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Cher Benjamin Malaussène,
Je vous écris le cœur serré. Je viens en effet de terminer le dernier volume de votre saga bellevillesque, en tout cas le dernier de votre jeunesse de bouc émissaire. Parce que, oui, j’ai bien ouï dire que l’auteur de vos illustres jours avait récit-divé il y a 2-3 ans de cela, non pas pour vous ressusciter (vous n’avez jamais été mort jusqu’ici, ce me semble, sauf de honte, de trouille ou d’amour), mais pour vous vieillir, vous et les vôtres, de 17 ans. Et il paraît (même si la critique n’est pas unanime) que votre flamme s’est ravivée en mode pétard mouillé davantage qu’en feu d’artifice. Déjà ce titre, « Le cas Malaussène« , quel manque de recherche ! Ceux qui vous fréquentent depuis vos débuts savent bien que s’il est un « cas » parmi vos sœurs et frères en littérature, c’est bien le vôtre ! Oui, lorsque l’on parle de cas extravagamment désespéré entre piliers de comptoirs de librairie ou entre souris chuchotantes de bibliothèque, point n’est besoin de prononcer votre patronyme pour comprendre sans l’ombre d’un doute que c’est de vous, Benjamin, dont il est question.
Mais laissons là cet avenir un peu dépassé pour en revenir au présent, et à mon petit cœur qui flanche depuis que j’ai tourné la dernière page de ce dernier opus. D’autant plus qu’il y était à nouveau question d’amour, d’amour fraternel, certes, mais aussi d’amour amoureux et même de mariage; d’autant plus que l’amoureuse en question est celle à laquelle on s’attendait le moins, celle à qui on pensait qu’aucune robe de mariée ne siérait et encore moins les feux de la passion, j’ai nommé Thérèse Malaussène, votre sœur, votre antithèse de glace et de rigidité.
Et pourtant la nouvelle ne vous a pas réjoui, loin de là. Non pas que vous soyez possessif ou jaloux, mais cette histoire avec le dénommé comte Marie-Colbert de Roberval, vous ne la sentez pas, malgré toute la conviction ésotérique que Thérèse met à vous rassurer. Aucun tarot, aucun marc de café ne réussit à vous faire croire que ce mariage sera heureux. Peut-être est-ce dû à vos traumatismes de bouc émissaire, toujours est-il que vous réussissez à vous donner des airs à la fois de piaf de mauvais augure (puisque cela se passera mal) et de dindon de la farce (puisque évidemment, c’est vous que l’on va accuser de sombres desseins). Mais heureusement qu’on vous connaît, cher Benjamin, alors on ne s’inquiète pas trop, on sait que vous finirez par tout arranger même s’il faut soudoyer la police et rameuter tout Belleville à la rescousse. Et si le seul dégât collatéral de ces mésaventures est l’arrivée d’un nouveau membre dans la tribu, eh bien, ainsi soit-il, plus on est de fous, plus on rit.
Et ce qui me brise encore un peu plus le cœur, cher Benjamin, c’est le fait de savoir que vous et vos frangin.e.s allez continuer votre vie mouvementée et haute en couleurs et en tendresse loin des yeux (certes indiscrets ou même voyeurs) de vos lecteurs. Les miens picotent un peu, d’ailleurs, sans doute le pollen. Mais bon, il paraît que c’est comme ça, la vie, toutes les bonnes choses ont une fin, même (surtout?) dans les romans. N’empêche, laissez-moi vous dire, cher Benjamin, que je vous aime (je ne le dirai jamais assez), et que vous êtes mon personnage de fiction préféré, et que les prétendants à votre succession auront fort à faire pour attirer mon attention.
Et que vous allez me manquer.
Malaussènement vôtre (à ce stade, je me permets de m’inclure dans la famille, et je vais de ce pas faire ajouter un nom sur ma carte d’identité),
Viou
PS : si par le plus grand des hasards, vous aviez un double de chair et d’os, auriez-vous l’amabilité de me l’envoyer par colis posté ?
Bouc émissaire, une affaire de famille?!
Une autre des sœurs de Benjamin -Thérèse- doit se marier et forcément, il n’est pas très emballé… Surtout quand le futur marié lui interdit ainsi, qu’à toute la tribu MALAUSSENE, de venir au mariage.
Comme d’habitude, s’en suit une enquête seulement ce coup-ci Benjamin s’y prépare, il va même jusqu’à faire sa valise et commander des livres pour aller en prison. Mais, pour une fois, ce n’est pas lui qui est accusé…
Le titre de ce tome vient du nom de l’orphelinat tenu par Gervaise, elle accueille essentiellement, les enfants des prostituées qu’elle protège.
Le livre se termine avec une nouvelle naissance dans la famille MALAUSSENE.
un roman fou.
A la fois fou-gai et fou-triste !
mais je ne lirai plus de Pennac : un seul me suffira
J'adore toute la série des Malaussène ! Des personnages haut en couleur et ultra attachants. Drôle, émouvant et remplie de poésie, une grosse bouffée d'air pur et d'optimisme sur la nature humaine. Une saga à lire impérativement.
Consternation chez les Malaussène: Thérèse est amoureuse! Et elle compte bien se marier avec Colbert de Roberval, l'élu de son coeur. Elle est pourtant bien la seule de la famille à apprécier ce personnage issu de l'aristocratie donc à mille lieues des critères de sélection des Malaussène. Mais Benjamin, tout chef de famille qu'il soit, ne peut lutter ni contre l'amour ni contre la volonté de fer de sa soeur.
J'ai lu les tomes précédents à leur parution; il y a 15 ans déjà pour le dernier. Je me souviens que j'avais adoré et beaucoup ri aux aventures de la famille Malaussène. Alors je ne sais pas si c'est moi ou si c'est PENNAC mais je me suis ennuyée en lisant celui-ci. Le côté loufoque des personnages m'a semblé surfait, les situations ridicules d'invraisemblance et même l'humour ne m'a pas convaincue.
Ceci dit, je conseille vivement les 3 premiers tomes: Au bonheur des ogres, La fée Carabine et La petite marchande de prose. J'en garde un très bon souvenir.
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