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Chaque âge à ses plaisirs : marivaudage en trois actes

Couverture du livre « Chaque âge à ses plaisirs : marivaudage en trois actes » de Gilbert Durand aux éditions Entremises
  • Date de parution :
  • Editeur : Entremises
  • EAN : 9782382550953
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Pièce de théâtre sans doute écrite à la fin des années 1940 ou au début des années 1950, oeuvre de jeunesse donc, elle ne peut manquer de surprendre déjà ceux qui connaissent Gilbert Durand en tant que philosophe et anthropologue. Sans doute, il est vrai, une autre oeuvre théâtrale, L'oeuf de... Voir plus

Pièce de théâtre sans doute écrite à la fin des années 1940 ou au début des années 1950, oeuvre de jeunesse donc, elle ne peut manquer de surprendre déjà ceux qui connaissent Gilbert Durand en tant que philosophe et anthropologue. Sans doute, il est vrai, une autre oeuvre théâtrale, L'oeuf de Pâques, aura déjà pu attirer leur attention sur cet aspect méconnu de son activité intellectuelle et littéraire. Mais elle est peut-être plus surprenante encore, dans la mesure où l'on y retrouve bien des thèmes qui seront développés plus tard dans ses livres qui ont fondé les études sur l'imaginaire et les mythes.
Dans cette pièce de théâtre qui se veut légère, six personnages sont réunis autour des plaisirs liés à chaque âge de la vie et surtout autour de celui de l'amour qui les transcende tous, comme un septième personnage, très allégorique. Or, le principal souci de la plupart des personnages dans la recherche de l'amour est avant tout celui de la séduction, qui s'achève là où l'amour commence.
Ce sont plusieurs des schèmes de la séduction et autant de codes sur lesquels elle repose qui sont ici décrits. Il y a plus encore toutefois. C'est aussi le fondement sur lequel Gilbert Durand construira sa théorie qui est déjà esquissé ici, en l'occurrence l'hypothèse que le projet imaginaire, la création d'images que toute activité humaine, directement ou indirectement, suscite, n'est jamais que la compensation apportée à l'angoisse de l'homme devant la mort.
On le voit, cette pièce de théâtre, au travers, ou au-delà, du marivaudage dans lequel elle s'est placée, livrait déjà en creux bien des aspects de ce que sera la réflexion de l'anthropologue et ouvrait bien des pistes pour une recherche qui n'attendait plus qu'il lui fournisse des méthodes. Et, en attendant qu'elle puisse trouver une adaptation sur la scène théâtrale ou lyrique, sa lecture ne peut que constituer une merveilleuse introduction, ludique tout autant que didactique, aux études sur l'imaginaire.

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