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Hugo n'a qu'une passion: les livres.
Et qu'une envie : fuir au plus vite le cocon familial. Bac en poche, le voici donc à Paris, jeune étudiant en lettres, se rêvant libre et ambitieux comme un personnage de roman. Mais il doit rapidement déchanter: son existence est loin d'être aussi trépidante qu'il l'imaginait. Pire, il doit s'accommoder d'une cohabitation pesante avec son logeur, un homme taciturne et distant. Heureusement, sa boulimie de lecture l'aide à surmonter ces débuts difficiles.
Et grâce aux fils mystérieux que tissent les livres entre les êtres, elle va même lui apporter un peu plus: l'amitié, l'amour, et la redécouverte d'un écrivain oublié...
Que lit Jean-Philippe Blondel ? « Environ 80 livres par an, presque uniquement des romans, les autres genres ne m’intéressent pas. »
La suite ici : http://actualitte.com/blog/sophielit/2010/09/25/5-questions-a-jean-philippe-blondel/
Le narrateur, jeune homme avide de lectures, s'installe à Paris pour poursuivre des études de lettres et accessoirement pour échapper à l'emprise de sa mère. Il sous-loue une chambre chez un homme souvent absent et taciturne le reste du temps. Une suite de hasards (?) font découvrir au jeune homme, chez une amie libraire, un livre écrit 30 ans plus tôt et oublié : A contretemps. L'auteur n'est autre que son logeur qui veut oublier cette période de sa vie.
Après une entrée en matière un peu longue, le livre enfin décolle. Certes, la ficelle -les hasards successifs- est un peu grosse, mais elle permet une présentation sans concession du milieu littéraire des années 70/80 -est-il réellement différent de nos jours ?- et une réflexion intéressante sur la production les doutes et les interrogations d'un écrivain : si tout est mis dans le premier roman, comment en écrire un second ?
C'est aussi le livre du passage à l'âge adulte pour ce jeune narrateur, confronté aux adultes, à leurs faiblesses, leurs peurs.
Roman plutôt pas mal, malgré queqlues longueurs, qui vaut qu'on dépasse les 40 ou 50 premières pages un peu ennuyeuses. Le meilleur est après.
À contretemps est à deux vitesses. Le récit mené par Hugo, étudiant en lettres venu de sa province, agite autour de lui un petit nombre de personnages aux pieds de Montmartre et de la Montagne Sainte Geneviève ; ils vivent, se croisent, se reniflent, s’aiment : c’est assez banal. Émerge parmi eux la silhouette misanthrope de Jean Debat alias Pascal Cami, auteur oublié d’un seul livre - À contretemps, qui a eu son petit succès à la fin des années 70 ; il n’a jamais pu rien écrire de valable après. C’est l’objet d’un deuxième chapitre brillant (4 chapitres en tout, ce deuxième est le plus long) qui raconte le parcours de l’homme au pseudonyme, de l’écriture d’une auto-fiction à la vitrine des libraires en passant par Apostrophes… puis le vide littéraire, l’imagination en panne, le style en perdition et la psychologie qui va avec. Ce chapitre (et ses résurgences dans les deux suivants) est d’autant plus passionnant que Jean-Philippe Blondel décrit, au travers de Michèle la libraire de la rue Mouffetart, l’évolution des mœurs littéraires depuis ces années à aujourd’hui. Pour ceux qui derrière les livres cherchent des hommes, leur univers et leurs comédies.
Quand on aime les livres, on ne peut qu'être touché par celui ci parce qu'il nous
présente deux des aspects que peut revêtir cet amour:on peut n'aimer que la lecture et la vivre comme une drogue, ou bien ressentir le désir impérieux d'écrire et d'être lu. Les deux héros de cette fiction sont émouvants dans leurs confidences respectives.D'ailleursl'auteur adopte un style différent pour les faire s'exprimer: rapide et hâché pour le jeune étudiant accro aux romans et des phrases plus longues et plus denses pour son interlocuteur.Le suspense est bien rendu et les personnages sont attachants.
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