Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dans la chaleur exaltante de l'été 1977, la jeune Calista quitte sa Grèce natale pour découvrir le monde. Sac au dos, elle traverse les États-Unis et se retrouve à Los Angeles, où elle fait une rencontre qui bouleversera sa vie : par le plus grand des hasards, la voici à la table du célèbre cinéaste hollywoodien Billy Wilder, dont elle ne connaît absolument rien. Quelques mois plus tard, sur une île grecque transformée en plateau de cinéma, elle retrouve le réalisateur et devient son interprète le temps d'un fol été, sur le tournage de son avant-dernier film, Fedora. Tandis que la jeune femme s'enivre de cette nouvelle aventure dans les coulisses du septième art, Billy Wilder vit ce tournage comme son chant du cygne. Conscient que sa gloire commence à se faner, rejeté par les studios américains et réalisant un film auquel peu de personnes croient vraiment, il entraîne Calista sur la piste de son passé, au coeur de ses souvenirs familiaux les plus sombres.Roman de formation touchant et portrait intime d'une des figures les plus emblématiques du cinéma, Billy Wilder et moi reconstitue avec une fascinante précision l'atmosphère d'une époque. Jonathan Coe raconte avec tendresse, humour et nostalgie les dernières années de carrière d'une icône, et nous offre une histoire irrésistible sur le temps qui passe, la célébrité, la famille et le poids du passé.
Quel regret de devoir quitter ce roman.
Je suis déjà nostalgique.
Nostalgique des personnages attachants et élégants, des premiers rôles (nous sommes presque au cinéma) aux seconds ; nous croisons le grand Billy Wilder mais aussi Al Pacino ou Marthe Keller.
Nostalgique de cette ambiance des années 70, d'une époque où tout est possible pour Calista.
Nostalgique du style feutré et de la mélancolie que dégage cette rencontre avec ce cinéaste, un peu perdu, un peu dépassé par la jeune génération mais si charmant.
Et puis, il y a au final cet amour maternel qui me touche.
Un roman intime et émouvant.
Ce roman entrelace deux temporalités différentes: une située dans le Londres du début des années 2010 et une autre à la fin des années 1970 sur le tournage de Fedora de Billy Wilder. Le lien entre ces deux axes chronologiques? Leur narratrice Callista.
Callista est une femme qui entretient une certaine nostalgie de l'enfance de ses filles. Une femme, surtout, qui revient avec nostalgie sur cette expérience extraordinaire de sa jeunesse.
Un voyage aux États-Unis en solitaire. Une rencontre avec une jeune Anglaise dans une gare routière. Et puis se retrouver à la table de Billy Wilder, de son scénariste Iz Diamond et de leurs épouses. Devenir ensuite leur interprète sur le tournage en Grèce de Fedora et assister à une des dernières créations du grand réalisateur.
Je me rends compte que je connais encore très peu l'œuvre de Jonathan Coe. J'ai notamment lu et beaucoup aimé son essai sur James Stewart. Aussi, j'étais ravie de le retrouver dans ce roman cinématographique. Dès les premières pages, on sent toute la passion qu'il nourrit pour le 7ème art et pour certains de ses maîtres. A commencer par Billy Wilder, le véritable héros de ce film.
Un héros vu par les yeux d'une "outsider". A plusieurs titres d'ailleurs. "Outsider" car elle ne connaît rien de la carrière du maître ni de monde dans lequel elle se retrouve catapultée. "Outsider " également car elle se trouve à l'aube de son destin de femme. Ce point de vue narratif se révèle très intéressant. Il permet non seulement d'approcher Billy Wilder de façon néophyte, avec le regard de l'awmiration. Mais il propose aussi une certaine patine liée au poids des ans. La voix Callista se teinte de ses âges différents : celui de ses 20 ans et celui de ses quasi 60.
J'ai (je crois) tout apprécié de ce livre. Le sujet, le traitement, la mélancolie qui s'en dégage, les personnages. J'en ressors avec la furieuse envie de manger du brie de Melun et de Meaux (quelle belle séquence entre Billy et Callista). Et surtout de revoir tous films mentionnés.
Bref, vous l'aurez compris : un roman que je ne peux que vous conseiller !
Quel joli livre, tendre et nostalgique ! Quel bel hommage à Billy Wilder et plus largement aux cinéastes de sa génération que les «barbus» d’Hollywood (comprendre Spielberg, Scorcese & consorts) ont contribué à ringardiser !
Jonathan Coe, connu comme portraitiste pointu de l’Angleterre en déconfiture, montre avec ce livre qu’il est aussi un écrivain de la drôlerie (les saillies de ces vieux de la vieille que sont Billy Wilder et son ami scénariste) et de l’émotion (Billy et sa mère...). De la gourmandise aussi : la dégustation du brie de Meaux restera dans les mémoires comme dans les papilles.
Une très belle lecture que ce dernier ouvrage de Jonathan Coe, à la fois tendre et nostalgique.
La narration propose deux époques en lien avec le personnage principal, Calista Frangopoulou. D'une part, 2013 où elle est une mère de famille de 57 ans, compositrice de musique de film, en proie à des difficultés avec ses deux filles majeures qui grandissent et d'autre part, 1976/1977 époque où elle était une jeune fille de 21 ans qui se rend en Grèce avec une amie.
Cette deuxième narration est celle qui occupe le place la plus importante du livre et constitue le socle du récit. Elle est l'occasion de découvrir l'un des plus grands réalisateurs du XX ème siècle, Billy Wilder (1906-2002), avec notamment "Sept ans de réflexion" (1955), "Certains l'aiment chaud" (1959) ou encore "La garçonnière" (1960), film couronné de 5 oscars.
C'est l'histoire de cette rencontre inattendue qui va permettre à Calista de suivre le tournage du dernier film de Wilder, Fedora, en tant qu'interprète puis assistante d'I.A.L Diamond, le scénariste fétiche et ami du réalisateur.
Le livre dépeint bien le milieu du cinéma de la fin des années 1970 avec l'arrivée de nouveau et jeunes réalisateurs comme Steven Spielberg, Martin Scorcese ou Francis Ford Coppola, qui rendent désuets les anciens comme Billy Wilder et leur cinéma plus classique et plus poétique. Le vieillissement est l'un des thèmes forts du livre avec une phrase forte prononcée par le réalisateur : "J'ai soixante et onze ans maintenant, je sais ce que c'est d'être vieux, et je peux te dire que c'est sacrément casse-pieds. Tout se met à se déliter, plus rien en fonctionne comme avant ...".
Autre grand intérêt de la lecture avec l'histoire personnelle de Billy Wilder, issu d'une famille juive autrichienne et qui a été contraint de fuir son pays devant la montée du fascisme pour émigrer aux Etats-Unis. Il a d'ailleurs une formule forte pour parler de cet exil "... ce sont les pessimistes qui ont atterri à Beverly Hills avec une piscine dans leur jardin, et ce sont les optimistes qui ont fini en camp de concentration".
Mon seul regret est la maigre exploitation de l'autre narration, celle de 2013, et la recherche d'un lien un peu plus net avec l'épisode du tournage de Fedora et la rencontre entre la jeune femme et Billy Wilder.
A découvrir pour un bon moment de lecture.
Calista a pour elle une certaine insouciance et la jeunesse. Cette jeune grecque, partie faire un road trip aux États-Unis, se retrouve par le plus grand des hasards à la table de Billy Wilder, cet homme réalisateur de « Assurance sur la mort» ou encore de « Certains l’aiment chaud ». Elle n’a aucune culture cinématographique, se demande ce qu’elle fait assise avec ces personnes (le réalisateur est accompagné de son co-réalisateur et de leur femmes) dans un très chic restaurant de Los Angeles. En revanche, Monsieur Wilder a une idée en tête : comprendre ce que la jeunesse veut voir au cinéma au milieu des années 70. Et déjà il entend parler d’un jeune réalisateur auquel il ne comprend pas grand chose : un certain Steven Spielberg qui a fait fureur avec « Les dents de la mer » (Nous le retrouverons plus tard).
Quelques mois plus tard, alors qu’une partie du tournage de « Fedora » doit se dérouler à Corfou, il fera appel à Calista comme interprète. Une façon comme une autre de voir les coulisses d’un tournage et surtout le caractère de cet homme qui se montre tout à la fois dur, bienveillant et drôle, un brin cynique parfois. Pour avoir la suite de l’histoire, Calista les accompagnera à Munich (le film est financé par des allemands) et à Paris (ah cette délicieuse dégustation de brie quelque part du côté de Meaux).
J’ai aimé la plume de Jonathan Coe qui a mis beaucoup de son admiration pour le cinéaste et son œuvre dans ce roman. J’ai trouvé judicieux l’effet miroir à voir ce réalisateur multi récompensé abandonné des studios américains et Calista, qui la soixantaine venue voit ses filles basculer dans l’âge adulte et les contrats de travail se raréfier.
C’est Calista qui se souvient et qui raconte, mais ce sont bien les propos de Billy Wilder qui sont repris la plupart du temps (le travail documentaire est énorme !), preuve s’il en est de la volonté de l’auteur de respecter la parole de ce réalisateur qu’il admire depuis son adolescence.
Los Angeles. Eté 1977. Calista, une jeune Grecque partie à la découverte du monde, se retrouve par le plus grand des hasards, à la table du cinéaste hollywoodien, Billy Wilder, dont elle ne connaît rien. Ce qui est bien avec l’écriture de Jonathan Coe, c’est que l’on y croit tout de suite à cette rencontre improbable. Quelques années plus tard, Calista et Billy Wilder se retrouvent sur une ile grecque, transformée en plateau de cinéma, pour le tournage de « Fedora ». Elle observe, elle ressent tout et comprend que le réalisateur ainsi que son fidèle ami et producteur sentent peser sur eux le poids des années, sur fond de tragédie européenne de la seconde guerre mondiale. C’est un roman d’une grande tendresse, drôle, brillant, irrésistible.
Très beau roman de Jonathan Coe. De lecture en lecture, je deviens de plus en plus fan de cet auteur...
Un style élégant, tout en finesse pour une histoire qui l'est tout autant. J'ai passé un moment hors du temps grâce à cette lecture, c'est exactement ce que je recherche dans les livres en ce moment.
" Billy Wilder et moi " est un roman qui mélange subtilement des personnages réels et des personnages de fiction. Ce mélange délicat et difficile à réaliser est ici particulièrement réussi.
Il donne envie de revoir les films de Billy Wilder en mangeant du Brie de Meaux.
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