Des découvertes et des récits puissants à offrir à Noël
"Un roman d'une immense délicatesse" Paris MatchSur les pentes abruptes du mont Kujira-yama, au milieu d'un immense jardin, se dresse une cabine téléphonique : le Téléphone du vent. Chaque année, des milliers de personnes décrochent le combiné pour confier au vent des messages à destination de leurs proches disparus. En perdant sa mère et sa fille, emportées par le tsunami de 2011, Yui a perdu le sens de sa vie. C'est pour leur exprimer sa peine qu'elle se rend au mont Kujira-yama, où elle rencontre Takeshi, qui élève seul sa petite fille. Mais une fois sur place, Yui ne trouve plus ses mots...C'est un endroit réel qui a inspiré à Laura Imai Messina ce magnifique roman. Ode à la délicatesse des sentiments, Ce que nous confions au vent est une puissante histoire de résilience autour de la perte et la force rédemptrice de l'amour.
Des découvertes et des récits puissants à offrir à Noël
Une très belle découverte, une intrigue mélancolique, poétique, dans laquelle Laura Imai Messina vient nous raconter le deuil intime vécu par deux personnes, en apparence inconsolables. eux personnages vont chaque mois se retrouver pour effectuer le trajet en voiture vers Bell Guardia, tenter de parler à leurs chers disparus. Un rituel devenant ainsi immuable. Des silences succédant à la parole parfois onirique.
Une écriture juste, le deuil, la reconstruction, la résilience, l'amour, la famille, les tsunami, aimer à nouveau.
"Dans ce lieu de confinement, Yui avait fait cette découverte importante il suffit de ne plus parler d’un homme pour l’éliminer à jamais. C’est pourquoi on doit se souvenir des histoires, parler avec les gens, parler des gens écouter les gens parler d’autres personnes, et même dialoguer avec les morts s’il le faut."
"Yui comprit que la tristesse conserve toujours des traces de joie ; que nous gardons gravée en nous l'empreinte de ceux qui nous ont appris à aimer, à être tour à tour heureux et malheureux de ces personnes rares qui ont su nous montrer comment y voir clair dans nos sentiments, comment repérer les zones hybrides, celles qui nous rendent vulnérables mais aussi différents - uniques et différents."
Yui a perdu sa mère et sa fille de 3 ans lors du terrible tsunami du 11 mars 2011. Désormais animatrice de radio, elle entend parler du "Téléphone du Vent" lors d'une de ses émissions qui avait pour sujet "après un grand deuil, où avez-vous puisé la force de vous lever le matin ? Comment vous consolez-vous quand vous êtes malheureux ?". Un des auditeurs qui a perdu sa femme lors du tsunami répond que c'est en allant dans une cabine téléphonique installée en plein milieu d'un jardin sur une colline isolée qu'il trouve du réconfort. Le téléphone est débranché, il sert à parler aux défunts. Le vent, très présent dans ce lieu, emporte les paroles vers eux. Yui, qui ne s'est jamais remise du drame, décide de se rendre dans ce jardin tenu par M. Suzuki. Arrivée sur place, alors qu'elle cherche l'emplacement exact de la cabine, elle rencontre Takeshi également en quête du lieu. Il est veuf et père d'une petite fille.
Le roman s'inspire d'un fait réel. Le terrible tsunami qui a touché le Japon après un séisme de magnitude 9 a fait plus de 18 000 morts. Itaru Sasaki a initialement installé cette cabine dans son jardin suite à la mort brutale de son cousin d'un cancer. Quelques mois après, le tsunami frappe et il décide de mettre publiquement le Téléphone à disposition des rescapés. Ils ont ainsi la possibilité de faire leur deuil en parlant aux disparus.
J'avais vu un magnifique reportage sur la chaîne Arte en 2021. Se déroulant sur plusieurs saisons, il filme des personnes venues se recontruire grâce à ce combiné débranché et témoigne de ce traumatisme qui a fortement marqué le Japon. J'étais donc très enthousiaste à lire ce roman.
L'histoire est triste mais pas larmoyante. La plume est délicate, tendre et pudique. L'autrice a su retranscrire la dualité pour les vivants entre douleur et beauté du souvenir des disparus. Le quotidien, les petits gestes, les défauts ne seront plus partagés. Faire son deuil ce n'est pas oublier ceux qu'on aime et qui nous ont quitté, c'est continuer à les faire vivre dans nos pensées, dans notre quotidien sans en souffrir.
Yui et Takeshi vont s'entraider dans cette épreuve. Chacun vivant à sa manière son histoire tout en comprenant la perte et le chagrin de l'autre. Leur tâtonnement sur cette voie est touchante et réaliste. Yui se pose ainsi beaucoup de questions sur comment respecter la mémoire de sa mère et de sa fille tout en continuant à vivre sans elles, à rire, penser à l'avenir et aimer de nouveau, sans culpabiliser.
Bien que l'histoire soit touchante et le thème de la reconstruction bien traité je n'ai pas totalement été cueilli par le roman. J'ai l'impression d'avoir vécu les événements de loin. J'ai eu beaucoup de mal à ressentir les émotions des personnages. Cela n'est pas dû à la retenue des sentiments qui caractérise la culture japonaise mais plutôt à la construction littéraire du roman.
J'ai souvent trouvé l'histoire confuse et un peu décousue. Alors qu'un événement est en train de se dérouler, l'autrice indique des faits futurs puis revient légèrement en arrière. C'est dommage car certaines révélations tombent à plat ou perdent de leur puissance émotionnelle.
J'ai également eu du mal sur les petits chapitres courts qui s'intercalent avec les chapitres développant l'histoire principale. Ces petits chapitres se focalisent sur des détails évoqués dans le chapitre précédent. Selon moi, cela cassait le rythme du récit et suspendait parfois un moment d'émotion. Cela rendait moins fluide l'enchaînement entre les chapitres.
Surtout que ces précisions ne sont pas très pertinentes. Certaines par contre auraient pu être intégrées directement au moment où elles sont racontées. Elles n'auraient été que plus touchantes.
Enfin, j'ai trouvé le scénario trop mécanique.
Le déroulé de l'histoire n'est pas très original et on devine très vite ce qui va se passer. J'ai trouvé que tout allait trop vite vers la fin. J'avais du mal à me repérer dans le temps.
Les mécanismes du deuil et de sa résilience sont justement analysés. Cependant, je n'ai pas totalement été sensible à la manière dont l'histoire est construite. Une lecture en demi-teinte au final.
Une histoire simple poétique, mélancolique, délicate, tout en douceur autour d'une cabine téléphonique dans laquelle les survivants du tsunami qui a sévi au Japon en 2011 s'adressent à leurs défunts. Ce livre nous aide à comprendre le deuil, la souffrance de l'absence et du retour à la vie, petit à petit.
Face au deuil, nous constatons que nous sommes tous pareils. Livre lumineux.
Un jour, un homme a installé une cabine téléphonique dans le jardin de sa maison, dans l'une des régions les plus touchées du Japon par le tsunami de mars 2011 . A l'intérieur, un vieux téléphone noir qui n'est pas branché : « Le téléphone du vent » emporte dans le vent les voix de ceux qui cherchent à s'entretenir avec leurs morts.
Les survivants transmettent ainsi à ceux qui ne sont plus leurs interrogations, leur amour, leurs chagrins, des nouvelles de leur vie, parfois aussi des reproches .
C'est dans ce lieu que le chirurgien Takeshi, resté seul avec sa petite fille de 3 ans devenue muette après la le disparition de sa mère rencontre Yui .
Yui, elle, a perdu sa fille et sa mère dans le tsunami .
« Ils n'avaient plus personne, ils s'étaient liés d'amitié » …....
CE QUE NOUS CONFIONS AU VENT est fait de chapitres courts relatant chacun un épisode de la vie des deux personnages, l'évolution de leur amitié , de leur relation .
Bien ancré dans la culture et l'imaginaire japonais, il offre une thérapie universelle au deuil en croisant le réel et l'invisible, en reliant le monde des vivants et celui des morts,
C'est doux roman qui évite le pathos et qui montre l'importance du partage, des effets de la voix, des effleurements, des câlins, un ouvrage rempli d'émotion sur le thème du vide de la vie après le deuil et sur la résilience .
Quand le vivant, pour se réparer , parle avec son mort en confiant ses paroles au vent.....
Un vent successivement violent véhicule de la destruction et doux transporteur de la parole qui apaise.
L'auteur Laura Imai Messina, une italienne, s'est inspirée d'un lieu réel au Japon, fréquenté chaque année par des milliers de personnes et précise à la fin de l'ouvrage l'objectif de son roman .
« En écrivant ce livre, j'ai compris a quel point il était important de raconter l'espoir, que le devoir de la littérature est de suggérer de nouvelles façons d'être au monde, de relier l'ici bas à l'au delà »
Si j'ai particulièrement apprécié la délicatesse de ce roman, qu'il me soit permis d'exprimer un regret : celui d'avoir trouver ma lecture régulièrement interrompue par des listes de nourriture, de vêtements ou de musiques qui m'ont semblé peu utiles et qui ont brisé le déroulement et le charme de cette belle histoire.
Le point de départ de ce roman, un tsunami intervenu en mars 2011, sur l'archipel du Japon. Une tragédie pour la population, notamment pour Yui, qui perd sa mère et sa fille et pour Takeshi sa femme. Comment se remettre de tels malheurs, comment continuer à vivre sans culpabiliser soi-même d'être vivant, comment faire son deuil sans corps ? S'effondrer, se terrer dans l'incompréhension, vivre avec le poids de la destinée sur ses épaules ?
Yui apprend, par hasard, l'existence dans le jardin Bell Gardia, d'une cabine téléphonique non connectée, dont le seul but, permettre aux survivants de communiquer avec leur proche disparu. Se libérer du fardeau du silence, de l'angoisse, du repentir et délivrer leurs sentiments via ce téléphone du vent – kaze no denwa – qui emportera dans le vent toutes ces confidences qui délivre les vivants des remords et regrets.
Un roman d'une grande sensibilité, de soyeuse retenue, de touches émotionnelles qui témoignent d'un grand respect pour l'être humain et, de souligner le besoin irrépressible de signifier que la vie doit l'emporter sur le destin, afin d'abolir le chagrin inhérent au cercle de la vie. D'autant que les descriptions des émotions des personnages nous entraînent également dans le bruissement des feuilles soulevées par le murmure des paroles confiées à ce téléphone, sans aucun doute, un vecteur de résilience. Un roman ou plutôt une œuvre poétique, indéniablement.
Il existe au Japon, sur les pentes du mont Kujira-yama, dans le jardin de Bell Gardia, une cabine téléphonique. Installée après le séisme du 11 mars 2011 qui a entraîné un des plus terribles tsunamis de l’histoire ainsi que l’accident nucléaire de Fukushima, elle accueille ceux qui ont survécu à cette catastrophe sans pour autant s’en être sortis indemnes : par l’intermédiaire de ce Téléphone du vent coupé de toute connexion, ils s’adressent à leurs proches disparus et laissent s’envoler les mots qu’ils ont besoin de leur dire. C’est le point de départ du roman de Laura Imai Messina. Dans Ce que nous confions au vent, elle donne vie à Yui, une jeune animatrice radio qui entend pour la première fois parler de ce téléphone grâce à un auditeur, lors d’une émission consacrée au deuil. Se rendre sur place lui apparaît alors comme une nécessité, elle qui a perdu lors du tsunami de 2011 sa mère et sa fille. Alors qu’elle s’approche du but de son voyage, Yui fait la connaissance de Takeshi qui chemine dans la même direction. Takeshi est veuf et sa fille Hana est muette depuis le décès de sa maman. Yui et Takeshi vont poursuivre ensemble leur route vers l’acceptation et la reconstruction.
Le roman de Laura Imai Messina m’a d’abord attirée par son titre poétique et par sa première de couverture pleine de délicatesse. L’histoire est belle, à la fois simple, délicate et puissante par les thèmes qu’elle aborde. J’ai trouvé certains passages particulièrement émouvants et très bien écrits. Bien sûr, je partage l’avis de ceux qui regrettent un style trop occidental pour un roman se déroulant au Japon et censé s’appuyer sur l’histoire et la culture japonaise. Cependant, parce qu’il m’a permis de découvrir l’existence de ce Téléphone du vent, je garderai un souvenir très fort de ce roman et je vous conseille d’ailleurs, si la curiosité vous y pousse, de regarder le reportage Arte qui y est consacré.
Merci à Lecteurs.com pour le concours qui m'a permis de lire ce livre ! On m'avait dit que j'allais pleurer et ça n'a pas été le cas...
Ici, Yui a perdu sa fille et sa mère lors du tsunami japonais de 2011. Malgré la distance, elle va décider de se rendre au Téléphone du vent (qui existe vraiment !) où les vivants vont parler à leurs disparus dans un téléphone. Elle va y rencontrer Takeshi qui a perdu sa femme et dont la fille de 3 ans ne parle plus, et ils vont se lier d'amitié et se rendre régulièrement ensemble dans ce lieu où ils vont rencontrer d'autres personnes qui vivent chacune leur deuil différemment.
C'est donc une histoire de deuil : c'était écrit avec une grande délicatesse, mais je trouve toujours compliqué de traiter ce sujet si universel mais que chacun aborde de façon si personnelle. Et c'est surtout une histoire de rencontres. C'est pourquoi, je suppose, le récit est constitué d'épisodes de la vie quotidienne ou au Téléphone du vent : bizarrement je ne l'ai compris que tard, j'ai attendu un moment que l'histoire commence. Même si l'autrice est italienne, elle vit au Japon depuis de nombreuses années et j'ai cru comprendre que cette lenteur étudiée était assez typique des romans japonais. Cela ne m'a pas dérangée outre mesure mais je ne m'y attendais pas, et je pense que cela ne m'a pas aidée à m'attacher profondément aux personnages. Yui est un personnage complexe qui se pose beaucoup de questions sur la reconstruction après la disparition d'êtres chers ; Takeshi m'a semblé plus terre à terre et je me suis davantage reconnue en lui.
Au final, même s'il m'a manqué plusieurs choses pour être convaincue à 100%, c'était une bonne lecture car elle est très douce et qu'elle véhicule beaucoup d'espoir !
Ce livre m'a tout de suite attirée. Il parlait de sujets que j'interroge beaucoup: le deuil, la résilience, l'amour, les formes d'amour et il se passe au Japon. Il est très bien écrit mais je n'ai pas réussi à y entrer totalement. Il y a trop de personnages qui sont pour moi abordés trop superficiellement dont je n'ai pu que rester à distance et que je quitte sans en savoir suffisamment. Même Yui et Takeshi n'ont pas réussi à m'emmener avec eux dans leur histoire, comme si je les regardais de trop loin. Cette distance s'est un peu réduite dans la deuxième partie quand Yui s'interroge sur la relation qu'elle peut réellement construire avec Hana la fille de Takeshi mais c'est trop tard. J'ai mis beaucoup de temps à lire ce court livre. Je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimé mais il ne m'a pas emmenée dans son univers. J'avais peut-être projeté trop d'attentes, des réponses que je n'ai pas eues.
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