Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
La nef de l'église de Saint-Thibéry n'a jamais été aussi pleine, les policiers de l'Hérault enterrent l'une des leurs. La cérémonie est interrompue par une étrange procession, six hommes énucléés et à la file indienne, un mot gravé sur le torse en lettres de sang : HERESIX.
Au Cap-d'Agde, la petite Maeva Tolzan disparaît.
Dans un train privatisé filant dans la nuit entre Béziers et Narbonne, Alexia fête ses 18 ans en compagnie du garçon qu'elle aime, mais les choses ne vont pas se passer comme elle le rêvait.
Deux enquêtrices chevronnées tentent de recoller les morceaux de ce puzzle.
Un polar au rythme impitoyable dont vous ne ressortirez pas indemne.
Un rom-pol bien mené avec une explication finale que l'on voit peu venir.
Des détails distillés tout au long du roman permettent d'avoir un aperçu de la résolution finale.
J'ai aimé que les chapitres mélangent les époques sans que cela ne soit précisé au début du chapitre : au lecteur de faire les liens.
Une lecture sympathique et enrichissante sur l'histoire des Cathares.
Évalué 4 étoiles : un polar bien ficelé, dérangeant, efficace.
Heresix de Nicolas Feuz, lu par Rémy Wibaut, SAGA Egmont, 2021 (1ère édition : Slatkine, 2021).
Nicolas Feuz est procureur de la république en Suisse ; il est aussi auteur de polars et de romans noirs.
Il nous emmène ici en France, en pays Cathare dans un récit haletant, oppressant, dérangeant, mêlant habilement les temporalités…
Il va être question des pires perversités autour de réseaux de prostitutions et de pédo-criminalité…
Trois focalisations entremêlées.
Tandis que les policiers de l'Hérault assistent à l’office funèbre de l'une des leurs dans l'église de Saint-Thibéry, la cérémonie est interrompue par une étrange procession : six hommes nus, énucléés arrivent en file indienne, le mot « heresix » gravé sur le torse en lettres de sang.
Au Cap-d'Agde, la petite Maeva Tolzan disparaît.
Dans un train privatisé filant dans la nuit entre Béziers et Narbonne, Alexia fête ses 18 ans en compagnie du garçon qu'elle aime, mais les choses ne vont pas se passer comme elle le rêvait.
Des enquêteurs aux profils intéressants, très impliqués.
Une narration réaliste, sans concession pour les âmes sensibles, efficace et condensée (256 pages en format poche, 4 heures 40 d’écoute en version audio).
Un mélange astucieux d’histoire cathare, de récit de vengeance et d’enquête policière.
Des personnages taillés au cordeau, complexes.
Un dénouement que je n’avais pas anticipé malgré, sans aucun doute, quelques signes avant-coureurs… Disons que j’avais signé le pacte de lecture.
La version audio, servie par Rémy Wibaut, est d’excellente qualité.
Mon premier Nicolas Feuz, probablement pas le dernier car le style et l’univers m’ont beaucoup plu.
L’Occitanie sera le lieu de cette intrigue ; et bien sûr le catharisme sera également présent ; lui qui a fait l’objet de tant de violentes persécutions. Et pourtant, la religion des cathares – basée sur le christianisme – n’accepte pas la richesse ostentatoire et l’abus de pouvoir de Église romaine. Mais si l’intrigue ne tourne pas, exclusivement autour des cathares ; la cruauté et l’ignominie de cette période, qui s’en dégagent ne laisse pas de marbre.
Dans le village de Saint-Thibéry, une cérémonie a lieu dans l’église et concerne la disparition d’une femme gendarme ; quand soudain un fracas se fait entendre ; et six hommes apparaissent : nus, énucléés, le nez tranché au ras du visage et tous portaient sur la poitrine les lettres de sang : « HERESIX ».
Retour en arrière. Une boîte de nuit flambe, le chef de gang de la région, Raymond Tolzan, dit « le Toulousain », ne le comprend pas et surtout ne l’accepte pas ! Par ailleurs, une petite fille de trois ans disparaît ; entre en scène alors, Dominique Roustan, capitaine du SRPJ de Montpellier ainsi que deux gendarmes : Amélie Gasquet et Solange Darrieussecq, auxquelles se joint une professeure d’histoire du catharisme. Les personnages sont en place, un faisceau de crimes qui feront l’objet d’enquêtes de l’équipe ainsi formée. Car la tâche est ardue et va naviguer dans la fourmilière des acteurs du sexe tarifié, de la drogue, de la corruption et du blanchiment d’argent.
Nicolas Feuz, va alors nous entraîner dans une course poursuite haletante. Avec des chapitres courts entrelacés entre l’époque cathare et celle de nos enquêteurs. Une poursuite sanglante, où la morale et le bien-pensant n’existe plus ; et la satisfaction des besoins primaires des mâles une priorité ! Et quel destin pour les femmes, annihilé, par la mainmise et l’égoïsme des hommes. Sans avenir, sans vécu, et vivre uniquement dans la soumission.
Pour « HERESIX », les temps morts sont absents quand la vie en dépend.
Cela serait une hérésie de passer à côté de ce polar, à mon humble avis.
Ce que j’apprécie dans les polars de Nicolas Feuz c’est sa façon de répondre à toutes les questions que vous vous posez au fil de la lecture, rien n’est laissé au hasard. Il nous offre comme à son habitude un scénario alambiqué qui a pour toile de fond le département de l’Hérault, riche d’un passé historique où cathares et croisés se sont joyeusement entretués. Il n’hésite pas à se servir de ces faits historiques pour les lier à l’intrigue qu’il va nous livrer. Les chapitres s’enchainent sans qu’il soit noté de date en entête, cela m’aurait pourtant bien aidée à ne pas me mélanger les pinceaux entre les différentes temporalités, seule celle des cathares était aisément repérable. Le lecteur navigue donc à vue sur le fil du temps ne pouvant faire de lien que plus tard dans la lecture, dommage. Je regrette aussi que les personnages n’est pas été mieux renseignés, en savoir plus sur leur ressenti, leur évolution entre les deux époques nous aurait permis de mieux s’attacher, là je suis restée de l’autre côté sans éprouver d’empathie pour leur souffrance. D’un côté nous avons un duo de gendarmettes de choc, Solange l’ancienne et Amélie la petite nouvelle vont devoir partager l’enquête avec le Capitaine Roustan du SRPJ de Montpellier, on a découvert les corps des caïds locaux abominablement suppliciés, bientôt d’autres les rejoindront avec le mot Heresix gravé sur le torse. Le plus dérangeant dans l’histoire ce sont les exactions que ces mafieux, pervers, pédophiles ont commis et là l’auteur n’y va pas de main morte dans la surenchère, le langage est cru et je me serai bien passé d’une certaine description qui revient régulièrement ans ma tête depuis ma lecture. C’est le seul point négatif de mon point de vue, il n’est pas nécessaire d’aller autant dans les détails sanglants, où alors cela vient de moi, ma carapace n’est pas aussi forte que je le croyais mais dès que l’on touche aux enfants cela me bouleverse toujours. Une vengeance s’orchestre dans un scénario brillant et parfaitement maîtrisé .Un polar intelligent et cruel à ne pas mettre entre toutes les mains, les miennes en gardent encore des frissons. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/09/01/39116951.html
Lorsque vous prenez un livre de Nicolas Feuz en mains, que vous tournez la première page, il est déjà trop tard ! Jetés dans le feu de l’action, vous ne le lâcherez plus.
« Heresix » est du même acabit. C’est un roman indépendant qui ne fait pas partie de la série du procureur Jemsen. Direction l’Occitanie où l’on fait la connaissance de nouveaux personnages. L’auteur ne perd pas de temps à les approfondir et se focalise sur l’objectif : rendre son aventure efficace.
Comme d’habitude, l’action se déroule sur un rythme effréné. Les courts chapitres se succèdent et alternent entre les différents protagonistes. Seuls les quelques passages historiques (que je ne trouve pas vraiment nécessaires) cassent en peu la dynamique. Mais ils n’enlèvent rien à l’intensité des évènements et au caractère addictif du livre.
Une nouvelle fois, le roman prend toute son ampleur grâce à un scénario soigné. L’écrivain apporte une grande importance à façonner des histoires qui surprennent le lecteur. Il nous réserve des retournements de situations improbables, dont il a le secret, et qui remettent tout en cause. Je suis resté scotché par son final déroutant, impossible à deviner. Après les nombreux rebondissements du récit, autant vous dire que je ne me suis pas ennuyé une seconde !
En général, Nicolas Feuz n’est pas avare en détails macabres. Cette fois-ci, il tape vraiment très fort. Certaines scènes sont insoutenables dans leurs descriptions et je vous conseille de ne pas être en phase de digestion à ces instants. Contrairement aux livres précédents, je ne recommanderai donc pas celui-ci aux personnes sensibles. Mais si vous avez le cœur bien accroché, vous prendrez une bonne claque narrative ! Après cette dernière lecture, je confirme que j’adore cet auteur. Pour moi, chaque nouvel épisode est l’assurance de partir dans une intrigue travaillée et énergique. J’en redemande !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/07/26/675-nicolas-feuz-heresix/
J'ai reçu ce livre et je vous en remercie
Dès la première page, le ton est donné. Il va y avoir du sang, de la violence, du glauque. Sur fond des guerres de religions et de pouvoir, en fait surtout de cupidité et d'appât du gain, l'auteur nous fait revivre ces épisodes de l'histoire avec son cortège de massacre, de bûcher, de tortures sorties de l'imagination débordante de cinglés qui justifient leurs actes sous le couvert du catholicisme. Au début, je n'étais pas inspirée par ces retours sur cette période dramatique et horrible. Cela faisait le lien avec les actes, tout aussi affreux mis en scène par un esprit bien perturbé. Mais au fil de la lecture, j'ai aimé la chronologie, la mise en place des différents éléments et protagonistes. Je n'ai pas vu venir le dénouement, ou plutôt les dénouements.
La lecture m'a bien prise malgré les thèmes sanguinolents abordés d'une façon factuelle.
Quand Nicolas Feuz a commencé à nous parler de son nouveau roman, "Hérésix", quand il a commencé à semer des indices, à évoquer la Place de la Comédie à Montpellier, l’église de Saint-Thibéry, Béziers, Sète et Carcassonne, quand j’ai compris que l’Occitanie était le décor de ce nouveau récit, j’ai su qu’il était pour moi. Je ne m’étais pas trompée.
Fan de l’auteur et de ses ouvrages, j’ai ouvert le livre sur le champ par curiosité et e ne l’ai pas lâché, complètement fascinée par cette histoire de vengeance macabre avec la violence faite aux femmes en toile de fond. Car l’auteur n’a pas lésiné sur le noir et le rouge. Noirs sont les desseins des personnages, rouge est le sang qui coule à flots. Mais, comme à son habitude, il sait distiller, pour tenter d’adoucir les horreurs qu’il met en scène, des moments de grâce, des descriptions de paysages, de personnages, des anecdotes diverses. J’ai retrouvé avec bonheur les habitudes de l’auteur : chapitres courts et cliffhangers de fin, alternance des actions et des époques et ce talent qu’il a de nous perdre dans des impasses, de nous parler de l’un, de l’autre, et de passer à autre chose jusqu’à une fin en apothéose que, personnellement, je n’avais, à aucun moment, subodorée.
Mais de quoi parle-t-il ce nouvel ouvrage ? C’est vrai, je ne vous en ai rien dit. Il parle, il parle, de six hommes nus, énucléés, un mot gravé sur leur torse en lettres de sang : "Heresix", il parle de la disparition, au Cap-d’Agde, de Maeva, une petite fille de six ans, il parle d’Alexia qui fête ses dix-huit-ans en compagnie de son petit ami, à bord d’un train qui roule dans la nuit entre Béziers et Narbonne. Et puis il parle aussi de catharisme, sujet que l’auteur domine parfaitement, avec Pierre de Castelnau, Raymond VI de Toulouse ou encore Raimond-Roger Trencavel, … Je m’en voudrais d’en dévoiler davantage.
Nicolas Feuz a, pour un temps, délaissé le procureur Jemsen, sa greffière Flavie Keller et l’Inspectrice Tanja Stojkaj au profit d’un Capitaine du SRPJ de Montpellier, Dominique Roustan, de deux gendarmes, Amélie Gasquet et Solange Darrieusecq, et de Bernadette Lafargue, enseignante en histoire médiévale à l’Université Paul Valéry à Montpellier, en guise de consultante. Une belle équipe, d’une grande efficacité.
Magistral est l’adjectif qui, de mon point de vue, sied à merveille à ce récit, certes très dur, mais mené de main de maître. Ce fut un véritable coup de foudre. Ne me reste plus qu’à déguster un verre de "Nue" du domaine des Envies d’Ève, visiblement apprécié par le capitaine Roustan. Et ça ne saurait tarder.
Monsieur le Procureur, j’attends votre prochaine enquête avec une certaine impatience.
Je remercie les Editions Slatkine et Cie pour le joli marque-page aux couleurs de la couverture.
https://memo-emoi.fr
Nicolas Feuz nous offre un guide touristique du Languedoc version sanglante . Un guide revu et corrigé par l'auteur- magistrat suisse ,qui nous offre en bonus l'histoire mouvementée de la région au Moyen ge , période au cours de laquelle les catholiques sous les ordres du Pape et les cathares se sont affrontés sans faire de quartier , avec une devise qui résumait bien la situation des assiégeants,
« Tuez-les tous , Dieu reconnaîtra les siens !» . On ne peut pas dire que les croisés au service du Pape faisaient dans la dentelle …
De nos jours ont ne connaît pas les croisés ni le motif de leur croisade mais les traces laissées derrière eux - quelques cadavres pas beaux à voir - laissent à penser qu'il y a peut être de la vengeance dans l'air . Les victimes ne sont pourtant pas « blanc-blanc » ni très catholiques, bien au contraire . Ils sont bien connus des services de police comme des caïds du crime organisé , proxénètes ou trafiquants en tout genre . Leur religion : l'attrait du gain facile et de l'argent sale qu'il faut s'empresser de blanchir et de réinvestir quitte à faire trimer de pauvres diablesses pour l'acquérir, quitte à laisser définitivement sa morale au vestiaire pour s'adonner à des pratiques infâmes .
Une équipe inédite mélangeant gendarmes et policiers est montée pour mener l'enquête en pleine saison touristique alors que le business bat son plein et notamment celui du sexe . de Montpellier à Béziers en passant par le célèbre Cap d'Agde et les stations balnéaires méditerranéennes, la chaleur de la journée et de la nuit sont prétextes à tous les excès et une opportunité à ne pas louper pour le Milieu local . Un secteur tenu par « le Toulousain » qui commence à s'inquiéter des événements à répétition qui lui gâchent en ce moment la vie et les affaires : une boîte de nuit incendiée avec la plupart de ses occupants calcinés et un de ses fidèle lieutenant disparu dans la nature . S'agit-il d'un de ses nombreux concurrents qui cherche à agrandir son territoire et qui n'hésite pas à lui passer un funeste message ? Ou peut-être faut-il fouiller dans son passé tumultueux pour trouver un début d'explication. Quoi qu'il en soit le temps est compté s'il ne souhaite pas que l'hémorragie gagne du terrain .
Après avoir lu ce roman vous ne verrez sans doute plus cette région au riche héritage historique de la même manière . Ou à contrario vous chercherez les traces de ce passé mouvementé .Mouvementée comme cette enquête policière dans laquelle deux gendarmettes hautes en couleur se lient , pour la nécessité de la recherche de la vérité, avec un flic qui sort du lot tant physiquement que par son attitude distante avec ses coéquipiers.
Dès le prologue, Nicolas Feuz nous scotche à cette incroyable intrigue dont les dramatiques actions semblent se calquer sur les principaux faits d'armes qui ont émaillé la croisade anti cathare , au XIIIe siècle . Et je peux vous dire que certains crimes n'ont rien à envier à la cruauté des croisés .Les hérétiques de l'époque prenant ici les traits de sombres truands ou de pécheurs impénitents. Au choix .
Dans ce style fluide habituel , l'auteur helvétique nous embarque dans un road trip meurtrier à travers la région dans laquelle vont se croiser truands et policiers à la recherche du coupable qui décime les membres de la pègre locale .
Une épopée effrénée qui recèle son lot de surprises et de rebondissements comme tout bon roman policier digne de ce nom .
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