Découvrez les critiques Pour-Contre de Christophe et Benoit pour Illska de Eirikur Örn Norddahl aux éditions Métaillé
Cette dernière phrase est un excellent résumé de Illska Séverine.
Reykjavik, 2009. Agnes et Omar se rencontrent à une station de taxis. Ils font l'amour. Agnes est juive et rédige une thèse sur l'extrême droite. Obsédée par l'Holocauste, elle a la guerre dans la tête et dans le coeur. Agnes aime Omar qui aime Agnes qui aime aussi Arnor, un néonazi. Agnes se perd en elle-même. Omar s'enfuit. Le fascisme et ses avatars contemporains n'ont pas fini de hanter leur existence.
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Découvrez le palmarès des romans de la rentrée littéraire 2015 par les explorateurs de lecteurs.com Tous nos conseils de lecture pour les incontournables de cette rentrée
Agnès, jeune thésarde écrit un mémoire sur l' extrême droite en Europe.
Elle aime Omar, mais aussi Arnor, un néonazi.
Voilà pour la petite histoire. Mais elle est imbriquée dans la grande histoire.
Une grande puissance d'écriture pour un jeune auteur. Quelle maîtrise !
Un roman complètement inhabituel sur l'histoire de l'holocauste et des victimes de la seconde guerre mondiale.
Un roman complexe dans la construction, où l'on ne sait pas toujours qui est le narrateur, où plusieurs histoires sont racontées simultanément.
Un roman historique et contemporain sur l'Islande et la Lituanie.
Un roman aux thèmes abondants : le bien et le mal, l'influence des origines, l'immigration, le racisme, la folie des Hommes, l'amour……
Un roman qui s'adresse directement au lecteur et le laisse maître de ses opinions.
Un roman peu commun qui interpelle et mobilise l'esprit.
Quel roman que celui-là ; quelle plongée il nous propose dans le monde moderne et sa folie !
Il nous propose bien sûr une réflexion sur le racisme actuel ; sur les parties d’extrême droite en Europe et comment ils s’habillent de frais ; sur la révolution des casseroles en Islande ; sur le couple et la place de l’enfant.
Mais c’est aussi un roman sur la dérive d’un homme, Omar : hacker à la petite semaine, violeur par inadvertance, pyromane sur un coup de colère. Un homme qui doute de lui, toujours, tout le temps. Je me suis attachée à cet homme déboussolé et sans repère, si ce n’est son amour extraordinaire pour Agnes et son fils, lui pardonnant tout et se rendant lui-même sur les traces du passé de sa femme.
Mais c’est avant tout un roman sur le silence : celui qui ne dit pas les exécutions sommaires des Juifs en Lituanie ; celui des points de suspension dans les dialogues entre les personnages ; celui qui règne entre Omar et Agnes.
Une lecture qui m’a toutefois mise mal à l’aise dans les premières pages, mais dont j’ai aimé la construction, les différentes voix qui se chevauchent.
Et le personnage d’Arnor, si attachant, finalement. Le coeur sur la main, cet homme…..
Un grand roman !
L’image que je retiendrai :
Celle des pensées de Snorri depuis sa naissance jusqu’à la fin du roman : un bébé qui nous raconte son monde et ses avancées en grandissant.
http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/04/ilska
C'est son histoire familiale mouvementée qui a conduit Agnes Lukauskaite à s'intéresser à la deuxième guerre mondiale, au nazisme, aux sort des juifs, au racisme et, par extension, à l'extrême droite en Europe de nos jours. Des sujets qu'elle aborde dans son mémoire de licence pour lequel elle interviewe Arnor, un néo-nazi islandais avec qui elle entame une relation. Mais Agnes vit déjà en couple avec Omar et quand elle se retrouve enceinte, elle est dans l'impossibilité de déterminer qui est le père. Pourtant rien ne prédisposait la jeune fille à tomber amoureuse d'un néo-nazi, ni ses principes, ni ses convictions, et surtout pas ses origines. Agnes, en effet, est d'origine juive lituanienne. Fuyant le communisme ses parents ont quitté Jubarkas. Jubarkas où, durant la seconde guerre mondiale, les habitants ont aidé les Einsatzgruppen d'Hitler à exterminer tous les juifs de la ville et où Vilhelmas Lukauskas, l'arrière-grand-père d'Agnes a tué Izak Banai, son autre arrière-grand-père.
Un roman difficile d'accès a priori que cet Illska, sous-titré Le mal. Car c'est bien du mal qu'il s'agit, incarné par Hitler et ses sbires, dissimulé derrière la façade de respectabilité des partis populistes européens. S'il raconte la rencontre d'Agnes et Omar et leur vie de couple tourmentée par l'apparition d'un troisième protagoniste, Eiríkur Örn NORDDAHL entrecoupe son récit de considérations et de faits concernant la deuxième guerre mondiale, l'holocauste, le point Godwin, l'extrême droite en Islande, Suède, Danemark et même en France. C'est assez déstabilisant, d'autant qu'il fait fi de toute chronologie. Mais une fois l'habitude prise, on se passionne à la fois pour les histoires passées et présentes de d'Arnor, Agnes et Omar, et pour les interventions de l'auteur qui dénoncent certains partis populistes décomplexés qui sous des dehors respectables cachent un bon vieux fond de racisme. (Un chouette type ce Eiríkur). Puis dans une deuxième partie, on découvre les événements qui se sont déroulés dans la ville lituanienne de Jurbarkas durant la deuxième guerre mondiale. Comment la population est passé de l'occupation soviétique à l'occupation allemande. Comment les nationalistes ont vu là une occasion de chasser les juifs installés depuis des siècles dans la ville. Comment la ville est devenue ''judenfrei''. Et comment Vilhelmas Lukauskas en est venu à tuer son associé et ami Izak. Dans la dernière partie, peut-être la moins intéressante, on retrouve le triangle amoureux, réuni après moultes tribulations. La conclusion de cette somme de travail laisse un peu à désirer. Les interventions du bébé d'Agnes sont un brin longuettes et l'auteur n'a pas su choisir une fin. Il se perd et nous perd... Pourtant, on ne peut lui en vouloir tant le reste est d'une incroyable intensité.
Un livre qui bouscule les codes, qui interpelle, qui passionne, qui rappelle quelques vérités trop vite oubliés ces derniers temps où le FN croit se racheter une conduite en se colorant de bleu marine. A LIRE !
Il n’y a pas de mot pour décrire ce livre, ou alors il y en a trop. Après une longue réflexion : Vertigineux, Ebouriffant et Brillant, semblent à peine satisfaisants afin de qualifier cet étrange roman.
Vertigineux dans la forme. Construit comme une spirale qui s’enroule et se déroule (ou comme un labyrinthe), on se laisse perdre au fil des pages, par des chemins a priori détournés mais qui se croisent et s’entrecroisent implacablement, comme les pièces d’un puzzle. Il faut simplement dépasser les 20 premières pages, qui permettent de s’habituer à cette étrange imbrication des personnages avec des «apartés» qui coupent le récit. Un véritable tour de force de l’auteur qui jongle avec passé et présent sans jamais perdre son lecteur (à condition que ce dernier reste bien concentré).
Ebouriffant par l’histoire racontée avec talent. Agnès, Omar, Arnor, un triangle «amoureux» complexe sur fond de recherches intellectuelles sur les néo-nazis. L’auteur saisit parfaitement le recul nécessaire à une telle histoire, avec un style des plus brillants. Impossible de sauter des lignes, chaque mot, chaque phrase est important, d’autant que le roman fait 600 pages. L’écriture est précise, fine, percutante et sert le récit avec acuité.
Brillant car le sujet est sensible, les thèmes abordés brulants (nazisme, Shoah, holocauste, génocide…). L’auteur, avec génie, slalome entre les embuches de la provocation gratuite et les pièges du consensus. Il manie le second degré avec talent et grâce à une connaissance, à une «culture» impeccable, prend le recul nécessaire.
Impossible de raconter l’histoire, impossible de lâcher ce livre. Ce qui est sur c’est que ce n’est pas un roman de plage, ni un roman de gare, mais au milieu d’une production littéraire parfois tiède, Illska (le Mal), frappe fort, bouscule, dérange.
Achetez ce livre, empruntez le, volez le, mais lisez le.
Cette dernière phrase est un excellent résumé de Illska Séverine.
Bonjour Christophe,
Si vous nous incitez à voler ce livre, c'est que vraiment... En tout cas, à la lecture de vos différents avis, on comprend qu'il faut arriver à passer outre la difficulté de lecture mais que ça vaut le coup.
Explolectrice – Rdv de la page 100 « ILLSKA » de Eirkur örn Norddahl
Généralement je trouve que le mot OVNI est utilisé à tort et à travers, pour désigner toute autre chose que ces objets volants non identifiés qui intriguent et passionnent tant de monde. Je suis obligée de l’utiliser aujourd’hui. En effet ILLSKA est un OVNI pour moi.
Dans le même chapitre l’auteur nous raconte l’histoire d’Omar et d’Agnès, d’Agnès et Arnor, de Hitler, du nazisme … D’un paragraphe à l’autre on est aujourd’hui puis il y a 3 ans, comment suivre ? Je lis rarement la 4ème de couverture quand on m’offre un livre, suite à ma déconvenue sur « Juste avant l’oubli » j’ai pris mes précautions et lu celle d’ILLSKA. Bien m’en a pris, je sais où je vais …
Vous allez penser que je n’aime pas ces 100 premières pages, et bien non ! Tout est décousu mais j’ai du mal à lâcher le livre, j’apprends des choses historiques ou culturelles ou rien, j’aime bien la façon d’écrire et j’ai même parfois l’impression que l’auteur est en train de discuter avec moi, d’où ses digressions inattendues qui arrivent quand on parle entre amis.
Ceux qui n’aiment que des histoires linéaires qui vont d’un point A à une point B risquent d’avoir du mal à lire « ILLSKA », pour ma part je continue et vous ferai un bilan plus complet dès le point final
Je trouve qu’ILLSKA est un livre atypique qui mérite le succès qu’il a connu en Islande et surtout qui mérite d’être lu en entier.
Futurs lecteurs sachez que les 233 premières pages sont déroutantes par le style et le mélange d’histoires fait dans le récit, il faut suivre et surtout poursuivre ….
En effet dès le début, tout est mélangé. Dans les deux premiers chapitres on découvre l’histoire d’Agnès passionnée par l’holocauste et d’Omar son mari, celle d’Agnès et Arnor néonazi contemporain, on revit l’histoire de Hitler, celle de la montée du nazisme en Europe … Tout se suit de manière décousue, les paragraphes se passent tantôt au présent tantôt au début du siècle ou 3 ans en arrière.
Malgré cette construction particulière, l’auteur m’a captivée et je trouve qu’il fait passer des idées très fortes qui m’ont fait pas mal réfléchir sur ce sujet d’actualité qu’est la montée de l’extrême droite. Durant la lecture, j’avais l’impression qu’il s’adressait à moi comme si nous étions assis en face à une table de café, comme si on était entre amis .
Le chapitre trois commence par cet avertissement : « Mais nous ferions sans doute mieux de commencer Illska, le Mal par le commencement même si le livre est passablement avancé … ». Le ton est donné pour la suite.
A partir de là les chapitres s’alternent avec une construction classique. Ceux sur Jubarkas, petit village lituanien qui subit de plein fouet l’arrivée des allemands et l’éradication des juifs qui y habitent, ceux sur la naissance et l’évolution d’Arnor, ceux l’histoire du trio Agnès, Omar et Arnor.
L’histoire est dure, sans complaisance et ne m’a pas laissé pas indifférente. Je trouve que l’auteur manie très bien l’humour au second degré, cinglant et efficace à la fois. Enfin je trouve la quatrième de couverture très bien construite, suffisamment pour le remarquer en tout cas.
Malgré une fin un peu décevante, je vous conseille la lecture de ce pavé et la découverte de cet auteur qui devrait faire parler de lui ici et ailleurs dans le monde
Oui Benoit et j'espère que tu apprécies la suite autant que moi ... un bilan positif semble se profiler ;)
On lit bien le même livre :) Et je confirme l'auteur discute avec nous et nous interpelle par moment! C'est marrant (preuve qu'il a conscience de la difficulté de lecture de son roman). J'utiliserai surement une citation ou deux dans ma critique finale.
Bonne continuation à toi ;)
#ExploLecteur : la chronique finale du roman
4 parties, 600 pages… de souffrance ! J’ai mis énormément de temps à le lire (beaucoup trop de temps !): mes sessions de lecture furent très nombreuses car elles ne dépassaient que rarement les 30 pages tellement ce roman est « spécial », extrêmement dense et demande une grande concentration pour tenter de garder le fil. L’auteur en a d’ailleurs conscience puisqu’il joue avec nous dans le début du livre et n’hésite pas à nous interpeller. « Je sais que ce n’est pas très drôle de lire tout ça, mais ce n’est pas une raison pour vous aviser de baisser les bras. C’est important. C’est à vous que nous parlons ». Il nous remotive aussi au début de la deuxième partie (p234) : « Mais nous ferions sans doute mieux de commencer Illska, le Mal par le commencement même si le livre est passablement avancé, même si nous aurions dû commencer depuis longtemps ».
Il n’empêche, j’ai eu beaucoup de mal avec la construction plus que déroutante du roman (mélange incessant sans chronologie des sujets, des événements, des conversations), avec les très (trop ?) nombreux personnages, avec cette obsession du sexe (mais pourquoi être aussi explicite, quel est l’intérêt dans un tel roman ? Et pourquoi cette obsession sur l’anneau pénien ?) Mais à l’arrivée n’étant pas à une contradiction près je dis : chapeau l’artiste ! Cet auteur est un virtuose. Il nous secoue! Et cela fonctionne parfaitement : on est pris aux tripes, on est littéralement empoigné par ce texte!
Tout démarre semble-t-il avec une histoire d’amour « classique » entre Agnès qui doit rédiger une thèse sur les populismes en Europe et Omar, un jeune homme qui vivote dira-t-on. Mais très vite vient Arnor, un intellectuel nationaliste (néonazi) avec un grand charisme qui devient l’amant d’Agnès. Et puis arrive l’enfant, Snorri… d’Omar ? d’Arnor ? Cette relation amoureuse n’est pas de tout repos. Omar craque et part. Il fait un grand voyage assez macabre dans toute l’Europe sur les lieux de l’Holocauste qui se termine chez les parents d’Agnès en Lituanie. L’amour, la solitude, les responsabilités de parents…
A cette comédie amoureuse à 3 en Islande, l’auteur ajoute donc la Lituanie, pays où vivent les parents d’Agnès et où ont vécu les arrières grands parents de cette dernière. Il évoque surtout le massacre des juifs durant la seconde guerre mondiale… Sujet très lourd et traité sous une forme différente à l’habitude au travers de l’histoire familiale de Agnès. On apprend par exemple qu’un arrière grand-père d’Agnès a tué l’autre arrière grand-père. Le style est percutant, mordant, juste et surtout sans concession. Pas toujours évident à suivre mais très intéressant…
L’Holocauste, le fascisme, mais également les mouvements d’extrême droite actuels, la crise économique, l’auteur nous interpelle sans cesse et nous fait réfléchir sur les horreurs du passé… et les horreurs actuelles. C’est oppressant, écœurant même par moment. L’auteur réussit à merveille à faire passer son message grâce à une parfaite maitrise de la narration. En cela, Illska est un grand texte politique. « Toute violence nous prive d’humanité. Que nous soyons celui qui frappe ou celui qui encaisse les coups ». A méditer…
En résumé, Illska, Le Mal est un roman aussi atypique qu’ambitieux qui va détonner dans cette rentrée littéraire. Il en devient donc un roman indispensable. Long et difficile à lire, je suis heureux d’en être venu à bout.
"Le rendez-vous de la page 100"
#explolecteurs "Les explorateurs de la rentrée littéraire"
Illska est un gros pavé de près de 600 pages d'un auteur islandais traduit pour la première fois en Français.
C'est l'histoire de Agnès et Omar qui se rencontrent par hasard... mais aussi de Agnès et Arnor, mais encore de l'Islande et la Lituanie, l'amour et la fuite, la seconde Guerre Mondiale et l'Holocauste, ... que de thèmes!
C'est un "drôle" de roman, que l'on appelle roman monde pour lequel il faut s'habituer au style (plutôt oral qu'écrit dans les premiers chapitres), aux multiples histoires toute mélangées qui donnent un aspect foutoir au texte... Pas évident du tout pour le moment en ce qui me concerne. Je tourne les pages très lentement...
Par contre, je suis intrigué par cette construction à la fois politique, historique et romanesque relativement bien maitrisée par l'auteur. C'est très ambitieux. Vite la suite!
Merci Olivier. Je le glisserai peut être dans mes lectures de fin d'année alors ;-)
Benoit, si tu as aimé Illska, Confiteor te plaira sans doute. Mais c'est aussi une,écrire exigeante qui demande persévérance et concentration. Les changements d'époque se font parfois dans la même phrasé c'est étourdissant. Mais bon, deux pavés comme cela dans la même année, et qui plus est, sur un thème assez proche, c'est beaucoup ! Amitiés. Olivier.
Je n'ai pas encore eu l'occasion de lire Confiteor Olivier. Il traine dans ma PAL depuis une éternité... Illska mérite d'être lu mais demande du temps, du calme et de la concentration. Bonne lecture
Et bien voilà une belle conclusion Benoit, j'espère que je me lancerai dans cette lecture atypique (qui rappelle un peu l'excellent Confiteor de Cabré?).
Bonjour Séverine, c'est un roman atypique oui qui mérite d'être lu. Vous avez fait un excellent résumé de la sensation que l'on traverse au cours de sa lecture dans les commentaires de la chronique de Christophe. C'est exactement cela: la lecture vaut le coup.
Bon courage ;)
Bonjour Benoit,
Votre avis final donne envie de découvrir ce roman, même si j'ai peur de ne pas y arriver ! C'est en tout cas un roman très déroutant apparemment !
Benoit, j'ai envoyé mon avis à Karine hier matin tôt et j'attend son aval ... après tu l'auras en excusivité !
Bonjour Benoit, ça ne ressemble pas au coup de cœur pour le moment! Bonne suite à toi. Je vois que tu restes dans le thème après le dernier Lapon ! Olivier
Je lirai ton avis avec attention Frédérique ;-)
Bonjour Benoit, je n'ai pas encore publié mon avis de la page 100 pour Illska mais il va y avoir des similitudes ;)
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Oui ! Ce livre vaut vraiment le coup ! Il faut simplement s'accrocher sur les 20 premières pages et rester concentré tout au long de sa lecture !