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" Cette journée n'est pas faite pour les vivants ", pense Malin Fors au coeur de l'hiver le plus froid qu'ait connu Östergötland, en Suède. Le cadavre nu et gelé, retrouvé pendu à un arbre, semble donner raison à l'enquêtrice. La victime aurait jadis blessé son père avec une hache. Malin s'interroge : ce meurtre est-il l'assouvissement d'une vieille haine ? Ou un sacrifice pour le solstice d'hiver ?
Hiver, Midvinterblod en version originale parue en 2007 en Suède, a été publié en 2009 par les éditions Le Serpent à Plumes, dans la collection "Serpent Noir". Le style est sobre avec de nombreuses phrases courtes écrites au présent donnant ainsi l'impression de vivre l'histoire en direct. L'omniscience du point de vue narratif, alternant première et troisième personne, en fait un récit vivant. Chaque chapitre est une scénette mettant en scène tel ou tel personnage, tel aspect de l'enquête, dans un style épuré, presque télégraphique, donnant un rythme soutenu: "Elle lit et relit l'article sur le meurtre de Bengt Andersson. Rebecka? Je comprends ce qui s'est passé. Je ne suis pas si bête. Les secrets. Les fantômes du passé. Mes mensonges qui refont surface." (Page 452).
Les thèmes abordés dans ce roman sont assez récurrents dans la littérature policière scandinave, dénonçant un mal de vivre loin de l'image d'Epinal de l'Eden suédois: la solitude, l'indifférence des villes, la détresse humaine, le regard cruel envers les laissés pour compte: "Avant, ils m'évitaient lorsque je me promenais dans la rue. Ils faisaient des détours pour m'éviter. Ils prétendaient que mes vêtements étaient sales, qu'ils puaient la sueur et l'urine(...)Et les enfants ne me laissaient pas tranquille. Ils se moquaient de moi et me martyrisaient, ils ont fait de ma vie un enfer." (Page 74).
Originalité: les passages en italique symbolisent les pensées et les commentaires du mort à propos de ce qui se passe sur les lieux où son cadavre a été découvert, comme un narrateur qui sait tout et voit tout, donnant ainsi au lecteur un point de vue différent de celui des vivants qui s'activent pour trouver la vérité: le point de vue de la victime qui revient d'entre les morts pour témoigner sauf que les vivants ne peuvent l'entendre => Ambiance surréaliste très inhabituelle dans les polars, surtout scandinaves: "Lorsque j'ai réalisé qu'ils allaient vraiment m'aider à descendre, toute envie de rester la-haut m'a quitté. C'est comme ça que je suis. Je flotte, et puis je me retrouve en bas. Je suis à la fois quelque part et partout. Cet arbre n'est pas un lieu propice au repos, mais peut-être que le repos ne viendra jamais." (Page 33).Hiver est avant tout un polar d'un genre particulier, un polar d'ambiance climatique, tant la présence omniprésente du froid et de la neige semble tout diriger, que ce soit la vie quotidienne des personnages, les décors des paysages, mais aussi les contraintes de l'enquête, tous paramètres dont nous, lecteurs non scandinaves, ne mesurons ni les effets, ni les conséquences. Un complet dépaysement.
Hiver se caractérise par son écriture solide et poétique, la subtilité du ton employé, la complexité de son intrigue. Son excellente connaissance du milieu criminel et policier suédois, sa précision dans les détails, la complexité de son intrigue sont autant d'éléments qui permettent d'affirmer que l'auteur suédois signe ici un très bon polar qui, à n'en pas douter, restera longtemps dans l'esprit de ses lecteurs...
Une enquête du commissaire Malin Fors au cœur de l'hiver suédois...toujours plaisant à lire mais de préférence au chaud sous la couette!
Un auteur qui ne se démarque pas des autres auteurs de polars suédois. L'enquêtrice a un don qui lui permet d'entendre les voix des morts et lui donne ainsi comme un 6ème sens pour partir sur une nouvelle piste quand l'enquête est dans l'impasse. Pour autant, ces nouvelles pistes ne sont pas des pirouettes, l'intrigue reste crédible.
Les enquêtes constitent une quadralogie, correspondant à chaque saison.
Style parfois déroutant mais il est difficile de décrocher de l' enquête
Un bon polar noir mais rien d'extraordinaire. Les lieux et les personnages contribuent à la noirceur. Pour le coté négatif, je trouve que l'enquête avance sur des coups du sort.
Un bon thriller
Le livre est un peu déroutant au départ, parce qu'un personnage solliloque en aparté, s'adresse à Malin, et l'on comprend assez vite qu'il s'agit du mort qui lui parle d'un "au-delà". Bien sûr, elle ne l'entend pas, mais régulièrement, il revient donner son avis. Et puis, parfois, des paragraphes qu'on ne sait pas toujours à qui attribuer s'intercalent, des réflexions personnelles, des rêves, ... Une fois habitué à cette narration particulière, le récit est aisé, limpide. L'enquête se suit facilement ; le dénouement et l'explication interviennent assez brutalement, n'étonnent pas et sont très crédibles.
J'ai cru comprendre que Mons Kallentoft allait décliner toutes les saisons, les trois qui restent sont a priori plus accueillantes. Mais, si l'hiver donne une densité au récit, qu'en sera-t-il de l'été (déjà publié), de l'automne et de l'hiver ?
Un polar lent et long, notamment les 400 premieres pages (oui, j'ai réussi à tenir quand même!), mais cela s'explique par la volonté de l'auteur à présenter la vie privée de Malin et de ses collègues. Rajoutons le fait qu'il y ait beaucoup de personnages (aux noms imprononçables par moment, donc pas toujours facile de s'y retrouver). Le temps m'a paru moins long durant les 100 dernières pages, et surtout pendant l'épilogue où le lecteur a en main toutes les réponses d'un coup...
Le petit truc positif : j'ai bien aimé le côté original que l'auteur à eu de donner une voix aux morts, même si bien sûr, personne ne les entend.
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