Liens du sang, quête de soi ou des origines, oppression et émancipation : des romans puissants venus du monde entier
Elle sait à peine prononcer son nom, Adikou, que la narratrice décrit tour à tour comme un lézard et comme un vautour, un double et une étrangère. Sa lignée est floue, son histoire familiale trouble. Pourtant le monde entier voudrait qu'elle donne son origine, coche noire, ou blanche, ou bien fifty-fifty. Qu'elle accepte de se ranger.
Alors, un lourd jour d'été, Adikou n'y tient plus. Elle s'échappe, prend la route du Togo, pays du père dont elle sait si peu de choses, et la narratrice n'a d'autre choix que de la suivre. C'est un départ qui fait écho à d'autres : une dégringolade du Nord vers le Sud des Etats-Unis lors d'un séjour d'étude, une tentative de retour à la source avec une ONG humanitaire. Mais cette fois-ci, elle est décidée à y séjourner aussi longtemps qu'il faudra pour trouver quelque chose d'elle-même. Un nom, une famille, une trace, une présence. Ou peut-être simplement un air plus respirable.
Lomé ne sera qu'un début, un avant-goût moite et poussiéreux d'avancées vers des zones toujours plus mouvantes. Territoires intérieurs, qui la renvoient vers son insoluble lien au métissage. Territoires familiaux et géographiques, en quête des origines d'un père qui a depuis longtemps fui son pays. Territoires historiques marqués par l'esclavage puis la colonisation.
Dans ce road trip initiatique, l'identité est une affaire d'interstices, de miroirs brisés et de parentés inventées - et la littérature son territoire d'affirmation. Un premier roman dans lequel l'appartenance s'exprime dans sa complexité et à travers une langue puissante, charnelle, à la fois âpre et douce, intérieure et comme à distance d'un « soi » introuvable. Une voix qui va compter.
Liens du sang, quête de soi ou des origines, oppression et émancipation : des romans puissants venus du monde entier
Et pourtant le sujet est intéressant…une jeune métisse ne se situe pas vraiment : est-elle blanche ou noire ? ne connaissant pas grand-chose de son père, Adikou part à la recherche de ses origines togolaises.
Malheureusement, l’écriture est tantôt scolaire, tantôt plus littéraire, tantôt ponctué d’anglais (il vaut mieux comprendre la langue de Shakespeare !!), tantôt incompréhensible (il faut relire certaines phrases plusieurs fois …) ; je me suis perdue dans ses divagations et ne suis pas arrivée à suivre son itinéraire.
Comme j'ai lu ce livre après deux superbes romans, peut-être j'en attendais trop de ce premier roman....
Adikou, comme de nombreuses personnes métisses, ne sait pas très bien où se situer
Ni vraiment noire, pas vraiment blanche, elle imagine qu'un retour au Togo, sur la trace de ses origines l'aideront à y voir plus clair
Mais les questionnements, sa narratrice qui devient sa voix, ses souvenirs mêlés à ses divagations, rendent, la lecture de ce premier roman, assez opaque, un peu incompréhensible et finalement, un peu vaine pour moi.
Mais ceci est très personnel et à vous, de tenter l'aventure initiatique.
Un road trip initiatique, une jeune métisse en quête d’identité qui part en Afrique retrouver ses origines, pour comprendre pourquoi on lui demande toujours d’où elle vient et surtout apprendre sur son père. On ne se construit que si on connaît son passé, même s’il faut aller le chercher loin.
Je n’ai pas été emballée par ce premier roman à l’écriture à la fois scolaire et peu lisible. Certaines phrases méritent d’être relues pour être comprises. Les descriptions sont floues et peu fouillées, les personnages s’envolent et ne sont guère attachants, ce qui m’a gêné.
Je ne recommande pas ce livre.
Dans ce roman, la narratrice va suivre Adikou, une jeune franco-togolaise d’une vingtaine d’années lors de son périple initiatique. Elle sera sa « raconteuse ». Adibou est étrangère à elle-même, elle ne peut donner son origine, noire, blanche , fifty-fifty ? Il lui faut se décider mais pour cela elle a besoin de savoir car elle voit son corps comme une erreur et considère comme son origine la plus juste, le vide, le nulle part.
Après deux échappées infructueuses, dans le Sud-Est des Etats-Unis tout d’abord lors d’un séjour d’étude où le syndrome de l’imposteur la percute au cœur des mouvements afro-américains, puis au Togo avec une ONG pour une tentative ratée de retour aux sources, Adikou, par une chaude journée d’été, décide de retourner au Togo, plus longtemps cette fois-ci pour un exil initiatique afin de se comprendre enfin.
Elle voit ce voyage comme un devoir de mémoire d’une enfant d’exilé. En se posant la question de l’héritage qui lui est laissé et de l’impossibilité à trouver sa place, elle part à la recherche de l’histoire familiale de ce père qu’elle a si peu connu, et de cette famille togolaise dont elle ne sait rien, si ce n’est un patronyme.
Ce voyage initiatique à la recherche de ses racines, afin de comprendre d’où elle vient ,va la mener à Aklako, ville indiquée comme lieu de naissance sur le passeport de son père.
Par ce voyage , elle aimerait planter le décor des histoires d’enfance que son père lui racontait lors de ses visites annuelles et remplacer ainsi le fond qu’elle avait appliqué par défaut : ces images de pub avec des enfants maigres et des mères en larmes.
Elle va tout d’abord découvrir la véritable prononciation de son prénom « Adikui » car malgré le sang togolais qui coule dans ses veines, elle ne parle pas la langue éwé.
Elle va également découvrir le passé de ce pays, la guerre contre les blancs, l’esclavagisme quand les africains étaient achetés contre quelques coquillages, la colonisation. Alors, elle se retrouve à nouveau à ne plus savoir qui elle est : blanche, métisse, noire, faisant partie des opprimés ou des oppresseurs !
Elle apprend l’histoire qui se répète quand son père, au même âge qu’elle, cherchait également les origines de la famille, de la lignée et à travers elle, son père qu’il avait très peu connu, lui aussi.
Ne trouvant pas véritablement de réponse, Adikou se raconte des histoires dont elle a envie d’être pour ne plus être seule, et ce faisant, elle prend sa place dans la vie inventée de son père.
Sa complétude viendra de l’acceptation de l’histoire familiale telle qu’elle est et la fuite en avant cessera en même temps que lâchera sa colère.
Liens du sang, quête de soi ou des origines, ce premier roman est le road trip initiatique d’une jeune franco-togolaise en quête d’identité dans un pays encore fragilisé par les vestiges coloniaux. L’auteure exprime d’une langue puissante et charnelle toute la complexité de l’appartenance.
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