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Anéantir

Couverture du livre « Anéantir » de Michel Houellebecq aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782080271532
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (13)

  • Bastien Doutremont et son ami Fred sont des hackers, à qui rien ne résiste. C’est pourquoi ils ont été embauchés par la DGSI, sept années plus tôt. Bastien y est toujours, alors que Fred a préféré créer « Distorted Visions » (spécialisée dans les effets spéciaux numériques et l’image de synthèse...
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    Bastien Doutremont et son ami Fred sont des hackers, à qui rien ne résiste. C’est pourquoi ils ont été embauchés par la DGSI, sept années plus tôt. Bastien y est toujours, alors que Fred a préféré créer « Distorted Visions » (spécialisée dans les effets spéciaux numériques et l’image de synthèse …)

    Bastien est en contact avec Paul Raison, le collaborateur du Ministre de l’Économie, Bruno Juge (?!…) Une vidéo « plus vraie que nature » qui met en scène l’exécution de ce dernier (sur une guillotine) circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines … On a beau la supprimer, elle réapparait par intermittence et semble narguer les geeks et les nerds …

    C’est surtout à Paul Raison que l’auteur va s’intéresser. Un Paul Raison qui, la quarantaine passée, s’est éloigné de sa femme et de ses proches. Pour côtoyer l’alcool, un peu plus chaque jour … Et c’est après le brutal AVC d’Édouard (son père) qu’il va reprendre contact avec les siens : avec sa soeur Cécile (et son chômeur de mari, Hervé) avec son jeune frère Aurélien (et sa vénale épouse, flanquée d’un détestable rejeton) ainsi qu’avec sa belle-mère (Madeleine) longtemps méprisée pour son « infériorité » sociale … ET surtout, surtout, de son épouse Prudence, alors qu’ils sont au bord de la rupture …

    Nous sommes à la fin de l’année 2026. Dans quelques mois, il faudra faire face à l’élection présidentielle (et à d’autres épreuves personnelles …)

    Un très beau roman, sur la complexité des relations dans les fratries. Sur la problématique du rapport conflictuel entre les générations. Sur les choix douloureux à assumer dans le milieu professionnel ou la sphère privée. Sur l’acceptation du délabrement physique dû à l’âge ou à la maladie et de la mort de nos anciens, qui nous rapprochent inévitablement de la nôtre …

    Beaucoup de pudeur (mais si !) de tendresse et d’humanité (oui, oui !) mais aussi une très grande lucidité, dans ce – fort épais – roman sur fond politique, qui nous prouve (une fois de plus ! …) que les voies de Michel Houellebecq ne sont pas toujours impénétrables ! Un gros coup de coeur vraiment, pour le récit de ce brillant auteur, dont nous n’avons peut-être pas encore exploré toutes les facettes !

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  • C'est réussi, je suis anéantie. J'ai eu l'impression que l'auteur se moquait de ses lecteurs. Certes, comme il le dit, c'est un roman, mais à ce point tiré par les cheveux... Je suis pourtant allée jusqu'au bout, à croire que je me suis attachée au personnage principal : Paul.
    Celui-ci...
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    C'est réussi, je suis anéantie. J'ai eu l'impression que l'auteur se moquait de ses lecteurs. Certes, comme il le dit, c'est un roman, mais à ce point tiré par les cheveux... Je suis pourtant allée jusqu'au bout, à croire que je me suis attachée au personnage principal : Paul.
    Celui-ci travaille au ministère des finances et son ministre reçoit des menaces de mort. Il y a une intrigue qui pourrait être intéressante à ce sujet tout au long du roman, mais on ne sera jamais finalement de quoi il en retourne, si non que des terroristes s'attaquent à la modernité partout dans le monde. Par contre, on comprend bien toutes les magouilles qui se passent là-haut, au niveau politique.
    En parallèle, on a la vie de couple des uns et des autres qui est décrite dans les moindres détails. Et Paul, qui ne touche plus à sa femme depuis des années, sent qu'il y a un rapprochement possible et ce n'est pas pour lui déplaire. Pour être plus sûr de lui, il va voir une prostituée qui n'est autre que sa nièce, mais il ne la reconnaît pas tout de suite... Un délire d eplus de l'auteur.
    On parle un moment du frère de Paul. Sa femme est abjecte. Il se tourne vers une aide-soignante qui s'occupe de son père. C'est le grand amour. Une jolie histoire qui débute mais qui ne dure pas puisque l'auteur nous le fait mourir (suicide). Quand à cette jeune femme, l'auteur n'en tient pas compte, pas d'intérêt et elle retourne d'où elle vient, sans tambour ni trompette, en Afrique.
    Autre histoire à laquelle on pourrait s'attacher, le père de Paul a fait une attaque et ne peut plus s'exprimer. Chacun va le voir et tente de communiquer comme il le peut. Une histoire qui tourne au ridicule aussi car quand il y a changement de politique dans l'hôpital où il se trouve, le beau-frère de Paul n'hésite pas à se rapprocher d'une espèce de terroristes qui réussit à kidnapper ce vieux Monsieur afin qu'il rentre chez lui. Une décharge est aujourd'hui possible, au cas où l'écrivain ne le saurait pas. Ah oui, j'oubliais, c'est du roman.
    Et comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille, Paul n'est pas au bout de ses peines puisqu'à la fin du roman, il est atteint d'un cancer de la mâchoire. Chacun à leur tour donc, différents personnages se voient confrontés à la mort.
    Mon 1er roman de Houellebecq et sûrement le dernier.

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  • Dans « Anéantir », on reconnaît Michel Houellebecq dans sa vision sombre de la vie, cynique par moment mais quel plaisir de lecture !
    J’ai adoré Paul Raison, maussade, désenchanté mais tellement humain et plein d’amour (qu’il cache bien). J’ai moins compris l’intervention incessante de ses...
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    Dans « Anéantir », on reconnaît Michel Houellebecq dans sa vision sombre de la vie, cynique par moment mais quel plaisir de lecture !
    J’ai adoré Paul Raison, maussade, désenchanté mais tellement humain et plein d’amour (qu’il cache bien). J’ai moins compris l’intervention incessante de ses rêves, qui n’apporte pas grand chose à mon avis.

    C’est toujours un bonheur de lire Michel Houellebecq et les 736 pages sont impossibles à lâcher…

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  • « Anéantir » est le huitième roman écrit par M. Michel Houellebecq. Et il est, comme peut le laisser deviner son titre, placé sous le signe de la mort.

    Toutefois, en nous livrant ce superbe memento mori, M. Houellebecq se plaît comme à son habitude à une description poussée de notre monde...
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    « Anéantir » est le huitième roman écrit par M. Michel Houellebecq. Et il est, comme peut le laisser deviner son titre, placé sous le signe de la mort.

    Toutefois, en nous livrant ce superbe memento mori, M. Houellebecq se plaît comme à son habitude à une description poussée de notre monde contemporain, égratignant au passage bon nombre de ses semblables, toujours avec son style caractéristique qui amène par sa platitude une distanciation grinçante d’une ironie subtile. Et, nouveauté, il ajoute à cette acerbe critique un fil narratif surprenant : celui du récit d’espionnage. En effet, le père de Paul Raison, le fonctionnaire héros du récit, est un ancien haut placé de la DGSI. Même s’il sera frappé par une attaque, et deviendra incapable de s’exprimer autrement qu’avec ses paupières, ses anciens collègues encore actifs sauront se souvenir qu’il avait exploré des pistes certainement intéressantes quant aux mystérieux terroristes qui inquiètent le monde par leurs attentas superbement préparés. Après avoir envahi Internet avec de fausses vidéos extrêmement réaliste (comme celle de la décapitation de Bruno, le ministre de l’Economie dont Paul Raison est le confident), les terroristes sont passés à l’acte et ont détruit un porte-container, avant d’incendier un dépôt de stockage de sperme et de faire planer d’autres menaces. Tous les services secrets du monde sont mobilisés, mais aucun n’est capable de savoir s’il s’agit d’un groupe d’extrême droite, ou bien d’écologistes radicaux, voire de satanistes. Bref, une des forces de ce récit est de nous happer pleinement, et cette intrigue sérielle et mystérieuse nous pousse à tourner les pages, alors même que l’auteur va finalement s’en désintéresser et nous laisser sur notre faim, pour nous emmener exactement là où il le souhaitait, dans la description de la fin de vie de Paul, touché par un cancer. Toute la dernière partie du roman se centre sur cette description, et sur comment Paul passera ses derniers instants sur Terre, avec sa compagne Prudence.

    Nous allons mourir, et M. Houellebecq nous explique brillamment que nos sociétés modernes ont fait de la mort un tabou. Ce n’est pas nouveau, mais il parvient par la construction maligne de son roman à faire de la mort (et de notre rapport à cette dernière) le thème principal du livre tout en nous faisant croire qu’il traitera d’autres choses, qu’il s’agisse des mystérieux terroristes ou de la campagne présidentielle de 2027. En bref, « Anéantir » est mélancolique, crépusculaire et parfois drôle. C’est un beau roman qui nous amène, qu’on le veuille ou non, à réfléchir sur l’existence et sur notre finitude.

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  • Du beau Houellebecq, qui aborde le rapport de l'humain face à la vie de tous les jours, le travail, le milieu politique, les relations familiales, la vieillesse, l'amour et la mort, j'ai beaucoup apprécié ses approches hyperréalistes de la vie.

    Du beau Houellebecq, qui aborde le rapport de l'humain face à la vie de tous les jours, le travail, le milieu politique, les relations familiales, la vieillesse, l'amour et la mort, j'ai beaucoup apprécié ses approches hyperréalistes de la vie.

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  • Paul Raison est un haut fonctionnaire de l’État, au service de Bruno Juge, ministre de l’Économie et des Finances. En cette année 2026, la campagne présidentielle se déroule dans un climat incertain : une série d’attentats, non revendiqués mais manifestement coordonnés par un groupe d’une...
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    Paul Raison est un haut fonctionnaire de l’État, au service de Bruno Juge, ministre de l’Économie et des Finances. En cette année 2026, la campagne présidentielle se déroule dans un climat incertain : une série d’attentats, non revendiqués mais manifestement coordonnés par un groupe d’une étonnante puissance technologique et financière, frappe des cibles apparemment sans lien de par le monde. Bientôt quinquagénaire, Paul doit par ailleurs composer avec une accumulation de graves problèmes personnels et familiaux.

    Parvenu en ce qu’il aimerait considérer comme le mitan de son existence, Paul se retrouve en fait baigné dans une atmosphère crépusculaire. Sa lucidité désabusée lui fait appréhender un monde décadent au bord du précipice, tandis que sa sphère privée lui semble se résumer à un déprimant vide existentiel. Comment ne pas se sentir sombrer quand les perspectives ne cessent de s’assombrir, entre une société où l’on ne se reconnaît plus et le vieillissement qui grignote de plus en plus avidement l’avenir ? Les doutes de Paul sont l’occasion d’une peinture froidement pessimiste, pleine d’un cynisme aussi caustique que désespéré, de la société contemporaine et de ses dérives, entraînant une large réflexion sur ce qu’il reste de portes de sortie pour éviter de s’y anéantir. Une certaine résignation pousse notre homme à se replier sur son individualité pour trouver l’apaisement. Et tandis que, comme lui, chacun des personnages explore sa voie, entre spiritualité, engagement et famille, en s’y perdant parfois, c’est l’amour qui met tout le monde d’accord, en une série de tableaux d’autant plus lumineux qu’ils s’inscrivent en faux contre l’inanité fatale et absurde de la condition humaine.

    Les sept-cent-trente pages de ce livre se parcourent avec plaisir et facilité, au gré des multiples facettes de la narration. Tout à la fois cyber thriller, satire sociétale et chronique familiale, Anéantir est une œuvre protéiforme, où la profonde mélancolie de l’auteur face au destin d’anéantissement de l’homme, mais aussi de toute civilisation, trouve la rémission dans la célébration du bonheur d’aimer, seule valeur qui tienne dans cette vallée de larmes. De ce texte en clair-obscur, se détachent plusieurs magnifiques portraits de femmes, où elles paraissent, bien mieux que les hommes, savoir faire spontanément la part de l’essentiel. Pour parvenir aux mêmes priorités et enfin décrypter les messages freudiens des rêves qui ne cessent de le poursuivre, il aura fallu à Paul l’écrasant poids de l’impondérable. Seulement alors, avant qu’il ne soit définitivement trop tard, trouvera-t-il la force de se réconcilier avec sa mortelle, et peut-être pas si absurde, condition d’être humain.

    Humour grinçant, mais aussi émotions, sont au rendez-vous de ce livre, qui, à partir de constats terriblement noirs et anxiogènes sur le monde contemporain, mène une analyse aussi juste que féroce, et trouve à se recentrer sur ce qui peut, malgré tout, préserver un sens à notre existence.

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  • Michel Houellebecq fidèle à lui-même ... Une plume sublime : sincère, brute, dépressive (voire nihiliste), écorchée vive, cynique ... Moi je le trouve très talentueux ! il ne met pas de gants et trouve toujours les mots justes, les mots vrais ! Tant pis si ça choque ... j'admire vraiment ^^ Dans...
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    Michel Houellebecq fidèle à lui-même ... Une plume sublime : sincère, brute, dépressive (voire nihiliste), écorchée vive, cynique ... Moi je le trouve très talentueux ! il ne met pas de gants et trouve toujours les mots justes, les mots vrais ! Tant pis si ça choque ... j'admire vraiment ^^ Dans ce roman d'anticipation (puisqu'on est en 2027), il nous décrit la vie de Paul, dépressif, son mariage, sa famille, le placement de son père en EHPAD, ses opinions politiques, ses opinions religieuses, etc ... c'est le 4ème livre de cet auteur que je lis et vraiment je suis à chaque fois impressionnée, fascinée par tant de réalisme ! un très très grand auteur contemporain !

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  • Lecture facile, agréable à lire. Des choses intéressantes sur les liens familiaux mais au bout de 700 pages, on reste sur sa faim. Qui est derrière les attentats ?

    Lecture facile, agréable à lire. Des choses intéressantes sur les liens familiaux mais au bout de 700 pages, on reste sur sa faim. Qui est derrière les attentats ?

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