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«Liquidambar, sapin, chêne, muflier, térébinthe, lentisques, châtaignier, hêtre, bouleau, fi cus, saule, araucaria, arbre de Judée, ginkgo, cognassier, cyprès, cèdre, if, pin parasol, pin maritime, pin à crochets (tous pins formant en moi un seul et même pin), poirier, tamaris, stop... et moi, dans cette forêt dense, roi boiteux se noyant dans une langue devenue pour la première fois étrange. Tous ces noms, je les découvrais dans la Flore pratique de Roger Blais qui devait me permettre, j'avais alors vingt ans, d'atteindre l'ordre biologique. J'ai gardé de cette jeunesse arboricole l'amour des noms énigmatiques et la puissance de leur matière métamorphique et musicale. Bien que toujours incapable de reconnaître chacune de ces espèces, elles génèrent en moi une imagination de la nature.» R. L.
Un petit livre entre essai et poésie mettant des arbres au centre du propos. Un propos qui se décline en un arbre (ou une référence plus ou moins philosophique liée aux arbres) par page. Et à chaque arbre est souvent associé un lieu (pouvant être exotique, ou pas) et / ou un moment fort.
Lefort travaille son texte (peut-être un peu trop car parfois on le sent). Mais chaque page circonscrit le propos et permet une lecture discontinue ; comme une balade aléatoire en forêt, en flânant et en se laissant emporter au grès des chemins.
Il faut donc se laisser embarquer et lire plutôt de façon fractionnée pour mieux profiter de chaque page/arbre : ne pas épuiser en quelques dizaines minutes ce petit opus, pour le laisser respirer dans notre lecture.
Avec une petite pensée personnelle émue pour les arbres qui ont permis la matérialisation du livre …
Citations :
« … C'est la loi d'espérance qui loge dans les arbres, la confiance en plus haut, plus grand, plus vertueux. Sapin ou chêne rouvre, hêtre ou amélanchier, chacun fait de l'espace son domaine aérien il plante dans la terre sa majesté brune. Chacun pousse son ombre jusqu'au cœur d'exister. Chacun étend l'étreinte jusqu'au désir de l'homme. Il faut aimer les arbres, si grande soit leur nuit. Il faut aimer les arbres, si grande soit leur nuit. Il faut aimer les arbres pour ne regretter nôtre le désastre annoncé de tristes lendemains. » p 44
« … Les arbres montrent à l'homme, par leur vivacité ; combien est importante la joie, et l’enracinement. D'une terre amie, du loisir qu'on y prend, nous devrions jouir et nous laisser aller au fol appel des cimes, à la légèreté. Le vrai amour est là, dans l'accomplissement fidèle à la loi que déploie la nature. L'arbre me guide. Il respire en silence et ses branches en moi accueillent l'inconnu jusqu'à l'adversité. Tout se résout à vivre dans la joie érectile. Il faudrait suivre enfin la théorie des arbres et celle des nuages et se laisser porter de la vie à la vie. » p 50
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