"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alan Conway est un auteur à succès. Les lecteurs vénèrent son détective, Fidèle Staupert, et raffolent de ses enquêtes dans la campagne anglaise, véritables hommages à l'âge d'or des romans d'énigme et à la reine du crime, Agatha Christie. Plus les fans achètent, plus son éditrice, Susan Ryeland, sourit. Mais le dernier roman de Conway n'est pas comme les autres.' En s'y plongeant, Susan découvre que le manuscrit dissi mule une bien sombre énigme et qu'il ne s'agit cette fois pas d'une fiction.
Son auteur est en danger et Susan, éditrice devenue détective à son tour, doit déchiffrer le puzzle de cette comptine mortelle avant qu'il ne soit trop tard...
Dans « comptine mortelle » (« Magpie murders » en version originale), M. Anthony Horowitz se livre à l’exercice du roman dans le roman avec à la clé une belle réussite.
D’abord, il y a le manuscrit de l'auteur Alan Conway, « Epitaphe de la pie ». Alan, célèbre écrivain dont le détective Fidèle Staupert est un hommage à l’âge d’or du roman agathachristien, offre dans son dernier opus un modèle du genre, avec tous les passages obligés respectés : le petit village anglais, les suspects d’un crime (possiblement un double crime), où l’on retrouve lady Pye, femme du défunt, Clarissa Pye, sa sœur, un docteur, un pasteur aux étranges mœurs, un antiquaire au passé trouble, et bien d’autres, et du côté des enquêteurs, le détective infaillible, son assistant un peu naïf, et le policeman anglais obtus et peu capable. Bref, un régal classique sauf que le manuscrit que va lire l’éditrice Susan Ryeland n’est pas complet. Commence alors le deuxième roman, notamment quand l’on découvre en parallèle que le fameux Alan Conway est mort : il se serait suicidé. Bien sûr Susan se lance alors à la recherche des pages perdues, et va vite comprendre que le suicide n’en est peut-être pas un, et que Conway a certainement été assassiné.
Je ne révélerai pas les dénouements des deux intrigues croisées, mais sachez juste qu’ils sont malins et bien amenés, avec ce qu’il faut d’indices et de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. De plus, l’hommage aux classiques de l’âge d’or du whodunnit est brillamment effectué, et l’on ne voit pas passer les plus de six cent pages de l’ouvrage. Seul bémol, le style parfois un peu terne, mais ce n’est pas là l’important dans ce type de récit, et le suspens efficace efface bien vite ce petit manque de panache dans l’écriture. L’ensemble m’a en tout cas donné envie de poursuivre ma lecture des aventures de Susan, et j’espère découvrir prochainement « Moonflower murders », où M. Horowitz a fait revenir son éditrice détective.
Avec comptine mortelle, Anthony Horowitz nous offre deux romans en un. D'un côté, on découvre l'épitaphe de la pie, manuscrit de l'auteur Alan Conway, écrivain de policier avec un style très Agatha Christie. de l'autre, on suit Susan, l'éditrice d'Alan Conway qui lit épitaphe de la pie et découvre que non seulement le manuscrit n'est pas complet et qu'en plus son auteur se serait suicidé. Elle part donc à la recherche des pages manquantes.
Deux histoires parallèles, deux styles d'écriture, deux typo, deux numérotations en parallèles pour une vraie réussite. C'est maitrisé, d'une qualité égale et passionnant.
L'épitaphe de la pie est basée sur une comptine en 7 vers, le roman a donc 7 parties. C'est effectivement un très bel hommage à Agatha Christie, tout y est : l'ambiance petit village où tout le monde se connait donc tout le monde est suspect, la structure du texte, l'enquêteur extérieur, les indices déciminés mais avec une révélation qui n'a lieu qu'à la fin…
Dès le début avec la présentation des personnages se préparent pour l'enterrement en laissant des pistes sur la vie de la morte, leur relation avec elle et entre elle et ceux du village, on oublie qu'on lit un livre dans un livre. Comme l'éditrice, on veut le fin mot de l'histoire et on espère qu'elle va vite nous la fournir. Avec l'enquête de Susan, on n'est pas en reste. Ses interrogations, les personnes rencontrées et sa façon de mettre le manuscrit et la « vraie vie » en parallèle fonctionne aussi très bien.
Comptine mortelle est le genre de livre qui mérite d'être relu pour découvrir tous les petits indices dispersés, toutes les références plus ou moins évidentes, les jeux de mots, les fausses piste… C'est une excellente lecture, encore merci babelio pour cette rencontre et le masque pour ce roman.
Formidable. Cet auteur a vraiment un énorme talent. Dans ce double roman, l'auteur arrive à nous faire stresser devant tant de rebondissements. Comme dans tout bon roman policier, les personnages sont tous suspects et charismatiques. Antony Horrowitz crée l'atmosphère à la "Agatha Christie" avec une campagne anglaise, une absence de technologie et des indices disséminés au compte goutte. L'auteur manie le verbe de façon si habile que jamais nous ne sommes perdus. le parallèle qui est effectué entre les deux histoires racontées est très intéressant et hallucinant. En effet, l'auteur nous montre qu'il maitrise parfaitement le genre. Il joue même sur trois tableaux puisque l'héroïne est une éditrice qui explique les conditions de son métier.
J'ai adoré.
Hercule Poirot est à Agatha Christie ce que Fidèle Staupert est à l’écrivain Alan Conway, sauf que cette fois on n’est plus complètement dans la fiction ... Son éditrice pourra-t-elle l’aider ?...
Une comptine à Saxby-on-Avon à suivre avec attention ... Pas possible d’en dire plus sans déflorer une partie de l’énigme ...
Un livre dans le livre ...
Anthony Horowitz nous enchante, une fois encore !
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