"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans le journal, un homme solitaire lit le récit d'un fait divers survenu dans les Dolomites, près de la frontière autrichienne. Une affaire peu commune, mêlant un couple d'architectes romains, retrouvés morts au pied d'une muraille rocheuse, et une randonneuse suspectée par la police : Federica Bersaglieri. Ce nom, il est certain de le connaître. Un vieux carnet d'adresses retrouvé au fond d'une armoire, une mention minuscule, et les souvenirs affluent.
Paris, vingt ans auparavant, au milieu de l'été, dans le quartier des Grands Boulevards. La chaleur étouffante, les trottoirs abandonnés aux touristes... La rencontre inattendue d'une jeune femme dans une salle de jeux vidéo. Une semaine extraordinaire, à boire du vin frais dans les bistrots, explorer les passages couverts, mimer les passants dans les jardins publics, dormir à la belle étoile, sur les toits de la ville.
Puis Federica s'en va précipitamment, sans laisser d'adresse. Vingt ans plus tard, à mille kilomètres de distance, le narrateur va mener l'enquête, tenter de relier les fils d'une histoire interrompue. La disparition est-elle un art poétique ? Faut-il s'effacer, pour mieux rester ? Peut-on s'envoler, échapper à la pesanteur ? Aller vers la légèreté, l'indicible, ne pas craindre la mort ? La réponse est peut-être dans la grâce envoûtante d'une fiction qui choisit l'imaginaire et la liberté, au sommet des Alpes ou sur les toits de Paris.
Federica ber est un livre ensorcelant où le lecteur ne comprend rien et où rien n’est vraiment à comprendre. Il faut se laisser aller et vivre l’expérience.
Le début m’a un peu inquiétée (parce que moi les lignes sur la joie de manger un croissant, bof) et puis l’envoutement. Le même que pour le narrateur. Federica est là. On ne sera quasi rien d’elle. Elle reste un mystère et pourtant sa recherche avortée n’est pas frustrante. Les dernières pages sont superbes et, malgré cela, je ne peux que me demander par quel moyen l’auteur a pu m’embarquer dans ce roman.
Une étrangeté pleine de charme.
Alors qu’il parcourt le journal du matin, un homme est surpris par un article : dans les Dolomites, un couple vient d’être retrouvé mort au pied d’une muraille rocheuse.
Son attention est retenue par le nom de la tierce personne qui accompagnait le couple, une certaine Federica Bersaglieri.
Ce nom et ce prénom le transportent vingt ans en arrière. Alors étudiant à Paris son quotidien avait la tristesse et la banalité des matins gris de solitude. Il avait rencontré une jeune femme portant ces nom et prénom.
Avec une Federica éprise de liberté, ils avaient parcouru les toits déserts de Paris, mangé sur les terrasses condamnées rendues accessibles grâce à la débrouillardise de Federica, refait le monde en buvant des verres de vin sous les étoiles ou dans les bars enfumés, imaginé des lendemains qui chantent, joué des parties endiablées dans les salles de jeux vidéo qui fleurissaient dans la capitale et ailleurs…
Il cherche dans ce fait divers mystérieux la femme qui l’avait transformé qui l’avait rendu heureux, quelques heures, quelques jours, à jamais peut-être ?
J’ai aimé suivre Federica, cette boule d’énergie si singulière qui réveille ce jeune homme triste… Découvrir dans un espace-temps comme ancré dans le présent ces instants d’un bonheur unique et si différent qu’il vous transporte une vie entière et vous change irrémédiablement, même lorsque ne reste en vous qu’un souvenir fugace d’un moment de vie, de liberté et de légèreté.
Il y a beaucoup de poésie dans l’écriture, l’évocation des sentiments, la présence vivifiante de Federica et cette façon qu’à l’auteur d’arrêter le temps. Merci Mark Greene pour le bonheur de découvrir ce roman !
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire
https://domiclire.wordpress.com/2018/10/31/federica-ber-mark-greene/
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