"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
El Paso, Texas, 1963. Huit ans après la disparition du tueur en série appelé le Dindon*, les lieutenants Rollie Fletcher et Will Drake enquêtent sur la mort suspecte d'un Marine. Ce ne sont pas des modèles de vertu mais la vertu n'a jamais résolu une affaire criminelle. La ténacité, si. Plus Fletcher et Drake progressent dans la recherche de la vérité, plus cet absolu leur échappe, plus l'enquête se révèle être une hydre aux multiples visages. La mort à tous les étages:voilà ce qu'ils auront au menu et qu'ils feront passer avec des balles blindées et des amphétamines. Pas de castagnettes mais des poings américains. Comme seule loi, la loi du talion version country:pour un oeil les deux, pour une dent toute la gueule. On remplit les cimetières comme on peut et on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs. En témoigne cette pluie d'étoiles mortes qui tombe du drapeau américain à la fin du livre.* Voir Le Cherokee.
Une lecture qui n'est pas de tout repos tant le rythme est échevelé, les personnages multiples frapadingues, le contexte embrouillé à souhait !
Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains tant l'atmosphère et le récit sont lourds, sombres et sanglants. Mais cela vaut la peine de s'accrocher et de s'embarquer avec les deux lieutenants enquêteurs dans cette folle histoire déjantée. La lumière est peut-être au bout du périple…
Il est extrêmement rare que je ne finisse pas un livre.
Généralement je m'accroche, me disant que cela n'est que respect pour l'auteur et l'éditeur ...
Mais parfois c'est impossible, parce que le contenu du texte est trop dur, plus souvent parce que ce n'est pas le bon moment pour une rencontre entre ce livre et moi.
Et c'est ce qui vient de se produire avec Cimetière d'étoiles.
La période où le roman commence : le jour de l'an 1963, le lieu : la frontière mexicaine entre El Paso et Ciutad Juarez, le thème : deux policiers texans mènent l'enquête sur la mort d'un Marine .... tout aurait dû être réuni pour me plaire ...
Mais est-ce l'écriture touffue, la noirceur des situations et des personnages, la quantité de personnages qui peuplent les 150 premières pages, toujours est-il que je me suis perdue, que je suis revenue en arrière, que j'ai recommencé ma lecture, sans réussir à me raccrocher à un fil pour suivre cette enquête. Alors j'ai abandonné
J'y avais pourtant trouvé des réminiscences de 'La griffe du chien' de Don Winslow et de 'November road' de Lou Berney, qui tous deux relataient leurs propres expériences, et que j'avais beaucoup apprécié en leurs temps.
Dommage !
Je remercie Lecteurs.com pour cet envoi qui m'aura permis de découvrir un nouvel auteur
Richard Morgiève nous donne rendez-vous à la frontière entre Etats-Unis et Mexique, sur les pas d’un duo de flics ripoux. L’occasion de sonder un univers bien noir dans l’Amérique de 1963. Sauvage et fort!
Nous sommes dans l’une des régions les plus criminogènes du monde, du côté d’El Paso, à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Aussi n’est-il pas surprenant que ce roman noir bien serré commence avec la découverte d’un cadavre, une homme abattu d’une balle dans la tête, un marine âgé de trente et quarante ans, et abandonné aux charognards. La routine pour Rollie Fletcher et Will Drake, les deux lieutenants chargés de l’enquête. Le premier lit la Bible, le second a une bonne mémoire cinématographique. Ils l’ignorent encore, mais ce macchabée va leur donner bien du fil à tordre.
Après avoir été retrouver leurs collègues mexicains et échanger drogue et argent – il faut bien vivre et les petits cadeaux entretiennent l’amitié – ils ont essayé de sa rencarder chez la Madre General, une vieille à la tête de tout un réseau et qui était prête à lâcher quelques informations pour qu’on la laisse poursuivre ses sales besognes, ont passé quelques secondes dans les bras de l’envoûtante Holly Howell, ils ont fini par atterrir dans la résidence de Mme Perry qui s’est rappelée que Rosamar Torres, l’une de ses employées clandestines avait rencontré un Américain à Ciudad Juárez, qu’elle avait décidé de le suivre à Las Vegas pour s’y marier. Mais le marine n’a pas tenu sa promesse, il est entre les mains du légiste qui découvre qu’il a été abattu alors qu’il était déjà mort. Drôle de mœurs…
«Ce que les gens oubliaient, y compris les spécialistes en criminologie, c'était que dans toute affaire criminelle, il y avait du comique, du dérisoire. Fletcher et Drake, eux, ne l’oubliaient pas car ils avaient conscience d’être des bouffons de mener une vie de bouffons. Ils croyaient savoir qu'ils ne se feraient jamais avoir par le tragique, qu'ils crèveraient en pitres, le cœur sale et l’amertume aux coins de leurs sourires étoilés… On verrait bien.»
Et pour voir, on voit. Du sordide, de l’horrible, du définitif. Ceux qui ont lu Cherokee ne sront pas dépaysés puis que y retrouve aussi le Dindon et son sadisme. A bord du Cercueil, le surnom donné à la Ford des deux flics, on parcourt tous les endroits mal-famés de la région – et ils sont nombreux – et on accumule les indices, quelquefois soutirés par la méthode qui a donné son surnom à notre duo de ripoux, les sacs plastiques, eux qui ont pris l’habitude de soutirer leurs informations en faisant suffoquer leurs victimes.
Et en effet, l’atmosphère dans cette Amérique de 1963 devient très vite irrespirable !
Richard Morgiève a la plume très affûtée et n’hésite pas à la plonger dans le sang pour dépeindre ce monde où le sexe et le rock and roll (voir la playlist du roman ci-dessous) se mélangent à des drogues qui n’ont rien de douces. Un univers très noir qui fait naviguer la mafia et la CIA dans un même bateau, ne nous laissant guère d’illusions sur une possible rédemption.
J'avais hâte de m'y plonger, il faut dire que j'avais adoré un des autres romans de l'auteur : Le Cherokee.
Je commence donc avec envie ma lecture, découvre deux flics inséparables, pourris et torturés, une scène de crime, un cadavre bref un bon début sauf que l'écriture de l'auteur me déboussole, me perd, me reprend, me perd à nouveau, me fait perdre le fil, m'embrouille... je ne m'en fait pas j'avais eu le même ressenti avec le Cherokee. Certes. Sauf qu'au bout de quelques dizaines de pages, le Cherokee avait fini par me happer alors que là les pages s'enchaînent et je n'y arrive pas. Je me suis demandé pourquoi, et j'en suis venue à la conclusion que ici je n'ai pas accroché aux personnages et c'est toujours compliqué pour moi quand je n'apprécie pas les personnages principaux, je ne me projette pas dans l'histoire, je ne la vis pas avec eux et le style particulier de l'auteur qui avait fini par me séduire dans son autre roman, a ici plombé ma lecture. Ce nest qu'à une quarantaine de pages de la fin que là je n'ai plus décroché, les mains crispées sur le livre, les yeux exorbités, j'ai avalé le grand final d'une traite.
Bref une lecture quelque peu décevante pour moi mais un final en feu d'artifice sanglant.
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