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Après sa brillante adaptation du Charly 9 de Jean Teulé, Richard Guérineau réalise sa propre suite consacrée à Henri III. Ce roman graphique dense et drôle révèle une période historique aussi complexe que passionnante.
Mai 1574. Charles IX meurt, laissant son royaume déchiré par les guerres de Religion et toujours sous le choc du massacre de la Saint- Barthélemy. Catherine de Médicis rappelle son fils cadet Henri, alors roi de Pologne... Henri III aura surtout marqué l'Histoire par ses moeurs et ses frasques, avérées, qui auront masqué l'incroyable complexité politique à laquelle a dû faire face ce monarque atypique.
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Avec Henriquet, l’homme reine, l'auteur propose un portrait singulier et détonnant de son frère Henri III le méconnu. Enfin, méconnu au moins pour quelqu’un comme moi qui pourtant vient de Pau et de Navarre, patrie du bon roi Henri IV.
Lorsque Charles IX décède, le royaume est en pleine guerre de religion, la Saint-Barthélemy n’est pas seulement un souvenir, c’est un massacre dont la portée est toujours prégnante dans la population. Catherine de Médicis fait revenir son fils Henri de Pologne. Le roi s’enfuit sans délai pour regagner Paris et succéder à son frère sur le trône du Royaume de France .
Mais ce roi n’a pas vraiment l’envergure de ses prédécesseurs. Efféminé, portant bijoux et beaux habits aux tissus soyeux et chatoyants, il détone dans le paysage. Dès son accession au trône en 1574, les guerres de religions vont à nouveau s’enchaîner, laissant le pays exsangue. Il devra surtout gérer de nombreux conflits avec le Duc de Guise, les Malcontents du Duc d’Alençon, ou même son beau-frère Henri IV. Quand tout le monde veut prendre votre place, la lutte est parfois sans merci. Il décède en 1589, assassiné par le moine Jacques Clément.
Mais ce qui ressort avant tout de ce roman graphique, c’est la personnalité du roi, sa façon de se vêtir, les affinités avec ses mignons, son besoin d’une hygiène corporelle parfois bien mal compris par ses pairs, ses nombreux problèmes de santé, son fort dégoût de la chasse et des armes, contraires aux habitudes de la cour et à l’image que l’on se fait d’un roi courageux et puissant guerrier. L’homme est décrit avec ironie et justesse, et l’on sent tout au long du récit une grande connaissance de l’époque et du personnage. Cela n’empêche pas l’auteur de se permettre un humour décapant et fort à propos. En même temps, il démontre si besoin était que loin de mériter les nombreuses critiques que lui ont fait ses contemporains comme les historiens qui se sont penchés sur son règne, cet homme là n’est sans doute pas né à la bonne époque, ce qui ne lui a pas permis de prendre sa véritable dimension.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/26/henriquet-lhomme-reine/
J'achève la lecture d' "Henriquet" un peu perdue par la multitude des personnages.
C'est un moyen de vivre un moment d'histoire, de plonger dans la deuxième moitié du XVIème siècle, période tourmentée de l'histoire de la France.
En 1575, Henri III est sacré roi et se trouve à diriger un royaume divisé où les complots et les oppositions sont quotidiens. Ce roi a du mal à assoir son autorité.
Le rythme du récit est soutenu, les illustrations traduisent bien le mouvement.
Mon seul regret est d'avoir eu quelques difficultés à me retrouver parfois dans toutes ces "affaires d’État" !!
Peu habituée des bandes-dessinées, c'est avec beaucoup de curiosité que je me suis plongée dans Henriquet, L'Homme-reine, de Richard Guérineau (2017), interpellée par le titre.
Henri III, frère du tristement célèbre Charles IX, monte sur le trône sous l’œil/l'ombre de sa non-moins célèbre Mamma Catherine. Il a affaire aux guerres de religion qui secouent le royaume, sans compter les intrigues familiales et politiques (indissociables), ses problèmes récurrents de santé, et puis les innombrables persiflages autour de ses mœurs et appétits.
L'ouvrage est entrecoupé de planches rappelant le contexte historique de l'époque et éclairant certains agissements. J'ai beaucoup aimé le trait et la mise en scène, et j'ai même éprouvé de la sympathie pour ce Henri, qui tâchait d'équilibrer les forces politiques tout en cherchant à être lui-même dans l'excès et l'indifférence au qu'en dira-t-on.
J'aurai peut-être dû commencer l'ouvrage en notant les rôles et positions des différents personnages, qui sont nombreux et ont une sacrée tendance à retourner leur surcot. Entre les trois Henri, les Mignons, les différents compagnons de Henri III, je me suis un peu embrouillée, et j'ai dû retourner en arrière pour me repérer.
Henriquet est une belle découverte, et je sais que, dès que l'occasion se présentera, j'irai jeter un œil au terrible Charly 9.
Après Charly 9, Richard GUERINEAU nous régale encore avec un Henri III tragi-comique, très rock n' roll dans le trait et les postures.
Merci de nous faire réviser une Histoire de France vue depuis les coulisses!
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