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Au large de la Patagonie une baleine blanche est chargée de protéger les morts mapuches puis, lorsque la fin des temps sera venue, de guider toutes les âmes au-delà de l'horizon. Tout est prévu et écrit dans le temps des mythologies. Cependant l'homme vit dans un monde où tout bouge et, au xixe siècle, la chasse à la baleine se développe. La baleine blanche va devoir défendre son monde immobile contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab. Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature.
Luis Sepúlveda nous raconte cette histoire du point de vue de la baleine blanche qui nous explique comment elle vit et s'intègre dans l'ordre du monde, ce qu'elle découvre des hommes, sa mission secrète, puis sa guerre et les mystères qu'elle protège. Enfin, c'est la mer qui nous parle.
Un texte beau et fort, avec un souffle épique. Du grand Sepúlveda.
Les images superbes de Joëlle Jolivet magnifient cette histoire.
Très beau conte que cette Histoire d'une baleine blanche raconté en 14 chapitres, chacun de ceux-ci introduit et magnifié par un beau dessin en noir et blanc de Joëlle Jolivet.
Le livre traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Marie Métailié débute ainsi : "un matin de l'été austral de 2014, tout près de Puerto Montt au Chili, on a trouvé une baleine échouée sur la côte de galets." Un enfant ramasse un coquillage sur la plage et le tend à l'homme resté près de lui en lui disant de la mettre contre son oreille et qu'ainsi la baleine lui parlera. C'est donc la voix de cette baleine blanche que l'on entend tout au long de ce roman qui ressemble un peu à une fable et dans lequel c'est la mer qui prend la parole pour le dernier chapitre.
Par le biais d'une légende dans laquelle quatre baleines blanches étaient chargées d'emporter vers l'au-delà les hommes du peuple lafkenche, au Sud du Chili, la baleine nous parle de son monde, comment elle vit, de l'homme et de sa peur face à sa taille, du respect qu'il lui manifeste au tout début, puis de ce qu'elle a appris des hommes lorsqu'ils ont commencé à maîtriser la navigation et à la chasser.
En prenant comme narrateur ce cachalot, Luis Sepúlveda donne au récit une force et une émotion encore plus poignante. C’est un conte merveilleux au départ, mais la cruauté humaine intervient et saccage tout.
La morale de cette fable : Si l'homme n'a cessé de détruire la vie depuis des décennies, qu'il cesse rapidement si ce n'est immédiatement s'il ne veut pas se détruire lui-même et qu'il ait un minimum de respect pour les autres êtres vivants.
Un texte beau et fort à mettre entre toutes les mains.
Un très beau récit, entre conte et réalité aux airs de Moby Dick, accompagné de magnifiques illustrations.
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