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Été 1941. Les Brodsky, une famille juive originaire de Russie, ont fui la zone occupée et la menace nazie pour se réfugier dans le sud de la France. Mais, brutalement rattrapés par les nouvelles lois de Vichy, ils se retrouvent en résidence forcée à Saint-Girons, au pied des Pyrénées, dans une grande demeure délabrée.
Peu à peu, la vie s'organise. Esther, l'aînée des enfants de la famille, rencontre Clara. L'heure est à l'adolescence, aux premiers émois et aux grandes amitiés. C'est également le temps de l'engagement dans la Résistance, des luttes pour survivre, mais aussi des rafles... Dans la tourmente, Esther et Clara feront tout pour rester maîtresses de leur destin. Mais c'est compter sans la brutalité de l'Histoire.
Des décennies plus tard, la petite-fille d'Esther, Deborah, surprend sa grand-mère qui, dans un moment d'égarement, crie un prénom : Clara. Mais lorsqu'elle la questionne, Esther se mure dans le silence. Troublée, Deborah va alors tenter par tous les moyens de reconstituer l'histoire de sa famille et de remonter le fil de ce passé si longtemps gardé secret.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman relatant la vie pendant la seconde guerre mondiale (J'exclus le tambour que je ne classe pas dans cette catégorie, je ne sais pas d'ailleurs dans laquelle je pourrais le classer). Celui-ci m'a attiré par son titre et sa couverture (pas de trognon pour toi Nicola).
J'en avais lu beaucoup à une période, j'ai lu entre temps un certain nombre de témoignages sur ce sujet, alors là est peut-etre la raison qui m'ont fait trouver ce roman un peu « fade ».
Déborah de retour chez sa mère après une rupture y retrouve sa grand-mère qui perd un peu la tête et laisse remonter des souvenirs de ce qu'elle a vécu pendant la guerre et qu'elle n'a jamais raconté. Déborah va alors se rendre dans le petit village prés des Pyrénées où la famille (juive) de sa grand-mère a passé la guerre pour essayer de retrouver des traces de cette époque. le roman s'articule ensuite entre ces deux époques: les recherches de Déborah et la vie d'Esther et sa famille pendant la guerre.
Le livre n'est pas inintéressant, l'alternance temporelle est bien réalisée, les personnages attachants. L'emphase est plutôt mise sur la vie de la famille que sur les évènements historiques, et cela rend le livre plus incarné. Un certain suspense règne sur ce qui va arriver aux différents personnages. Cependant, ce roman ne m'a pas emportée.
Un style un peu trop sage, un épisode en marge de la guerre mais aux conséquences désastreuses qui m'a paru artificiel, des évènements, des comportements et des attitudes souvent déjà rencontrés, lus par ailleurs. Je conseille ce livre à ceux qui n'ont pas déjà lu sur cette période. Je pense qu'il peut intéresser des adolescents qui sont les personnages principaux du récit.
Il est à noter que l'histoire est basée sur celle de la grand-mère de l'autrice et que certains personnages décrits dans le roman ont vraiment existé. Il est difficile de savoir où est la frontière entre roman et témoignage, mais cela ne m'a pas vraiment gênée. L'autrice donne en fin de roman des informations sur la destinée des personnages qui ont disparu en cours de roman, soit arrêtés, soit passés en Espagne.
Lorsqu’elle se sépare de son compagnon, Deborah revient chez sa mère. Sa grand-mère vit également sous le même toit. La vieille dame est parfois « absente » ou tient des propos incohérents. Déborah s’interroge car elle se doute bien que c’est le passé qui ressurgit. Elle se met alors en quête et cherche à percer les secrets de famille.
Installés à Saint-Girons les Brodsky organisent leur vie la peur au ventre. Les enfants fréquentent l’école et se lient avec les autres. Mais même les plus jeunes ne sont pas à l’abri des jalousies.
Julie Pritzac nous fait partager le quotidien d’une famille juive qui doit fuir lors de la deuxième guerre mondiale. Certes le sujet n’est pas nouveau, mais l’auteur, s’inspirant de faits réels, nous fait vivre l’histoire via les adolescents. Et c’est aussi l’histoire de tout un village.
La peur, l’amitié, l’amour, la haine et malgré tout l’espoir. On passe par toutes ces phases sans mièvrerie.
Bien qu’ayant déjà beaucoup lu sur le sujet j’ai apprécié ce livre.
L'histoire de ce livre m'a beaucoup émue. Il se passe sur une double temporalité, entre aujourd'hui et les années 1940, pendant la seconde guerre mondiale. De nos jours, Déborah vient de se séparer de son amoureux et revient vivre chez sa mère, à Meudon. Sa grand-mère Esther y vit également, elle a des périodes de lucidité et d'autres où elle remonte dans le passé. Lorsqu'un jour, elle parle d'une certaine Clara, en l'appelant et la cherchant, Déborah essaie de savoir de qui il s'agit, mais cela semble troubler énormément sa grand-mère qui ne dit rien et se mure dans le silence. Sa mère ne connaissant pas non plus cette personne, Déborah décide de partir à la recherche de cette Clara, et va ainsi se rendre sur les traces de la famille de son aïeule, dans les Pyrénées, à Saint-Girons.
Nous retournons ainsi dans le passé d'Esther, au moment où ses parents et grands-parents ont dû fuir leur maison en Ariège. Durant l'été 1941, les juifs de France furent frappés par une décision administrative, ils devaient quitter la ville, chaque famille s'est vu attribuer un lieu de résidence. Les parents d'Esther reçurent l'ordre de s'installer à Saint-Girons, dans les Pyrénées, à la frontière avec l'Espagne. Nous allons donc suivre cette famille, son installation dans ce village, les amitiés qu'elle va pouvoir lier avec d'autres juifs, mais aussi avec des résidents qui les aident et leur apportent leur protection. Esther va continuer sa vie, aller à l'école, s'amuser. La vie est loin d'être facile, la famille est logée dans un château qui n'a aucune commodités, ni eau, ni électricité. Mais ils s'en contentent, heureux d'échapper à l'ennemi. Esther va se lier d'amitié petit à petit avec une élève de son école, Clara. Elle est issue d'une famille juive elle aussi. D'autres amitiés vont se nouer avec d'autres jeunes. Des rivalités aussi. Certains enfants reproduisent la même haine que leurs parents vis-à-vis des Juifs. On suit donc la vie de ces familles déracinées de leurs foyers, l'entraide entre elles, leur quotidien pendant la guerre, la normalité de vie qu'elles essaient de garder en se réunissant, en faisant des fêtes.
Lorsque l'autrice a fini de raconter les événements de la jeunesse d'Esther, elle nous ramène à l'époque actuelle dans les recherches de Déborah sur la jeunesse de sa grand-mère. Cette partie là est beaucoup plus courte, mais tout aussi forte en émotions. On apprend ce que sont devenus certains personnages, ceux qui ont aidé aussi. Et Déborah va enfin savoir pourquoi sa grand-mère est tellement remuée quand elle parle de son amie Clara.
Le sujet fait que l'histoire est très émouvante. L'autrice raconte avec beaucoup de réalisme la vie de ces jeunes et de leurs parents pendant la guerre. Je suis épatée par leur façon de faire comme si tout allait bien, afin de protéger leur famille, ils ont une force en eux qui m'a énormément émue, cette faculté de normaliser leur vie, de perpétuer leurs traditions, de ne pas faire de bruit pour ne pas déranger. J'ai déjà lu beaucoup de romans sur cette période, mais à chaque fois, il y a une façon de faire de la part de l'autrice qui rend son histoire différente d'une autre sur le même sujet. L'autrice s'est inspiré de faits réels, qu'elle a plus ou moins changés, mais son récit repose tout de même en grande partie sur des témoignages. Cela rend le récit encore plus émouvant lorsqu'on le lit, enfin en tout cas, c'est comme cela que je le ressens personnellement. Il y a ainsi des moments très forts, comme on peut se douter en temps de guerre. J'ai trouvé cependant que l'autrice arrivait à alléger l'ambiance en nous racontant les péripéties des jeunes, leurs amitiés, les premiers émois amoureux. Mais tout de même, toujours avec cette épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes qui est la guerre.
Je me suis très vite attachée à Esther et à sa famille, à ses frères, à ses parents aussi. Sa mère qui aime lire et se rend très souvent dans la librairie du village, qui se fait conseiller des romans par une amie, des livres qu'elle n'a pas l'habitude de lire, j'ai assisté à une certaine émancipation de cette femme et je l'ai trouvée très attachante. Cela fait beaucoup réfléchir sur ce que l'on aurait fait à leur place. Je ne sais pas moi-même, mais une chose est sûre, j'aurais surement cherché à les aider, du mieux que je pouvais. Et en même temps, je comprends ceux qui ne faisaient rien, la peur de la colère de l'ennemi était trop importante pour certains. Comme vous pouvez le voir, c'est un livre qui fait réfléchir.
J'ai beaucoup aimé suivre Esther, puis Déborah. J'ai beaucoup aimé le caractère d'Esther, enjoué, drôle, et en même temps très réservé. Clara ose plus qu'elle, elle répond, elle s'affirme plus, cela fait parfois peur à Esther, mais elles sont toutes deux inséparables.
1941, la famille Brodsky, juive originaire de Russie, se réfugie dans le sud de la France, au pied des Pyrénées, dans le petit village de Saint-Girons pour fuir la menace nazie. Au fil des jours et des nouvelles plus alarmantes les uns que les autres, une nouvelle vie s'articule pour la famille. Pour Esther, l'ainée de la famille, c'est l'heure de l'adolescence, des premiers émois et de la découverte d'une nouvelle amie : Clara. C'est l'heure aussi de rentrer dans la Résistance, des luttes pour survivre et des caches pour éviter les rafles. Les deux amies, Esther et Clara vont tous faire pour gérer aux mieux leurs vies et leurs destins. Mais, la menace et la brutalité de la grande Histoire grondent et va faire basculer plus d'une vie.
Des décennies plus tard, la petite-fille d'Esther, Déborah, surprend sa grand-mère crie un prénom durant un rêve : Clara. Mais lorsqu'elle la questionne, Esther se mure dans le plus grands des silences. Troublée, Deborah décide de se rendre à Saint-Girons pour reconstituer l'histoire de sa famille et de remonter le temps pour élucider certains secrets de famille.
Un roman absolument émouvant, pleins d'émotion, entre amitiés, amours, souffrances, peurs et destins. A travers le passé, Julie Printzac dévoile une vie, une famille, un village, une jeunesse exaltante, attachante, humaine, dans une période complètement instable où la guerre et la menace nazie font éclore le meilleur comme le pire des hommes !
"Guetter l'aurore" est un récit à la double temporalité, extrêmement rythmé, où le présent et le passé se mêlent à merveille à travers une famille tellement humaine, solidaire et aimante. Encore plus émouvant, cette histoire est vraie, Julie Printzac grâce à sa plume harmonieuse, retranscrit à l'aide de témoignages (et d'un travail de recherche surement colossal) un récit fort touchant et beau. C'est passionnant, bouleversant, un roman que ne l'on ne peut pas oublier après l'avoir refermé.
L’histoire se déroule sur deux temporalités. Nous suivons d’un côté Deborah qui a quitté l’Italie suite à une rupture amoureuse et s’est réfugiée chez sa mère Jeanne à Meudon. Celle-ci ne vit pas seule, elle a accueilli Esther, la grand-mère de Deborah, cette dernière n’étant plus en mesure de vivre seule. Entre divagations apparentes et résurgences de souvenirs, Esther semble souvent absente, elle qui a tu toute sa vie un passé sombre et douloureux. C’est ce passé qui constitue la seconde temporalité : plongés au cœur de l’année 1941 dès le deuxième chapitre, nous découvrons peu à peu l’histoire d’Esther qui n’est alors qu’une adolescente qui ne demande qu’à vivre pleinement les amitiés passionnées et les premiers émois qui s’offrent à elle. Mais Esther Brodsky est juive et le cocon protecteur que constitue Pamiers, en Ariège, où sa famille s’est réfugiée après avoir fui Paris, n’est bientôt plus très sûr : tous les juifs exilés sont encouragés à quitter la ville. Les Brodsky sont relogés à Saint-Girons et chaque membre de la famille va alors tenter de faire face à l’Histoire, avec ses propres armes…
J’ai lu beaucoup sur la Seconde Guerre mondiale et je continuerai à le faire. Toujours avide de découvrir de nouveaux témoignages mais aussi de me plonger dans des œuvres de fiction, je sais que je deviens exigeante quant à ces dernières. De fait, si Guetter l’aurore a été une bonne lecture, je ne peux pas dire pour autant que j’ai été émue voire bouleversée comme je l’ai été avec d’autres titres. Il m’a manqué un petit quelque chose… J’ai notamment trouvé la fin un peu trop rapide et je m’interroge sur l’efficacité réelle de cette double temporalité. Le présent n’est, à mon avis, qu’un prétexte pour lancer l’histoire et je n’ai pas senti qu’il était essentiel de s’y attarder. J’ai cependant beaucoup apprécié que l’histoire se déroule en Ariège et mette en lumière ces deux attitudes antithétiques que sont la résistance et la collaboration. À tester peut-être auprès des adolescents de la même tranche d’âge qu’une grande partie des personnages…
Esther, jeune fille juive, se retrouve avec sa famille dans un petit village au pied des Pyrénées, pour échapper aux rafles pendant la guerre. Bien des années plus tard, sa petite fille cherche à comprendre les non dits, les secrets de sa grand mère. Le roman oscille entre le passé et le présent tout en déroulant principalement la vie de cette famille pendant la guerre.
L'intrigue reste assez classique sur une bonne partie du roman, on découvre principalement les amitiés, les amours adolescentes, les espoirs aussi de ces familles qui cherchent à vivre malgré tout. Mais, le destin séparera Esther et son amie Clara. La fin du roman précipite la famille au chœur du chaos des combats de la libération. Peu survivront aux horreurs de la guerre et à la Shoah. Un récit pour la mémoire qui témoigne de ces destins brisés.
Une jeune femme, d’origine juive, part à la recherche de la jeunesse d’Esther, sa grand-mère, pendant la dernière guerre. A Saint-Girons, au pied des Pyrénées, de nombreuses familles juives ont été assignées à résidence. Julie Printzac en nous restituant l'histoire de sa grand-mère, nous retrace le quotidien de ces familles parachutées dans une région où ils doivent survivre sans avoir le droit d’exercer leur métier. Elle raconte aussi la collaboration ou la résistance des autochtones de la petite ville.
Ce récit, sérieusement documenté, est agréable à lire, léger malgré la gravité de la situation. Il montre bien l’inquiétude des adultes et l’insouciance des enfants puis leur progressive prise de conscience des dangers. Il y a déjà eu tant de livres écrits sur le même thème, que celui-ci ne m'a pas apporté pas grand-chose de nouveau. Néanmoins c'est un témoignage intéressant et le personnage de la jeune Esther est très émouvant.
C’est un roman facile à lire qui conviendra parfaitement à des adolescents. A leur faire lire pour que rien ne soit oublié.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2022/06/03/guetter-laurore-de-julie-printzac/
Quelques mois, semaines, jours, avant la Seconde Guerre mondiale, quelque part près de la frontière espagnole, siège le paisible village de Saint-Girons. Une autre histoire, d’autres drames, une famille juive parmi tant d’autres dans ce roman basé sur des faits réels, sur le village qui existe effectivement, implanté dans l’arrière-pays ariégeois. La famille Brodsky, totalement étrangère du poète russe du même nom, finit dans ce petit coin de France en 1939 encore épargné par les affres de la guerre qui s’annonce. Et c’est par le biais de la mémoire qui fuit d’Esther, la fille aînée de la famille Brodsky, devenue grand-mère, que le passé, et ses protagonistes, vont reprendre forme, sous forme de bribes altérées, devant sa petite-fille, Deborah, et sa mère, Jeanne, totalement ignorantes de ce temps révolu.
On a envie de connaître les années que l’on sait d’avance sombres de la famille Brodsky, on s’y attache à ce récit, pétri de bons sentiments. D’autant que le village se trouve en zone non-occupée et était peut-être davantage propice à sinon de la liberté, une vie moins exposée aux engeances allemandes, tout de même relativement paisible pour une famille juive. Car le village apparaît d’une tolérance, peut-être un peu développée qu’ailleurs, envers ceux qui étaient considérés comme les pestiférés, même si comme de partout, les éléments malfaisants étaient de mise et finissent par tout salir, même jusqu’aux meilleures volontés. Au-delà de cela, on peut saluer l’effort de l’auteure à dépeindre certains personnages en dehors de la dichotomie manichéenne qui consiste à placer les occupants germains nationaux-socialistes d’un côté, les partisans de la résistance et la communauté portée aux gémonies, de l’autre. Comme l’Espagne et la France, les frontières étaient poreuses, les ressentis personnels ne correspondant pas forcément aux sinistres directives du gouvernement. Des personnages ambiguës, qui flottent d’un bord à l’autre, c’est ce qui donne aussi un peu de piment au roman, on saluera juste l’effort à abolir ces frontières trop franchement structurées entre bien et mal qui font de lâches, égoïstes, peureux, des Eichmann ou Mengele en puissance. Même si les uns comme les autres portent leur responsabilité en étendard.
Je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce roman : la gravité et la sensibilité du sujet le rendent forcément touchant. D’autant que l’antisémitisme, et d’autres formes de racisme, effectuent un retour sur les chapeaux de roue. Sauf que. Sauf que la façon dont il a été traité rappelle furieusement d’autres récits, construits aussi sur l’axe de la mémoire mère-fille-grand-mère, dont La carte postale d’Anne Berest ou encore L’hiver de Solveig de Reine Andrieu, pour ne citer que des titres qui comptent à peine un an de publication. Le sujet évoqué et les thèmes autour, la guerre, l’antisémitisme, le nazisme, la collaboration, impliquent à l’évidence le recours aux mêmes péripéties, coups de théâtre, plus ou moins inattendus, on ne va pas se le cacher. La délation, les arrestations, les déportations, les crimes de guerre, rien ne surprendra vraiment personne. En revanche, le fait que le village soit à proximité de la frontière espagnole instaure un contexte encore différent, de cette résistance transpyrénéenne qui s’est organisée malgré la situation politique de l’Espagne.
Ce ne sont que des histoires de fuite, de Bruxelles, de Paris, de Saint-Giron, de la famille Brodsky, des allemands, des délateurs, des collabos, de l’ensemble des juifs de Saint-Giron, de la mémoire. Et conséquemment, l’histoire de retrouvailles, de plusieurs femmes de ce qui est devenue la famille Brodsky, créer et recréer des liens entre elles, en construisant des ponts avec le passé, mais aussi avec le présent, avant l’échéance. Je remarque comme à chaque fois, dans chaque roman, chaque récit, les femmes portent en elle cette idée de mémoire, mais aussi de transmission – difficile, impossible ou non.
Guetter l’aurore est un titre parfaitement adapté à la lecture de ce roman : on s’immerge tellement dans la famille Brodsky, qu’à ses côtés l’on attend avec hâte de toucher à la fin de la guerre, qui ne la laissera pas indemne même si elle réussira à passer entre les filets de l’étape de la déportation, les souffrances, les pertes sont réelles, les traumatismes insondables. Pour preuve, l’un des derniers cris désespérés de notre Esther vieillissante, c’est le prénom de cette amie, Clara.
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