"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La saison touristique touche à sa fin dans ce village niché sur les rives du lac d'Annecy. Comme souvent, Antoine passe la soirée au Café des Sports avec les habitués. L'atmosphère est à la fête. Mais quand, au petit matin, on découvre le corps d'une femme assassinée au bord de l'eau, c'est vers lui que se portent les regards. Connu de tous, jugé instable par beaucoup, y compris par sa propre famille, ce bientôt quadragénaire aux airs d'éternel adolescent fait vite figure de coupable idéal. Sans doute un peu trop. Car, ce soir-là, ils sont nombreux à être partis tard dans la nuit. Dans ce roman redoutable empruntant au genre du roman noir, Olivier Adam donne la parole à tous les protagonistes de l'affaire et fait l'autopsie d'une communauté où sont tapis la violence des hommes et leurs silences.
Lire Oliver Adam c'est la certitude de plonger dans la société, d'être traversé par l'époque ou l'histoire, d'assister à la mise à nu de ses personnages jusqu'à voir apparaitre leurs failles et fêlures. Il ne se passe jamais rien ici (Flammarion) ne déroge pas à la règle.
Il ne se passe jamais rien ici est un roman choral qui pourrait ressembler à un polar, mais qui est en réalité un roman sociologique redoutable. Fanny était une jeune fille sans histoires. Appréciée de tous, surtout des hommes, on ne lui connaissait aucun ennemi. Alors, pour tenter de démasquer l'auteur de ce qui semble être un féminicide, les policiers vont entendre à tour de rôle tous ceux qui de près ou de loin ont interagit avec la victime. Chacun va s'exprimer, dire ce qu'il a à dire, émettre des hypothèses et rebondir sur les déclarations de leurs prédécesseurs. L'occasion parfaite pour libérer les rancœurs trop longtemps ressassées et pour au détour d'une déclaration, soupçonner son voisin.
Il ne se passe jamais rien ici est une analyse de la psychologie de ceux qui vivent enfermés dans ce lieu clos enclavé entre les montagnes quel que soit leur âge ou leur statut social. Olivier Adam nous fait rentrer dans la tête de chacun des vingt-cinq personnages et nous propose une mise en abyme de leurs contradictions et nous dévoile tout ce que ceux-ci s'évertuent de cacher derrière les apparences. Sur fond de fait divers, c'est toute une palette de sentiments qui nous est dépeinte avec finesse et justesse. En résumé, il se passe toujours quelque chose avec les romans d'Olivier Adam.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2024/10/mon-avis-sur-il-ne-se-passe-jamais-rien.html
Un livre qui peine, se traine. C est toujours pareil, il ne se passe rien dans ce livre. L'auteur tourne en rond et ne sait plus quoi écrire semble t il. C'est plat, par moment il surgit quelques bribes de personnages interressants.
Un coupable que on reconnait rapidement sauf les enqueteurs de l'intrigue. Ca ne tient pas la route.
Annecy, son lac, sa vue sur les montagnes, ses touristes chics, ses habitants qui se connaissent depuis toujours, ses familles claniques qui cachent des secrets.. Et puis un corps retrouvé dans le lac, pas n'importe quel corps, celui d'une jeune femme que tout le monde connait, sur qui beaucoup fantasmaient. Suicide ou crime? Et si crime: crapuleux par quelqu'un de passage ou crime "passionnel" par un éconduit?
Un roman choral assez prenant, m'ayant fait penser aux séries criminelles de la télé. J'ai néanmoins bien accroché aux personnages bien campés. Une fin bien construite que je n'avais pas totalement devinée. Un bon roman entre polar et saga familiale!
C’est vrai que dans ce charmant village sur les bords du Lac d’Annecy , il ne se passe pas grand-chose.
Surtout hors saison.
Sauf qu’un matin, on retrouve le corps d’une femme assassinée. L’enquête commence . Plusieurs suspects et un coupable idéal . Idéal vu de l’extérieur parce que vivant de petits boulots , marginal Mais pour beaucoup , incapable de commettre un tel geste.
D’autant plus qu’au fil du récit il apparait que la nuit du meurtre plusieurs habitants étaient de sortie ce soir là Alors qui ?
J’ai aimé que ce roman ne soit pas un polar , même si le déroulement de l’enquête nous tient en haleine , malgré les indices donnés par l’auteur dans sa narration pour que nous, lecteurs, soyons capable assez rapidement de connaitre le coupable.
J’ai aimé l’écriture d’Olivier Adam, la description qu’il fait des habitants , restés pour la plupart prisonniers de ce village , pour de bonnes ou mauvaises raisons J’ai aimé son choix du roman choral et l’ambiance qu’il réussit à créer
J’ai aimé les fêlures de chaque personnage, les non-dits, les secrets de famille.
J’ai moins aimé le coté téléfilm façon « meurtre à Annecy , avec le gendarme affecté à la gendarmerie du village où il a toujours vécu , amoureux de la sœur du suspect , le chef de clinique craint et mal aimé , le patriarche que tout le monde respecte
Bref une lecture agréable mais un sentiment mitigé du fait que je n’ai pas été vraiment touché par cette histoire et que j’ai ressenti peu d’empathie pour les personnages
Merci à @book , fournisseuse en romans en tout genre
Un gros village touristique où tout le monde se connaît.
Une lac splendide entouré de montagnes majestueuses.
Fanny, une fille superbe dont tout le monde est amoureux.
Antoine, le fils « raté » d'une famille bourgeoise.
Fanny et Antoine s'aiment depuis toujours mais échouent toujours à vivre ensemble .
Et puis le drame !
Outre Fanny et Antoine, de nombreux personnages du village qui racontent chacun à leur manière.
Lecture mitigée.
Que de clichés !
Certes ça se lit aisément mais à vrai dire, ça ne nous apporte pas grand chose.
Ma chronique : "Haro sur le baudet". La vindicte populaire a désigné le coupable idéal dans la fable de La Fontaine.
Ici aussi vous croiserez le coupable idéal à qui la vie n'a pas distribué les bonnes cartes dès l'enfance.
Un gentil loser, un paumé attachant, si fragile, si instable qui vient de perdre son grand amour.
A travers ce roman choral, l'auteur brosse un portrait assez désenchanté de notre époque, rythmé par les silences, les obsessions et les mensonges des personnages d'âge et de milieux différents .
Olivier Adam a délaissé sa Bretagne tant aimée pour les rives émeraudes du lac d'Annecy.
Les habitants s'ennuient un peu dans ce village tranquille bordant le lac, enserré dans les montages.
Les jeunes veulent partir en ville car il ne se passe jamais rien..Enfin si, il se passe un événement inattendu qui bouleverse toute une communauté.
Fanny, "une beauté qui prend toute la lumière où qu'elle soit", est retrouvée morte dans le lac. La veille au soir elle dansait avec Antoine à la vue de tous. Ils vivent un amour passionné mais impossible.
Tous les faits accusent Antoine, pourtant incapable de violence, mais déjà fragilisé par un drame familial, rongé par la culpabilité, méprisé par son frère et son père.
Chacun des personnages interrogé, bien que persuadé de l'innocence d'Antoine, l'enfonce par des propos méprisants. " Il est tombé dans tous les pièges, l'alcool, la fumette, la paresse".
D'autres se taisent et connaissent des faits qui pourraient le disculper.
Une fois de plus j'ai aimé lire Olivier Adam. Il scrute les cœurs tourmentés de personnages complexes. On n'est jamais dans un conte de fées !
c'est cru, c'est réaliste, seule la nature est magnifiée.
J'ai été bouleversée par l'histoire de cet homme brisé par l'indifférence de son entourage proche.
Comme souvent, Olivier Adam décrit des personnages torturés par la vie. De plus, dans ce roman, il arrive à nous emporter dans un polar très prenant autour d'un féminicide et des relations entre les personnages dans une petite ville.
Une très bonne lecture et un suspens jusqu'au bout.
Dans un village près du lac d'Annecy, où il ne se passe jamais rien, une jeune femme connue de tous, est retrouvée assassinée. Le coupable idéal est tout désigné : Antoine, qui l'a raccompagnée en bas de chez elle, qui a eu une liaison avec elle.
Nous retrouvons ici, les ingrédients habituels qui font qu'on reconnaît la patte particulière d'Olivier Adam. Tout d'abord, le personnage d'Antoine, 38 ans, qui est un paumé, un loser : il vit de petits boulots, il n'a jamais pu garder une place plus que quelques mois, considéré comme peu fiable, il est logé dans les combles d'une maison qui appartient à ses parents, il a un fils dont il n'a pas la garde, il a été chassé par sa compagne enceinte quand elle a appris qu'il la trompait; il est à la ramasse, instable, il boit, il traîne. Ensuite, la famille, loin de l'image de cocon rassurant, théâtre de toutes les jalousies, de drames, de non-dits, le mépris du père pour un fils qui lui ressemble si peu, la rivalité entre frères... Et enfin, la peinture sociale d'une micro-société à deux vitesse, avec ceux qui ne rêvent que de s'enfuir loin de ce qu'ils considèrent comme un trou et ceux qui y reviennent car les montagnes, le lien social leur manquent.
La différence, c'est que cette fois, nous sommes dans un roman noir mais le crime n'est qu'une excuse pour décrire les rapports humains dans ce village où tout le monde se connaît depuis l'école, où tout se sait, où les commérages vont bon train. Après le départ des touristes, l'atmosphère y est déprimante. Nous nous trouvons dans un huis-clos oppressant, écrasés par les montagnes qui dominent le village.
Chaque chapitre donne la parole à un narrateur différent et donc un point de vue différent sur les évènements et les gens; il se présente sous forme d'un dialogue dont nous n'avons que le script du narrateur qui répond à des questions dont nous ne connaissons pas la teneur, comme une sorte de monologue orienté. L'inconvénient avec cette technique, c'est que les informations sont données plusieurs fois au lecteur ce qui crée des longueurs.
La fin est dramatique, immorale et peut laisser un goût amer aux lecteurs/trices comme moi, qui savent que cela peut être la triste réalité , mais aiment, cependant, que les méchants soient punis, que justice soit rendue au moins en littérature.
J'aurais, enfin aimé qu'Olivier Adam, qui semble apprécier la Bretagne où il campe souvent ses romans, ne tombe pas dans le préjugé beauf avec la phrase suivante : "On est en Bretagne, des mecs bourrés il doit en croiser à longueur de temps". Les Bretons apprécieront!
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