"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En revenant sur les terres de son enfance, Erlendur espérait enterrer son passé une bonne fois pour toutes. Mais il est interpellé par une affaire de disparition : la même nuit, un groupe de soldats anglais se perd de la montagne, tandis qu'une jeune femme se volatilise dans la région. Cette histoire excite sa curiosité d'Erlendur, hanté par la terrible disparition de son propre frère quand il était enfant... Et si tout était lié ?
Erlendur s’est réfugié dans l’ancienne ferme abandonnée de ses parents. Lors d’une promenade, il rencontre un chasseur qui rappelle à son souvenir l’histoire de Matthildur, disparue dans une tempête de neige en janvier 1942. Ce jour-là, des soldats britanniques avaient été pris dans cette tempête, mais morts ou vivants, ils ont tous été retrouvés, pas Matthildur. Erlendur n’a de cesse d’interroger les témoins de cette histoire pour découvrir la vérité.
En parallèle, un homme est en train de mourir de froid. Si l’on devine assez vite de qui il s’agit, il faudra attendre la fin du livre pour comprendre ce qu’il fait là.
Plus qu’un roman policier, Étranges rivages est un roman noir, très très noir. Des scènes sont pénibles. Ce n’est pas une enquête à proprement parler. Erlendur interroge des témoins jusqu’à ce qu’ils lui disent ce qu’ils savent, ce qu’ils ont fait. Comme ils sont réticents, la tension est toujours présente.
La narration est maîtrisée, malgré de nombreuses histoires et de multiples personnages. Les surprises et les rebondissements sont bien là, qui en font un livre que je n’ai pas lâché.
Je trouve d'une manière générale les polars islandais trop lents à mon goût et celui-ci ne déroge pas à la règle mais les descriptions des habitants de l'est du pays et de leur vie m'a beaucoup intéressée.
Flic un jour, flic toujours, alors qu'il part sur les traces du petit frère disparu dans une tempête il y a de nombreuses années, Erlendur croise des personnages pittoresques qui ont eux-mêmes vécu le drame d'une disparition il y a plus de soixante ans. Fidèle à ses habitudes, le héros s'intéresse à cette histoire jamais résolue.
Très intéressant par son approche de ce pays très spécial.
Encore une enquête toute en noirceur et en froid ambiant pour Erlendur : cette fois-ci, Arnaldur Indridason décharge son enquêteur d'un drame contemporain pour lui permettre de se consacrer - littéralement - corps et âme à élucider l'une de ces disparitions mystérieuses qui l'intriguent tant. Alors qu'il cherche à comprendre comment a pu disparaître Matthildur, égarée sur la lande par un soir de tempête, on se rend quant à nous compte très rapidement que le choix du lieu n'a rien d'anodin pour Erlendur : en parallèle de ce travail de recherche, c'est à la poursuite du drame qui a marqué son enfance et forgé son destin que l'Islandais se lance.
C'est selon moi un des romans les meilleurs que j'ai pu lire de l'auteur, que j'aime beaucoup. La personnalité si lointaine et complexe d'Erlendur, peu bavard et que l'on ressent fermé sur lui-même, en quasi-autarcie sociale, se dévoile par quelques retours en arrière. L'univers du pays de glace est toujours aussi fascinant, les autochtones aussi bourrus que curieux devant cet intrigant personnage et peu à peu, chacun apporte sa pierre à l'édifice pour que lumière se fasse sur cette (ces ?) disparition.
Un très bon roman, à lire impérativement pour nouer une relation un peu plus en profondeur avec le personnage d'Erlendur.
Excellent.
Premier polar islandais, première rencontre avec Arnaldur INDRIDASON, et je suis agréablement surprise.
Si on exclut le fait que j'ai systématiquement éludé tous les toponymes dans ma lecture (je butais sur chaque nom de village), j'ai passé un agréable moment de lecture dans une Islande que je ne connais pas. Ce polar n'en est pas véritablement un, à mon avis, sauf si cela se justifie par la présence de quelques squelettes et que l'enquête porte sur des disparitions. Rien n'est d'ailleurs très officiel (ni très légal) dans la démarche d'Erlendur, ce flic de Reykjavík ! Il s'agit plutôt de renouer avec ce qui, enfant, l'a traumatisé, et de chercher une fois de plus ce qui est arrivé dans la lande ce jour de tempête quand son frère a disparu.
Alors, certes, on suit Erlendur dans son enquête, mais ce polar, qui pourrait aussi être un roman, évoque surtout une Islande en pleine mutation, des paysages sauvages de landes et de fjords, le vent glacial et la neige. C'est une histoire qui fait la part belle à l'introspection et à l'analyse psychologique et qui m'a séduite !
Me voici de retour en Islande dans le froid et la neige de cet automne où Erlendur retourne dans la ferme de son enfance, pleine d’un souvenir horrible.
Islande, pays fascinant, sauvage où les tempêtes hivernales sur terre et sur mer sont redoutables et redoutées. On dit que des personnes y disparaissent à tout jamais.
Ce cher commissaire Erlendur, que je retrouve avec plaisir, a grandi là dans cette ferme isolée où il campe actuellement. Les souvenirs reviennent….
Il aime cette région, il aime les vieilles histoires de personnes disparues dans la tempête. Pourtant, il y a perdu son petit frère. C’est ainsi qu’il mènera à terme, de façon officieuse, une enquête sur la disparition d’une femme lors d’un soir de grande tempête.
Arnaldur Indridason sait faire parler le vent, sait nous faire écouter cette terre islandaise, les silences, ce que l’on ne dit pas.
Arnaldur Indridason nous parle des deuils rendus impossibles par l’absence des corps, parce qu’il n’y a pas de réponses, ou pas encore, parce que tout est enfoui au fond des êtres humains. Avec une écriture simple, il nous montre la poésie de son Islande, la beauté des décors, l’âpreté de la vie, la fausse tranquillité de ces êtres.
C’est le second livre de cet auteur que je lis (l’autre étant La rivière noire) et j’ai vraiment aimé sa recherche, ses quêtes et, je l’espère, son apaisement. Je crois que je croiserai encore la route de ce commissaire et de son Islande.
Il est très singulier le dernier Indridason et le titre est bien choisi. L'auteur nous entraîne en effet sur de bien "Etranges rivages". Notre commissaire passe d'étonnantes vacances dans sa région natale, sur ces terres sauvages des fjords de l'est islandais qui ont été le cadre d'une épreuve déchirante pour le petit garçon qu'il était.
Erlendur squatte la vieille maison en ruine de ses parents et replonge dans son douloureux passé, hanté par les circonstances tragiques qui ont entraîné la disparition de son petit frère au cours d'une tempête de neige.
Miné par la culpabilité, Erlendur cherche des réponses à sa propre histoire, ce qui l'a amené à s'intéresser aux histoires de disparition en général. Et justement, au cours de la 2ème guerre mondiale, des évènements sinistres se sont produits dans la région. Un groupe de soldats anglais s'est perdu dans les montagnes au cours d'une tempête. Morts ou vivants, ils ont tous été retrouvés.
Par contre, au cours de la même nuit, une jeune femme a également disparu et son corps n'a jamais été retrouvé. Il n'en faut pas plus pour exciter l'instinct de limier du commissaire qui se met à fouiller dans les ténèbres d'une histoire vieille de plus de 60 ans.
Beaucoup de tristesse dans ce roman. On en apprend un peu plus sur l'aventure tragique qui l'a séparé de son frère et surtout sur ce qui nourrit son sentiment de culpabilité. Il aura la possibilité de trouver la réponse à la question qui le hante mais ce sera trop difficile pour lui de lever le voile. On se sent encore un peu plus proche de cet homme si attachant qu'on aimerait qu'il soit réel.
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Bonjour et bise Nina
C'est vrai que l'épisode de la disparition de son frère est très touchant et nous interpelle pour ceux qui ont vécu avec des frères et soeur.
Encore un livre à ajouter pour compléter l'auteur.