"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Globe-trotter insatiable, l'auteur a posé ses valises pendant 9 mois pour observer un ventre s'arrondir. Journal de grossesse, In utero explore cette période de latence qui transforme l'homme en père, et la Femme en baleine.
Du test à l'accouchement, c'est le récit d'une aventure à la fois intime et universelle, avec ses joies et ses angoisses. Une aventure (très) rarement racontée du point de vue masculin.
C'est aussi une réflexion documentée sur la grossesse à travers l'histoire et les cultures, une méditation sur la paternité à venir, traversée de questions existentielles (Faut-il faire des enfants dans un monde surpeuplé ? Peut-on accoucher en chaussettes ?). On y retrouve l'humour, le ton distancié et la fluidité de style de l'auteur de Touriste.
Menée avec tendresse et profondeur, cette balade autour du ventre devient, au fil des mois, une marche forcée vers l'optimisme.
In utero : un livre de chevet pour les futurs parents, les déjà parents, et pour ceux qui hésitent.
« Les questions se bousculent dans ma tête alors que les cellules se divisent dans le ventre de la Femme, la plus récurrente étant : « Est-ce que je ne viendrais pas de faire une énorme connerie ? » Je pose mon café sur mon bureau et allume mon ordinateur. Il n'y aucune raison de paniquer. Nous allons créer et accompagner une existence. C'est une formidable nouvelle, me dis-je en tapant « vol aller simple Patagonie » sur mon clavier. » « Tenir ce journal participe du processus d'acceptation. Je suis dans la position de l'explorateur, je découvre un continent en formation, celui de la Paternité. Je m'embarque dans le plus long, le plus puissant, le plus indélébile des voyages, je vais rencontrer des obstacles inconnus. La grossesse dure neuf mois pour permettre au foetus de se développer et au père de se préparer. »
Julien Blanc-Gras écrit, dans son journal de grossesse, anecdotes, émotions et brèves réflexions autour de la paternité et de la gestation. C'est doux, léger et drôle.
Ce livre est un documentaire ou un journal de grossesse… Tenu par un futur papa.
Il a écrit ce livre pour apaiser ses angoisses et accéder au processus d’acceptation.
Le futur père ne comprend pas tout et se renseigne, se documente et essaye d’en savoir plus via la Femme. Mais c’est compliqué pour un futur papa de comprendre les transformations déjà sur sa femme, puis à l’intérieur et enfin sur sa vie à lui !
Ce livre est documenté, on a les éléments fournis également sur les ressentiments du futur père et quelques notions de ce que la future mère peut avoir…
J’avoue ne pas avoir accroché ! Vers la page 80, j’ai failli arrêter la lecture et passer à un autre livre …
Mais j’ai tenu bon.
Dans le fond, ce livre pose des questions philosophiques qui tiennent la route et que je comprends, mais elles ne sont pas amenées de manière à accrocher le lecteur… tout du moins moi en tout cas.
Je n’en garderai pas un souvenir impérissable… Dommage …
On connait le Julien Blanc-Gras voyageur intrépide et impertinent, l'homme qui résume la question du conflit israéolo-palestinien ou le réchauffement climatique en une phase bien tournée qui vaut trente six milles palabres. Le voilà de retour dans un rôle plus intime : celui de futur père. Un voyage auquel il ne s'était pas préparé. Une fois encore, il nous gâte avec ses observations désopilantes et ses formules douce-amères qui pourraient faire de magnifiques dialogues de films. Exemple ? La Femme (le nom qu'il donne à la mère de son futur enfant) va bien tôt accoucher, ils sont dans la voiture, elle souffre. Dialogue :
- Femme, j'aimerais plus que tout au monde prendre ta douleur pour te soulager
- Ta gueule, roule.
- D'accord, je t'aime.
Un livre à conseiller à tous les hommes qui, un jour, sont devenus pères.
In utero est un journal de grossesse écrit par un futur père pour apaiser ses angoisses, son daddy blues. L'auteur considère ce livre comme sa "couvade".
Après quelques années de vie commune, l'auteur se retrouve complètement désemparé face à la grossesse de sa compagne, grossesse pourtant désirée mais qui lui fait apparaitre un gouffre entre leur désir et la réalité.
L'auteur parle avec beaucoup d'humour et d'autodérision de ses états d'âme face à sa condition de futur père ; il s'interroge sur ses motivations et sur celles des hommes en général à procréer et sur le monde dans lequel va vivre son enfant.
Il nous conte les différentes étapes de ce parcours, de la première échographie, aux ateliers de préparation à l'accouchement jusqu'à l'accouchement.
Écrivain voyageur, Julien Blanc-Gras nous livre ici sur un ton flegmatique et plein d'humour une petite réflexion sociologique sur la paternité pleine de légèreté et de fraicheur. Même si les propos sont parfois assez convenus, il nous fait passer un bien agréable moment avec ce sujet original.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/01/in-utero-de-julien-blanc-gras.html
Une lecture légère et documentée, entre angoisse et émotions. C'est avec plaisir que je me suis replongée dans ces moments à travers le regard de cet homme.
Un style fluide et agréable comme une soirée avec un vieux pote. J'ai cependant trouvé l'auteur un peu froid pour un futur papa, surtout lorsqu'il parle de "la femme" qui est quand même la mère son fils ! Thème qui a fait débat ici car mon chéri a trouvé qu'au contraire il rendait hommage à toute la gente féminine.
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2015/12/27/33125430.html
«- En attendant le jour J, si monsieur est dévoué, il peut aussi vous masser le périnée.
- Qu'est ce qu'elle a dit ? chuchote la femme incrédule à mon oreille.
- Je ne suis pas catégorique mais je crois qu'elle me conseille de te mettre des doigts. »
La grossesse est un sujet maintes fois utilisé pour un roman mais, bien souvent, nous avons le point de vue de la femme. L'homme ne parle en général de la paternité que quand l'enfant est né, qu'il est « matérialisé ». Or, dans ce roman, Julien Blanc-Gras raconte, sous la forme d'un journal, les neuf mois qui le séparent de son enfant avec beaucoup d'intelligence et d'humour. Toutes les étapes sont racontées : le test de grossesse, les échographies, la vie sexuelle, la préparation à l'accouchement, les achats... Cependant, à aucun moment, le récit ne se fait nombriliste ou exhibitionniste, ce qui est assez rare hélas quand on aborde ce sujet.
En tant que femme et maman, j'ai eu plaisir à plonger dans l'univers du père en devenir, découvrir ses angoisses et ses joies.
Un court roman qui donne le sourire mais qui apporte des réflexions intéressantes sur ce qu'est la paternité aujourd'hui.
http://alombredunoyer.com/2015/12/11/in-utero-julien-blanc-gras/
In utero, dernier ouvrage de Julien Blanc-Gras sorti à l'occasion de la rentrée littéraire de Septembre 2015 est un récit peu commun. Il relate en effet les émotions et les sensations, les peurs, les doutes mais aussi heureusement les joies, du narrateur durant les 9 mois de grossesse de "la Femme". En somme, c'est le journal intime d'une grossesse mais écrit par un homme.
"L'accouchement est douloureux. Heureusement la femme tient la main de l'homme. Ainsi, il souffre moins" Pierre Desproges"
Globe-trotter infatigable, l'auteur voyageur nous propose cette fois une aventure particulière: point d'ile déserte ou de paysages au fin fond de l'Afrique ou de l'Amérique du Sud (même si rassurez-vous on a quelques chapitres sur ces périples), mais les 9 mois de grossesse de la Femme allant du test de grossesse positif à l'accouchement.
"J’écris ce livre pour apaiser mes angoisses en les formulant. Tenir ce journal de grossesse participe du processus d’acceptation. Je suis dans la position de l’explorateur, je découvre un continent en formation, celui de la Paternité. Je m’embarque dans le plus long, le plus puissant, le plus indélébile des voyages, je vais rencontrer des obstacles inconnus. La grossesse dure neuf mois pour permettre au fœtus de se développer et au père de se préparer. Je change de peau, ces mots sont le produit de ma mue. Des lambeaux de moi s’effritent, d’autres s’agrègent pour constituer une nouvelle personnalité. Ce sera l’histoire de la transformation de l’homme en père."
La première partie est jubilatoire. J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur maniant spontanéité, humour, ironie et dérision. On a fréquemment le sourire aux lèvres et même parfois de bons fous rires! Comme ne pas apprécier toutes ces petites anecdotes livrées sans chichis, ni pathos, la franchise du père sur ces interrogation, sa volonté de faire rire et de rassurer la mère dans ses doutes. On tourne les pages avec frénésie et on arrive au milieu du livre sans s'en apercevoir!
"J'apprends que plus de 800 000 enfants naissent chaque année en France. Notre système social, nos crèches et nos congés maternité contribuent à ce taux de fécondité élevé pour une nation occidentale. La grossesse interdit pourtant la consommation de vin, de cigarette, de charcuterie et de camembert, tous les plaisirs d'art de vivre à la française. Je crois qu'il convient de saluer l'abnégation des femmes de ce pays."
"On reproche souvent aux écrivains français de se focaliser sur leur propre nombril. Je vais me concentrer sur celui de la Femme."
La suite est un peu plus sérieuse, même si l'humour reste omniprésent et que cela se lit toujours rapidement et facilement. Le ton employé est le point fort du livre: sans donner l'impression de se prendre au sérieux, ni de l'être, Julien Blanc-Gras aborde aussi des sujets sensibles, voire très sensibles. Il traite notamment de la perte d'un enfant, du mariage pour tous, du monde que nous allons laisser à nos enfants, de l'Histoire.
"Voir ses parents partir est dans l'ordre des choses. Un enfant qui perd ses parents est un orphelin. Il n'existe pas de mot pour désigner le parent qui perd un enfant: ce vide est indicible. Si avoir un enfant constitue le plus grand des bonheurs, c'est aussi s'exposer au plus grand des malheurs."
"Cette année, la famille revient au centre des enjeux de société. Des hordes manifestent pendant des mois en répétant "un papa, une maman". Le France est déchirée entre ceux qui veulent accorder l'égalité aux homosexuels et les autoriser à adopter, et ceux qui, peu ou prou, considèrent les pédés et les gouines comme des sous-citoyens. C'est une bataille de l'enfant qui se joue dans les rues.
Des marmots sont enrôlés par leur famille pour scander des slogans homophobes. Statistiquement, une partie d'entre eux se découvrira homosexuelle à l'adolescence. Ils se rendront alors compte qu'ils sont ce qu'on leur a appris à détester. Drôle de conception de la protection de l'enfance. Bonne chance, mes petits gars."
"Pourquoi vouloir se reproduire aujourd'hui, alors que nous sommes bien informés sur le sacré paquet d'emmerdes que cela représente"
La structuration du livre (de très courts chapitres), le style adopté (objectif, pudique, avec des mots simples) et l'écriture fluide font de cette lecture un moment très agréable. Les 180 pages pleines de tendresse et d'émotion sont une superbe déclaration d'amour à la Femme et à l'enfant.
Pour ma part, c'est un beau succès. Je vous le recommande.
4/5
A l'annonce de la grossesse de sa femme, Julien Blanc-Gras, écrivain globe-trotteur, décide de prendre des notes sur l'expérience qu'il va vivre. Grand voyageur, il voit sa nouvelle paternité, comme une exploration. Par l'écriture, il explique vouloir apaiser ses angoisses et raconter sa transformation d'homme en père.
Avec beaucoup de sincérité et d'humour, Julien Blanc-Gras retrace alors les différents moments forts de cette grossesse : les échographies, les cours de préparation, le choix du prénom, l'accouchement... Il nous livre aussi les bouleversements qui le traversent, ses questionnements et ses peurs. Il réfléchit aussi à ce qu'est la paternité, à ce qu'il veut transmettre à son enfant. A travers son témoignage, il fait aussi le portrait d'une génération de trentenaires qui peine à s'engager et qui devient parent plus tard que ses aînés.
L'angle qu'adopte Julien Blanc-Gras et son écriture pleine de dérision et spontanéité donne un aspect rafraîchissant à ce sujet universel. Les passages dans lesquels il fait des parallèles entre son expérience de paternité et celles d'autres cultures sont intéressants.
Cependant, même si l'idée de départ de ce livre est sympathique, le résultat manque de profondeur. Sur un tel sujet, on aimerait que l'émotion soit plus présente. De plus, la manière dont il parle de la mère de son enfant en l'appelant « La Femme » crée une mise à distance qui est gênante et maladroite.
« In utero » est un témoignage agréable à lire mais qui manque de corps et de substance.
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