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Federica ber est un livre ensorcelant où le lecteur ne comprend rien et où rien n’est vraiment à comprendre. Il faut se laisser aller et vivre l’expérience.
Le début m’a un peu inquiétée (parce que moi les lignes sur la joie de manger un croissant, bof) et puis l’envoutement. Le même que pour le narrateur. Federica est là. On ne sera quasi rien d’elle. Elle reste un mystère et pourtant sa recherche avortée n’est pas frustrante. Les dernières pages sont superbes et, malgré cela, je ne peux que me demander par quel moyen l’auteur a pu m’embarquer dans ce roman.
Une étrangeté pleine de charme.
Alors qu’il parcourt le journal du matin, un homme est surpris par un article : dans les Dolomites, un couple vient d’être retrouvé mort au pied d’une muraille rocheuse.
Son attention est retenue par le nom de la tierce personne qui accompagnait le couple, une certaine Federica Bersaglieri.
Ce nom et ce prénom le transportent vingt ans en arrière. Alors étudiant à Paris son quotidien avait la tristesse et la banalité des matins gris de solitude. Il avait rencontré une jeune femme portant ces nom et prénom.
Avec une Federica éprise de liberté, ils avaient parcouru les toits déserts de Paris, mangé sur les terrasses condamnées rendues accessibles grâce à la débrouillardise de Federica, refait le monde en buvant des verres de vin sous les étoiles ou dans les bars enfumés, imaginé des lendemains qui chantent, joué des parties endiablées dans les salles de jeux vidéo qui fleurissaient dans la capitale et ailleurs…
Il cherche dans ce fait divers mystérieux la femme qui l’avait transformé qui l’avait rendu heureux, quelques heures, quelques jours, à jamais peut-être ?
J’ai aimé suivre Federica, cette boule d’énergie si singulière qui réveille ce jeune homme triste… Découvrir dans un espace-temps comme ancré dans le présent ces instants d’un bonheur unique et si différent qu’il vous transporte une vie entière et vous change irrémédiablement, même lorsque ne reste en vous qu’un souvenir fugace d’un moment de vie, de liberté et de légèreté.
Il y a beaucoup de poésie dans l’écriture, l’évocation des sentiments, la présence vivifiante de Federica et cette façon qu’à l’auteur d’arrêter le temps. Merci Mark Greene pour le bonheur de découvrir ce roman !
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire
https://domiclire.wordpress.com/2018/10/31/federica-ber-mark-greene/
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