doux et amer.
Chaque matin, fidèle au poste, un vieil homme regarde la mer. Son travail ? Entretenir l'île dont il est le dernier habitant. Depuis dix ans, il n'a plus de nouvelles du reste de l'humanité. Tous les jours, la mer charrie un corps marqué d'un étrange tatouage dans le cou. Le vieil homme offre alors une sépulture décente à ces hommes et femmes, dans le jardin des oubliés.
Jusqu'au jour où il retrouve une femme, encore vivante. Muette, elle a également perdu la mémoire. Son arrivée va bousculer l'équilibre de l'île.
« Elle est arrivée sans son histoire. »
Je dis un grand OUI !
Voilà une autre de ces pépites littéraires, hors des grands boulevards éditoriaux, une douceur bienvenue, non par son contenu mais par sa délicate originalité.
Encore que.
Si je devais définir ce texte, je dirais qu'il s'agit d'un roman post-apocalyptique doux et poétique. Oui, doux, malgré le résumé que j'ai pu en faire.
Ici, point d'humains robotisés armés jusqu'aux dents près à découdre avec des rebelles tatoués ou aux prises avec un virus mutant. Point de société ultra-techniquée, pas de pouvoir dictorial pour remettre tout le monde dans le (nouveau) droit chemin, pas non plus de monstres à canaliser.
Non, ici l'après-apocalyse dont on ne sait rien ou pas grand chose rime avec coquillage et crustacés. Attention, loin de moi l'idée d'affirmer que la vie y est définitivement agréable. La solitude pèse, les corps questionnent, inquiètent et l'arrivée de la femme n'est pas de si bon augure.
C'est un peu une invitation au voyage sur une île dont on sait tout, d'un bout à l'autre, sans plus aucune surprise que celle (magnifique) d'être encore en vie le lendemain.
Le récit dégage une puissante humanité qui enveloppe et réchauffe, et les corps échoués ne sont pas sans rappeler ceux des migrants que la mer rejette sur le rivage.
Bilan :
Une ode à a l'autre, l'inconnu, l'imprévisible, l’ailleurs. Un doux songe envoûtant. Une fin ouverte et tant mieux! J'aime l'idée que ce texte puisse continuer dans les têtes de celles et ceux qui l'auront découvert. Que chacun.e puisse se l'approprier.
Une île sans avenir, ou presque
Dans son nouveau roman, Mouloud Akkouche imagine un homme vivant sur une île déserte qui se voit soudain confronté à une femme qui s’est échouée sur la plage. Le début d'une nouvelle histoire, d'un nouvel horizon.
Cela fait maintenant des années que plus personne n'a posé le pied sur La Vaurély. L'île s'est peu à peu vidée de ses habitants, partis pour une vie meilleure. Désormais, il ne reste qu'un ancien marin pêcheur qui occupe ses journées à entretenir le patrimoine de ce bout du monde, en compagnie de ses deux chiens baptisés Nord et Sud, avec peut-être l'espoir qu'un jour un exilé ou un aventurier viendra le rejoindre. Mais pour l'heure, les seuls humains - si l'on peut dire - qu'il rencontre sont les corps des hommes et des femmes qui viennent s'échouer sur les côtes. Alors, le régisseur les traîne vers la terre et leur accorde une sépulture. Sans oublier de soigneusement tenir le registre de cette comptabilité morbide.
Jusqu'au jour où il découvre une femme certes mal en point, mais encore vivante. Il va la recueillir et la soigner.
Un peu comme Robinson avec Vendredi, il va devoir construire une relation avec cette étrangère, à commencer par trouver un langage commun. Quelques dessins puis quelques mots vont leur permettre d'esquisser un dialogue. Une forme de confiance réciproque s'installe alors. Il va lui apprendre ce qu'il sait pour survivre, lui montrer aussi les réserves dont il dispose et elle va lui offrir sa force de travail, l'aider dans les travaux qu'il réalise.
Mais Mouloud Akkouche va encore plus loin dans la relation de cette rencontre très particulière en faisant apparaître une fille, sans toutefois lever le voile sur sa conception. Il est vrai que dans ce lieu chargé de mystères beaucoup de questions restent sans réponse, instaurant un climat anxiogène. On ne sait rien du monde qui entoure cette île et que pourtant on va chercher à rejoindre pas plus qu'on ne connaît l'origine et la cause de ces échouages réguliers de cadavres. Si, au fil des années, l'envie de transmettre reste toujours aussi forte, elle se double d'une curiosité de plus en plus forte, notamment pour la nouvelle génération. Car, comme le disait Michel Tournier dans Vendredi ou les limbes du Pacifique «procréer, c'est susciter la génération suivante qui innocemment, mais inexorablement, repousse la précédente vers le néant.» Si la mère s'est vite résignée, la fille veut savoir. Quitte à prendre de gros risques. Roman d'initiation mais aussi d'émancipation, ce conte fait la part belle à l'esprit de résistance, un peu comme Dans la forêt de Jean Hegland. Car ici aussi, aucune information ne parvient sur l’évolution de la civilisation. Il ne reste qu’à croire et espérer…
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