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Antonia est mariée sans amour à un bourgeois de Palerme, elle étouffe. À la mort de sa grand-mère, elle reçoit des boîtes de documents, lettres et photographies, traces d'un passé au cosmopolitisme vertigineux. Deux ans durant, elle reconstruit le puzzle familial, d'un côté un grand-père juif qui a dû quitter Vienne, de l'autre une dynastie anglaise en Sicile. Dans son journal, Antonia rend compte de son enquête, mais aussi de son quotidien, ses journées-lignes. En retraçant les liens qui l'unissent à sa famille et en remontant dans ses souvenirs d'enfance, Antonia trouvera la force nécessaire pour réagir.
Rythmé de photographies qui amplifient sa puissance d'évocation, Antonia est le roman sans appel d'une émancipation féminine dans les années 1960.
Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2021 - Sélection de Février
Journal d’une desperate housewife
Palerme, 1965, Antonia suffoque dans un mariage sans amour. « Il n’y a plus d’oxygène entre lui et moi. », écrit-elle dans son journal intime. Elle y raconte aussi ses « journées-ligne » de bourgeoise oisive, de mère imparfaite en rivalité avec la nurse, de « la camisole de perfect house wife » qu’il lui faudrait revêtir…
Sa bulle d’air : des boîtes contenant la correspondance et des photos ayant appartenu à sa grand-mère et dont elle hérite. À partir de ces souvenirs, Antonia reconstitue le puzzle de sa famille cosmopolite, revient sur son enfance sans affection et marquée par un événement traumatisant.
La forme de journal intime permet d’impliquer d’emblée le lecteur. Divers éléments renforcent ce dispositif littéraire : des photos, des lettres, une généalogie… des listes : notamment de ce qu’elle ne supporte plus chez son mari, mais aussi de choses plus triviales que l’on aurait pu trouver dans le journal de Bridget Jones comme ses menus de diète ou une banale « to do list ».
Un premier roman court certes mais non dénué de qualités. Un style fluide et percutant. Une petite déception toutefois, dans les dernières pages, qui font basculer l’héroïne, fervente lectrice d’Ana Karénine, dans un bovarysme primaire.
Antonia, c’est un peu Emma… prisonnière des schémas maternels (le rôle du mâle « rédempteur », le mythe du prince charmant qui la sauvera de son mal-être).
La fin ouverte fonctionne très bien, le lecteur quitte l’héroïne à la veille d’une décision importante et peut à loisir espérer ou fantasmer le tome 2 du journal d’Antonia.
« Il paraît qu’un jour on se réveille affamé de ne pas avoir été ce que l’on souhaite. »
"Antonia - Journal 1965-1966" s'ouvre sur une photo ancienne montrant une jeune femme en longue robe et chapeau assise en amazone sur un cheval. Un décor, une action, un caractère social qui donne le ton ! A la page suivante, cette femme commence à parler, à se raconter.
Un journal intime tel est ce roman. Du 21 février 1965 au 3 novembre 1966, Antonia s'y confie en toute sincérité. A travers les pages de son journal et quelques photos Antonia se dévoile. Se dessine la figure d'une femme prise au piège d'un mariage qui n'en est pas un.
A Palerme, Antonia est l'épouse d'un notable, elle exprime tout le malaise qui lui inspire la bonne société qui l'entoure. A la mort de sa grand mère, elle reçoit des photos, des lettres et carnets qui l'incitent à explorer le passé de sa famille marqué par l'exil. Un véritable voyage entre Vienne, Londres, Nassau en passant bien évidemment par l'Italie.
Le journal d'Antonia est le récit d'un combat, celui d'une femme des années 60 au coeur de la société italienne. Antonia, petit à petit va casser les codes, se redresser, avancer... Mais le prix de la liberté est parfois lourd à porter !
Une plume dépouillée, fluide, serrée pour la délicate renaissance, tel un phénix, d'une jeune fille écrasée par son milieu.
Gabrielle Zalapi signe un premier roman envoûtant qui retrace le parcours d'une femme pour sa liberté. L'idée de la forme un journal pour restituer son histoire, son émancipation explique la force et le pouvoir encourant de ce roman !
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