"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ils étaient plus que des stars de cinéma. Ils étaient le couple rêvé, un feuilleton national. Entre 1930 et 1940, Carole Lombard et Clark Gable incarnaient une certaine idée du bonheur et Hollywood qui aimait les chimères était à leurs pieds. Elle était le glamour, elle était drôle, parlait comme un marin, imposait sa loi. Son charme agissait comme un sortilège, sur certaines photos elle était presque nue et on ne regardait que ses yeux. Il était l'homme qui embrassait les femmes, une aura reposant toute entière sur un geste originel, une manière d'agripper sa partenaire par le bras, qui disait où était le pouvoir, où était l'électricité.
Il était la star de Autant en emporte le vent, elle irradiait dans La Joyeuse suicidée, ils s'étaient rencontrés sur le plateau d'Un mauvais garçon. Il est possible que tous les deux aient eu moins de partenaires à l'écran que dans la vraie vie. Ils essayeraient de rester ensemble au milieu du désir des autres, dans ces existences irréelles que les studios contrôlaient et inventaient, même.
Du fantasme à l'envers du décor, de l'ironie à la tendresse, ce serait Elle & Lui, et puis Lui sans Elle, une succession de remords et de rédemptions, un crépuscule essoufflé, avant de s'allonger à ses côtés sous le marbre de Los Angeles.
" L'amour de l'homme désiré de l'Amérique était aussi un amour de soi, une mesure commune du sentiment et de l'ambition. Elle aimait l'idée de son couple ainsi que son image, ces murmures dans leur sillage et ces étincelles sous leurs pas, cette mythologie à deux. "
Clark Gable. Ça vous dit forcément quelque chose. C’est un nom qui a traversé les âges et que quasiment tout le monde reconnaît. Cet acteur a été The King of Hollywood et a laissé une trace indélébile dans l’histoire du cinéma mondial.
« Carole et Clark », c’est avant tout une histoire d’amour entre deux comédiens de grand talent. Ils faisaient partie du gratin mondain et faisaient beaucoup parler d’eux. Ils ont chacun connu beaucoup de partenaires mais se sont finalement trouvés. Vincent Duluc nous raconte leurs destins croisés, particulièrement romanesques. Pour se faire, il n’hésite pas à égratigner le monument Gable et d’autres personnalités de l’époque.
Derrière cette vitrine glamour se cachaient aussi les secrets du grand écran américain. On découvre la puissance des studios et le contrôle qu’ils exerçaient sur leurs poulains. Ils intervenaient dans toutes facettes de leurs vies, même personnelles. Ils falsifiaient les faits, détournaient les informations afin de manipuler l’opinion et de garder intacte l’image de leurs poules aux œufs d’or.
Cela faisait plusieurs années que je voulais découvrir les œuvres de Vincent Duluc. Son passage dans une émission télévisée m’a convaincu de le faire avec son dernier bébé. A la fermeture de ce livre, je peux vous dire que je m’en félicite. J’avais vu Clark Gable dans « Autant en emporte le vent » mais mes connaissances sur le cinéma de cette période s’arrêtaient là. L’auteur a réussi à me passionner aux déboires de stars dont je ne connaissais que le nom. Il m’a rendu le phénomène Clark Gable plus humain et a remis en lumière Carole Lombard, une grande actrice, qui malgré sa carrière flamboyante, avait disparu des radars. Avec des anecdotes croustillantes et une documentation approfondie, il m’a plongé dans une aventure instructive, nostalgique et touchante, au pays du septième art.
https://leslivresdek79.com/2021/03/08/632-vincent-duluc-carole-clark/
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