80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Le 21 novembre, un matin comme tous les matins du monde. Il est 8h10. On se réveille au dernier moment. L'école est tout près et le sommeil précieux. On effectue les mêmes gestes que tous les jours : se dépêcher, s'habiller, boire un verre de jus de fruit. Mon petit garçon et moi connaissons par coeur ces rituels. Gabriel a presque dix ans et il se prépare à accueillir comme moi son petit frère. Je lui demande d'enfiler ses chaussures et pars dans la salle de bain me brosser les dents. Tous les parents connaissent ces répétitions qui font de nous des parents.Je suis fatiguée. Je suis fatiguée comme toutes les mères mais c'est la fatigue de la vie. La fatigue de l'amour. Gabriel m'appelle du salon car il est 8h25, l'heure du départ.Il faut partir.En une fraction de seconde, la vie d'avant s'arrête. Notre existence bascule. » Cri de douleur et d'amour de Lolita Chammah après la perte de son bébé, l'écriture vient soutenir l'injustice, l'absurde, et la sidération de chacun. Inconsolable mais vivante, l'auteure raconte aussi pour tous ceux qui traversent la même inhumanité, pour ceux qui n'ont pas les mots. Pour ses enfants, celui qui est là, celui qui n'est plus là, et celui qui viendra. Le récit ne sauve de rien mais devient un espace viable dans l'existence.Dire pour continuer.
Une femme qui a perdu son mari s’appelle une veuve ; un enfant qui a perdu ses parents s’appelle un orphelin. Mais il n’y a pas de mots pour définir une mère qui a perdu son enfant parce que c’est innommable, insupportable, impensable.
C’est pourtant ce qui est arrivé à Lolita. Elle a alors décidé de coucher sur le papier ses mots non pas pour se soigner mais pour rendre la vie possible.
Lolita Chammah nous offre ici un texte bouleversant, poignant, aux phrases courtes et fluides comme des larmes qui coulent le long des joues, aux sentiments chauds comme le corps d’un nourrisson contre le corps de sa mère, aux vérités franches et coupantes comme l’est la vie qui ne laisse que si peu de temps au deuil des femmes qui perdent un enfant.
Il pourra vous arriver de verser des larmes devant quelques scènes de ce roman mais le but de l’auteure est avant tout de nous faire réfléchir à cette période de sa vie, d’aider les femmes qui vivent la même douloureuse expérience et leur donner une leçon d’optimisme.
J’ai aimé découvrir cette femme à travers son roman.
La première chose qui m'a attirée, c'est la couverture que j'ai trouvée magnifique. Ensuite, le titre a capté mon attention avant même de lire le résumé du livre. Pour moi, il était évident que je devais le lire, même si je n'ai pas été personnellement touchée par la perte d'un bébé.
"J'ai regardé la nuit tomber" marque le premier livre de Lolita Chammah, actrice, où elle partage son expérience de la perte de son fils à seulement 12 jours de vie.
L'autrice aborde ainsi le tabou entourant le deuil périnatal.
Elle souligne l'importance de mettre des mots sur ce tragique événement, souvent tabou dans notre société, et voit cet acte comme un geste libérateur pour elle mais aussi pour aider à libérer la parole.
Ma chronique est brève car je pense qu'il n'est pas nécessaire de trop détailler. Il suffit de se laisser emporter par les mots de cette maman qui aime son enfant pour toujours.
C'est un livre court, salvateur et forcément émouvant.
Pourtant, il évite habilement le pathos, ce qui le rend d'autant plus intéressant.
Je ne peux que vous le recommander.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/?hl=fr
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