Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Joseph est un gamin de Montmartre qui fait les 400 coups avec ses copains dans la capitale occupée. Juif, il porte l'étoile jaune.
Au matin du 16 juillet 1942, des gendarmes français l'arrêtent avec sa famille. C'est la rafle du Vél' d'Hiv.
Jo est arraché à ses parents et à ses deux soeurs qui partent pour le camp d'Auschwitz.
Une autre guerre commence alors: celle d'un enfant de 11 ans, seul, perdu dans un camp d'orphelins. Joseph est jeune, mais il sent et comprend tout. Avec un autre enfant, Jo Kogan, il monte un plan d'évasion. Ils se glissent sous quinze mètres de barbelés qu'ils « détricotent » à mains nues durant six heures d'affilée :
Ils réussissent à s'enfuir, tandis que leurs compagnons seront envoyés à la mort.
Joseph s'est longtemps refusé à raconter son histoire. C'est Simone Veil qui l'a convaincu du devoir de mémoire. Depuis, il parcourt inlassablement les lycées. Il participe à des conférences, des débats. Il a contribué au film La Rafle et à des documentaires. Il a publié le récit de sa vie. Sa guerre ne s'est jamais vraiment achevée.
Ce roman graphique est un livre témoignage. Celui de Joseph Weismann qui fut raflé à Paris le 16 juillet 1942. Après cinq jours interminables , parqués au Vél’ d’Hiv, il fut envoyé avec ses parents et ses deux sœurs au camp de Beaune la Rolande. Avec un autre garçon de son âge, Joseph Koganovitch, ils décident de s’évader et y réussissent. Ils partent ensuite chacun de leur côté.
L’histoire commence quand Jo Weismannn reçoit un coup de fil du cousin de Jo Koganovitch et qu’ils se retrouvent aux Etats Unis où vit ce dernier. Leurs retrouvailles donnent lieu à de nombreux flash-back qui racontent leur parcours de vie de leur évasion à ce jour. Puis c’est Joseph Weismann qui poursuit son récit et parle de sa rencontre décisive avec Simone Weil en 1996 qui l’exhorte à raconter son histoire au plus grand nombre par devoir de mémoire. Il va alors sillonner la France, de collèges en lycées afin de témoigner, « de faire entendre les voix du souvenir ».
En 2009, il sera consultant pour le film « La rafle » inspiré de son témoignage et en 2011 avec la collaboration de Caroline Andrieu, il sort un livre « Après la rafle » adapté ici en BD.
Joseph Weismann termine régulièrement ses conférences par ces mots « Mon nom est Jo Weismann. Et je vous en prie mes enfants, n’acceptez pas l’inacceptable »
Ce roman graphique nous raconte « la guerre d’un enfant de 11 ans , abandonné parmi d’autres dans un camp d’orphelins. Enfants perdus dans une guerre d’adultes qui tentaient de survivre, encadrés de soldats complices d’un régime de haine. Il raconte une vie d’évadé et d’exil à lui-même C’est l’histoire d’un enfant qui finalement a réussi à survivre pour les siens ».
Cet album a pour but la transmission de la mémoire d’une des pages les plus sombres de notre histoire afin que cette tragédie ne se reproduise jamais. Il est à destination des jeunes comme des adultes
C’est un album qui, une fois refermé, résonne encore longtemps en nous .
L'Histoire, on la connaît. Mais pas cette histoire en particulier. Le courage d'un p'tit garçon qui va fuire son camp à la recherche de sa famille. En plus du courage, il lui faudra beaucoup de chance et trouver des personnes prêtent à l'aider.
La première partie de la bd "survole" la rafle mais est suffisamment détaillée pour être très émouvante. Ensuite arrive l'aventure, l'évasion. Le ton est plus léger même si le contexte est tout aussi horrible. En parallèle nous voyons les retrouvailles des deux Jo et nous passons d'une époque à une autre au fil des événements racontés. Enfin nous rattrapons le présent avec Mr Weismann, 90 ans, survivant de la Shoah, et qui joue ici son rôle de passeur de témoin.
Ce n'est pas une bd facile, mais indispensable qui remplit parfaitement son devoir de mémoire. Car comme le dit Joseph, "n'acceptez pas l'inacceptable".
Joseph Weismann est un Juif de Pologne qui vivait, avec sa famille, en France, sous le régime de Vichy. Le 16 juillet 1942, il sont tous arrêtés. Joseph Weismann est conduit au Vélodrome d’hiver, avant d’être transféré au camp de Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, tandis que le reste de sa famille est conduit à Auschwitz pour y mourir. Aujourd’hui, Joseph Weismann a 90 ans et il est un des seuls rescapés de la Rafle du Vel’d’Hiv. L’histoire commence en 1965, quand Joseph Kogan, installé aux Etats-Unis, retrouve la trace de Joseph Weismann. Ce dernier, à l’occasion d’un voyage professionnel, part l’y retrouver. Lors du voyage en avion, il se remémore les terribles circonstances de leur rencontre, son évasion du camp de Beaune-la-Rolande et ses suites pour échapper à l'occupant allemand et survivre.
Cette BD, ainsi que la préface de Joseph Weismann, sont bouleversantes. Cette adaptation illustrée de la vie de Joseph est poignante. Les illustrations, très simples, sont un véritable atout pour diffuser le message du rescapé et faire vivre la mémoire du génocide juif. J'ai adoré cette nouvelle adaptation de la vie de Joseph Weismann, qui vous prend aux tripes et se lit d'une traite.
16 juillet 1942, Jo Weismann âgé de 12 ans est raflé par les nazis avec sa famille parce qu’il est juif. Conduits au vélodrome de Paris, ils sont ensuite emmenés en wagon à bestiaux dans le camp de transit de Beaune - la - Rolande où ils sont triés. Pourquoi? Pour où?
Jo Weismann décide avec un autre enfant, Jo Kogan, de s’évader. La BD retrace leur évasion et leurs retrouvailles des années après.
80 ans après la rafle du Vél’D’Hiv, il n’est pas inutile de se remémorer ce moment douloureux de notre Histoire. Les auteurs Arnaud Delalande et Laurent Bidot avec Joseph Weismann ont choisi la BD pour atteindre les plus jeunes et leur rappeler de « ne pas accepter l’inacceptable ».
Paris, 1942. La famille Weismann, juive d'origine polonaise, se pense bien intégrée en France et en sécurité. Le 16 juillet, c'est la rafle du Vél' d'Hiv'. Après quelques jours enfermée dans le vélodrome, la famille est transférée au camp de Beaune-la-Rolande. Les parents et leurs filles sont ensuite déportés vers Auschwitz. Joseph reste seul au camp..
Enfant débrouillard, il décide de fuir. Il lui faut un complice ; ce sera Jo Kogan.
Cette BD est tirée des mémoires de Joseph Weismann. Elle raconte la vie d'une famille presque normale, qui a le malheur d'être juive, la rafle et ses suites immédiates, puis la vie du petit Joseph, fuyard dans une France qui a peur. II y rencontrera les petites et les grandes lâchetés, hélas plus fréquentes que la générosité et le courage.
En complément d'un film, d'un livre de mémoire et de conférences dans les lycées, cette BD participe du devoir de mémoire de Joseph Weismann. Elle s'adresse aussi bien aux jeunes collégiens qu'aux adultes.
J'ai beaucoup aimé le dessin, dont les couleurs s'ajustent à l'ambiance du récit, généralement plutôt sombres, plus vives et chaudes pour accompagner les rares moments de joie.
Le texte est simple et très lisible.
Une BD très émouvante qui contribue à conserver la mémoire d'heures où la France n'a pas montré que sa grandeur et sa générosité.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2022/06/01/apres-la-rafle-a-delalandel-bidotj-weismann-les-arenes-bd-devoir-de-memoire/
C’est en suivant la page du dessinateur Laurent Bidot que j'ai découvert, il y a quelque temps, son projet. Ce dernier m’avait alors expliqué la teneur du travail qu’il avait entrepris avec le scénariste Arnaud Delalande. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Joseph Weismann.
Joseph a 9 ans quand, le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris.
C’est à Montmartre, avec ses parents Schmoul et Sura (originaires de Pologne), ainsi que ses deux sœurs Charlotte et Rachel, que Joseph réside.
Avec son copain Guéchou, il arpente les rues de la capitale afin de trouver des combines pour acheter des bonbons.
Mais rapidement l’insouciance va être bousculée par les uniformes vert-de-gris. En effet, même si le père de famille pense qu'ils sont en sécurité parce que réunis, ils vont tous devoir porter l’étoile jaune à partir de mai 1942.
Il faut absolument obéir, être enregistrés au commissariat du quartier et faire profil bas.
Malgré cela, la préfecture de police de Paris ordonne l’arrestation de plus de 27000 Juifs étrangers habitant en France.
Le 16 Juillet 1942, les cinq membres de la famille Weismann sont conduits par la police française jusqu’au Vel d’Hiv.
Ils y resteront cinq jours, dans des conditions innommables, avant d’être acheminés jusqu’au camp de Beaune la Rolande.
Seul Joseph y restera pendant que ses parents et ses sœurs prendront un autre train…
Joseph rencontre alors Jo Kogan, et ensemble, ils décident de se faire la belle pour rejoindre Paris.
Après s’être tu pendant de nombreuses années et ensuite encouragé par Madame Simone Veil, Joseph Weismann a décidé de parler de son incroyable parcours, l'histoire de l’évasion d’un enfant de 11 ans, d'abord dans un roman intitulé Après la raffle, puis dans cet album.
Depuis, inlassablement malgré ses plus de 90 ans, Joseph Weismann participe à des colloques pour raconter et engager son auditoire à “ne pas accepter l’inacceptable”.
Un témoignage bouleversant, d’une force incroyable, qu’il faut absolument lire pour ne jamais oublier l’indicible.
Le 16 juillet 1995, le Président Jacques Chirac reconnaissait la responsabilité de l'État français dans la rafle du Vel' d'Hiv.
Ecoute la voix de Joseph Weismann… écoute le te raconter le début des années 40 à Paris. Sa mère qui coud l’étoile jaune sur sa veste, la volonté de ne pas se faire remarquer, l’inquiétude qui monte… Et les coups sur la porte le 16 juillet 1942, le départ vers le Vel d’Hiv puis le camp de Beaune La Rolande…
Entend sa voix qui se brise lorsqu’il se voit séparé de ses parents et de ses sœurs, voit son courage quand il se décide à tout tenter pour s’évader du camp avec son copain Jo. Sa quête de liberté, ses question sur le sort réservé aux siens… Il raconte tout. Même ses retrouvailles avec Jo 23 ans plus tard…
Lis ce livre bouleversant, Laurent Bidot propose un dessin sobre et marqué à la fois, c’est sombre mais pas lourd. L’alternance entre le présent (ou le passé récent) de Joseph Wesimann et les années 40 permet un récit vivant… et forcément riche en émotions.
En cette journée dédiée à la mémoire des génocides et à la prévention des crimes contre l’humanité, entendons la voix de Joseph, lui qui veut encore « faire savoir ». Et avec lui, refusons l’inacceptable, même celui qui se cache sous un masque…
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