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Taniguchi met ici en scène la rencontre entre deux adolescentsdans le Japon de l'entre-deux guerres (1925-1932). Tomoji vit dans la campagne japonaise au nord du mont Fuji tandis que Fumiaki fait ses premiers pas de photographe à Tokyo. L'auteur nous fait découvrir avec sa sensibilité habituelle ce qui va unir ces personnages. Une histoire inspirée de personnages réels qui fonderont par la suite une branche dérivée du bouddisme. BD Ado-Adultes
Une fois n'est pas coutume avec cette BD/manga qui m'a fait de l'œil à la bibliothèque. C'est l'histoire discrète d'une jeune fille dans un Japon rural des années 1920. Les planches sont belles et réalistes, et on y retrouve l'essence et la richesse des traditions.
J'ai été touchée par les valeurs de courage et d'humilité d'une famille qui traverse de dures épreuves. Une vie bien remplie où se succèdent les saisons, les petits bonheurs, la rencontre émue des destinées. J'en retiens, un récit empreint de poésie, mais aussi gardien d'une force tranquille qui nourrit.
L'histoire est celle de Tomoji , une jeune fille vivant avec sa grand-mère dans la campagne japonaise d'entre 2 guerres et de Fumiaki, petit fils de la soeur de la grand-mère de notre héroïne. Mais les chemins de ces 2 êtres destinés ne vont pas se croiser tout de suite et c'est donc avec patience et fébrilité que nous nous faisons le témoin de moments de leurs vies (des plus heureux aux plus durs) avant cette rencontre qui, on le devine, va être celle d'une vie.
C'est beau, c'est touchant, c'est intéressant et c'est empreint de cette poésie si caractéristique à la culture asiatique.
Le petit plus ? L'auteur nous offre cette fois-ci l'histoire d'une héroïne féminine inspirée de la vie de la créatrice du temple que fréquente sa femme.
Un titre qui fleure bon l'hommage.
Cette BD toute en délicatesse est consacrée aux premières années, celles de l'enfance et de l'adolescence, d'une femme née en 1912 (à la fin de l'ère Meiji), qui bien plus tard sera connue pour avoir créé un temple dans la région de Tokyo.
Jiro Taniguchi n'a pas choisi de faire un travail hagiographique, de grandir son heroïne. Il s'en explique dans un entretien rapporté en fin d'album. Il a préféré présenter l'itinéraire que celle -ci a pu mener pendant son enfance brisée par la mort de son père et le départ de sa mère, période où elle a dû a dû agir très tôt comme une adulte, ce qui a par la suite, façonné sa personnalité.
Il a également traduit avec pudeur la période d'éveil au sentiment amoureux pendant l'adolescence, conférant ainsi à l'album une tonalité romanesque qui adoucit quelque peu la rudesse des débuts et laisse entrevoir un avenir plus heureux .
Tomoji, explique-t-il, a valeur, pour lui d' archétype, celui de la femme rurale japonaise de la première moitié du 20e siècle, qui a mené une existence simple et frugale, fidèle aux traditions, une une vie de travail et d'abnégation.
Le trait sobre, fin et délicat de Taniguchi, le plus souvent d'un ton gris restitue parfaitement ce parcours fait de retenue et de modestie . Quelques planches de couleur, où dominent des verts ou des jeunes adoucis viennent parfois rompre la grisaille pour présenter des plans plus larges, ceux d'espaces naturels dans lesquels s'inscrit un petit personnage,
Un album touchant, doux, mais qui peut cependant paraître aussi un peu fade .
Consacrer ma 200e critique Babelio à Jirô Taniguchi n'est pas seulement dû au hasard. "Elle s'appelait Tomoji" trônait bien en haut de ma pile à lire mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle j'ai fait ce choix. En survolant mes critiques, je me suis rendu compte que je n'avais pas lu Taniguchi depuis bien longtemps et que son univers si riche, si foisonnant me manquait.
L'homme nous a quitté il y a deux ans et laisse derrière lui une pléthore de mangas que je n'ai pas encore lue. Comme avec Paul Auster dans le roman, peut-être, est-il temps que je revienne me nicher quelque peu dans ce cocon pour une durée indéterminée.
Et pour ce retour en terrain familier, j'ai misé sur "Elle s'appelait Tomoji". Plusieurs choix s'offraient à moi, mais le bleu de la première de couverture et cette montagne, élément récurrent dans l'œuvre de Taniguchi, ont suffi à faire pencher la balance. D'ordinaire, j'ai tendance à me méfier des mangas de Taniguchi parus chez d'autres éditeurs que Casterman car si l'homme compte nombre de pépites dans sa bibliographie, il y a également beaucoup d'oeuvres mineures.
Dans le cas de "Elle s'appelait Tomoji", je dois dire que je suis assez partagé car avant de lire l'entretien de l'auteur proposé en annexe, mon bilan de cette lecture était plus que mitigé. Construit en collaboration avec la scénariste Miwako Ogihara - qui travaille d'ordinaire plus volontiers pour la télévision - la structure narrative est plutôt décontenançante lorsqu'on connaît l'œuvre de Taniguchi. La poésie qui accompagne d'ordinaire ses coups de crayon semble ici engoncée, comme si chaque scène était balisée puis coulée dans un principe chronologique immuable. En découle une multitude d'ellipses, une narration "carrée" et l'impression que l'histoire est un peu trop linéaire et prévisible.
Lorsqu'en lisant le fameux entretien évoqué plus haut, on découvre qu'il s'agit en fait d'une biographie et que le personnage central, Tomoji, a fondé le temple que Taniguchi et sa femme fréquentent, la démarche du bédéaste devient plus clair, d'autant plus quand celui-ci évoque les difficultés rencontrées et que celles-ci rejoignent les réserves qu'ont fait naître cette lecture.
Même si l'on y reconnaît sa patte, ses thèmes de prédilection et surtout ce dessin de plus en plus épuré, mais d'une beauté si singulière, "Elle s'appelait Tomoji" apparaît au regard de son œuvre comme une lecture sympathique, mais un peu légère. À vrai dire, on appréciera avant tout la prise de risque, car proposer une biographie qui évite l'écueil de l'hagiographie et fait le pari de la fiction pour sublimer le réel force le respect.
Histoire vraie de Tomoji Uchida, une jeune femme qui a vécu au Japon dans les années 1920. Personnage fort, volontaire et courageux. Elle vit dans la campagne rurale japonaise, pauvre mais attachée à ses traditions (sens de la famille, du travail, respect des anciens, une forme de résignation active sans se plaindre). Elle surmonte grâce à cette force les épreuves tristes de son enfance. Elle sera à l'origine de la construction avec son mari d'un temple à Tokyo.
Comme toujours avec Jirô Taniguchi, très poétique et très touchant. J'ai beaucoup aimé, en particulier car ce ne sont pas des nouvelles mais une seule histoire et car elle concerne une femme.
Jirô Taniguchi est le maître incontesté du manga à l'occidentale.
L'histoire est simple à l'image de la vie des personnages qu'il nous décrit, le dessin est pur et dépouillé.
Tomoji est une jeune fille délicate qui vit humblement avec sa famille dans la campagne japonaise. Des événements douloureux jalonnent sa jeunesse mais elle reste digne et suit sa scolarité brillamment, jusqu'au jour où elle fera la connaissance de Fumiaki.
Dans Elle s'appelait Tomoji, Jiro Taniguchi peint avec douceur et sensibilité, l'enfance et la jeunesse de Tomoji à travers les bonheurs et épreuves de la vie quotidienne. C'est aussi l'histoire de deux destins qui se croisent mais finiront par se trouver et s'aimer. Tomoji grandit et tisse son histoire avec opiniâtreté et altruisme, ce qui en fait un personnage extrêmement attachant.
C'est simple, beau, apaisant, avec des illustrations alternant la couleur et le noir et blanc. Du grand Jiro Taniguchi... Tout simplement !
Avec "Elle s'appelait Tomoji", Taniguchi nous prouve une nouvelle fois sa maîtrise du roman graphique japonais. J'avais adoré "L'homme qui marche" et "Furari" et j'y ai retrouvé le même plaisir de lecture.
L'auteur met ici en scène la rencontre entre deux adolescents dans le Japon de l'entre-deux guerres (1925-1932). Tomoji vit dans la campagne japonaise au nord du mont Fuji tandis que Fumiaki fait ses premiers pas de photographe à Tokyo. On suit alors la vie remplie d'obstacles de Tomoji et de sa famille puis ce qui l’unira à Fumiaki. Une histoire d'amour racontée avec beaucoup de sensibilité et de poésie.
Tout le talent d'illustrateur et de narrateur de Taniguchi est réuni dans ce manga. On retrouve les thèmes récurrents de son œuvre comme la délicatesse, l'humilité, la persévérance, le courage, l'attente, le temps qui passe...
Grâce au génial coup de crayon de Taniguchi, les personnages et les paysages nous font voyager au cœur de la campagne du pays du soleil levant des années 1920-1930.
À noter : Les premières ou dernières pages de chaque chapitre sont en couleur et correspondent à la prépublication en magazine au Japon. Les éditions Rue de Sèvres ont souhaité les conserver dans la version française.
À la fin du manga, un entretien avec l’auteur permet au lecteur d'en apprendre davantage sur la genèse de "Elle s'appelait Tomoji"et la façon de travailler de l'auteur. On découvre que l'histoire est inspirée de personnages réels. En effet Tomoji Uchida, l’héroïne, a fondé avec l'aide de son mari un temple bouddhiste dans la région de Tokyo, lieu que fréquente Jirô Taniguchi et son épouse. On apprend aussi que ce texte biographique est une commande.
Un roman graphique très réussi de Taniguchi.
Très agréable à lire. Un manga apaisant, qui fait du bien.
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