"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
John Greyford et le Lieutenant O'Bryan sont à bord de l'étrange submersible d'Aquarica, en route vers la lointaine terre natale de cette dernière, supposée se situer sur le dos d'une gigantesque baleine. Au terme de leur voyage se dévoile à eux un monde nouveau, hors de toute réalité connue, mais à l'équilibre fragile. Un monde que Baltimore et ses hommes, animés par leur désir de vengeance, ont bien l'intention de faire disparaître.
Une course-poursuite s'engage alors entre le baleinier de ces derniers et nos trois héros, avec pour enjeu la survie de tout un peuple.
Parviendront-ils à stopper la folie de ces hommes esseulés par leurs malheurs et leurs croyances ?
Entre fable écologique et récit d'aventure, la réunion de deux auteurs majeurs de la bande dessinée autour d'une histoire à portée universelle.
Roodhaven est un petit village de baleiniers, enfin était, car depuis le naufrage du Golden Licorne, les quelques rescapés imbibés d'alcool nourrissent au bar du coin, une rancœur contre la baleine géante qui a coulé le navire, quelques années auparavant. 1930, sur la plage du village, s'échoue un crabe méduse gigantesque qui semble avoir en lui une partie du Golden Licorne. Et à l'intérieur... Aquarica ... John Greyford, un scientifique, est envoyé sur les lieux pour percer le mystère. Sur place, la colère gronde, les rescapés veulent en découdre et tuer, enfin, cette baleine... D'où vient cet animal mystérieux ? Quel est le secret d'Aquarica ?
Il faut parfois aller au delà de son a priori... C'est en substance ce que cette lecture m'a appris. L'a priori, c'est celui de la première couverture de ce diptyque, qui ne me disait franchement pas grand chose. Mais à l'arrivée du second tome, je me suis lancé et grand bien m'en fasse. Cette histoire, qui n'était pas à l'origine écrite pour la bd, est une aventure, une fable et un hommage. Une aventure des mers, des océans et des animaux qui les peuplent, à la croisée des chemins entre "Vingt Mille Lieues sous les mers" et "Moby Dick". Une fable écologique ensuite, sur les animaux en voie d'extinction. Et pour finir, un hommage à Benoît Sokal (parti trop tôt à cause d'un crabe) par son ami de toujours François Schuiten. Le second a terminé seul, là où ils avaient commencé à deux...
Une lecture qui mérite le détour. N'hésitez pas à vous laisser porter par les courants marins, pour rejoindre Aquarica, John Greyford et les baleines géantes... Vous ne le regretterez pas.
Ce tome 2 conclut un diptyque débuté en 2017. Cette belle couv cache un album onirique et sensible, empli d’une double émotion.
D’abord une émotion liée à ses auteurs. Benoit Sokal n’a pas eu le temps de finir les dessins de ce tome final, emporté par le crabe, il a passé la main à son compère et ami François Schuiten.12 pages pour conclure cette histoire et graver une amitié indéfectible comme le rappelle le sublime cahier graphique qui clôt le livre.
Ensuite une émotion liée au récit. Difficile à raconter… Aquarica ramène le professeur Greyford et le lieutenant O’Bryan dans son monde. Un univers et un peuple vivant à dos de baleine géante. Un écosystème fragile, en danger, métaphore de notre planète…
Le dessin est sublime, qu’il soit signé Sokal ou Schuiten, et on termine cet album le cœur lourd, touché par un flot d’émotions contenues.
Un très beau récit qu’il faut appréhender dans sa globalité, un diptyque à lire et à savourer.
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