Dramatique et bouleversant, la perte d'un enfant qu'on a porté dans son ventre, vivant même incomplet, reste un traumatisme inguérissable pour Lolita Chammah. Avec elle on pleure, on crie à l'injustice et à l'inacceptable, on espère jusqu'au bout. Puisse ce livre témoignage l'aider à soulager cet immense chagrin, Kolia restera dans les mémoires.
Dans ce livre, Lolita Chammah, nous livre sa douloureuse histoire à travers un témoignage poignant : la perte de son bébé, né à 25 semaines et mort 12 jours plus tard.
Elle écrit pour toutes les femmes qui ont vécu et vivent encore ce drame, qui forment une communauté de cœur, de douleur, où l'oubli est impossible.
Elle écrit pour que le sujet ne soit plus tabou, que les femmes puissent en parler ouvertement.
Elle écrit pour elle, pour mettre des mots sur l'inacceptable, pour reprendre vie, plus la même mais une autre marquée par l'absence.
Elle écrit contre le silence.
Elle écrit pour celles qui n'ont pas les mots.
Elle écrit pour sa famille, parents, frères, sœurs, compagnon, enfants, dont son fils aîné Gabriel, qui avait 9 ans, qui ont été percutés par l’innommable.
Ce texte est à la fois un cri de douleur mais aussi d'espoir car Lolita est persuadée qu'elle aura un troisième enfant.
C'est aussi un hommage plein de reconnaissance pour le personnel soignant du service de néonatalogie de Port-Royal, qui au-delà des actes médicaux, ont témoigné de l'empathie, de la compréhension, de la douceur en pleine violence d'un accouchement de grand prématuré.
La couverture du livre est magnifiquement poignante avec ce visage nu, qui pourrait être celui d'une statue, aux paupières duquel perlent deux larmes au moment où elles vont glisser.
#Jairegardélanuittomber #NetGalleyFrance
Une femme qui a perdu son mari s’appelle une veuve ; un enfant qui a perdu ses parents s’appelle un orphelin. Mais il n’y a pas de mots pour définir une mère qui a perdu son enfant parce que c’est innommable, insupportable, impensable.
C’est pourtant ce qui est arrivé à Lolita. Elle a alors décidé de coucher sur le papier ses mots non pas pour se soigner mais pour rendre la vie possible.
Lolita Chammah nous offre ici un texte bouleversant, poignant, aux phrases courtes et fluides comme des larmes qui coulent le long des joues, aux sentiments chauds comme le corps d’un nourrisson contre le corps de sa mère, aux vérités franches et coupantes comme l’est la vie qui ne laisse que si peu de temps au deuil des femmes qui perdent un enfant.
Il pourra vous arriver de verser des larmes devant quelques scènes de ce roman mais le but de l’auteure est avant tout de nous faire réfléchir à cette période de sa vie, d’aider les femmes qui vivent la même douloureuse expérience et leur donner une leçon d’optimisme.
J’ai aimé découvrir cette femme à travers son roman.
La première chose qui m'a attirée, c'est la couverture que j'ai trouvée magnifique. Ensuite, le titre a capté mon attention avant même de lire le résumé du livre. Pour moi, il était évident que je devais le lire, même si je n'ai pas été personnellement touchée par la perte d'un bébé.
"J'ai regardé la nuit tomber" marque le premier livre de Lolita Chammah, actrice, où elle partage son expérience de la perte de son fils à seulement 12 jours de vie.
L'autrice aborde ainsi le tabou entourant le deuil périnatal.
Elle souligne l'importance de mettre des mots sur ce tragique événement, souvent tabou dans notre société, et voit cet acte comme un geste libérateur pour elle mais aussi pour aider à libérer la parole.
Ma chronique est brève car je pense qu'il n'est pas nécessaire de trop détailler. Il suffit de se laisser emporter par les mots de cette maman qui aime son enfant pour toujours.
C'est un livre court, salvateur et forcément émouvant.
Pourtant, il évite habilement le pathos, ce qui le rend d'autant plus intéressant.
Je ne peux que vous le recommander.
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