Découvrez cette fresque historique et gagnez des albums de la saga "Sambre" !
Découvrez cette fresque historique et gagnez des albums de la saga "Sambre" !
Back in 1986 ! Qui se souvient de Sambre, cette série de bandes dessinées des scénaristes Yslaire et Balac publiée chez Glénat ? Aux confins du drame historico-politique et de l’histoire d’amour, les huit tomes initiaux se sont depuis décuplés en bien d’autres histoires familiales tout aussi prenantes.
Dans les campagnes françaises du XIXe siècle se rencontrent Bernard Sambre et Julie. Lui est issu du milieu bourgeois, elle du vagabondage et de la prostitution, ce qui ne les empêche pas de construire une idylle passionnée. La famille Sambre s’oppose catégoriquement à cette relation, accusant Julie d’être le fruit de tout leur malheur généalogique depuis des années. En cause, les yeux rouges des femmes de sa lignée, dont le mysticisme ne laisse personne indifférent. Tandis que la révolution se prépare lentement mais sûrement à la capitale, les deux amants n’auront cesse de se battre pour résister à la violence des bonnes mœurs.
Qu’on le dise d’emblée : s’ils partagent le même titre, la bande dessinée n’a pas de rapport avec l’ouvrage d’Alice Géraud récemment adapté en mini-série. Pour autant, cette série d’albums se trouve dans Les 1001 BD qu’il faut avoir lues dans sa vie (Flammarion) du critique britannique Paul Gravett, et à raison. Sambre a une intrigue terriblement prenante dont il n’est jamais trop tard pour parler, même après trente-neuf ans. Tout y est, un contexte historique particulièrement bien amené au cœur d’un soulèvement du peuple, une histoire d’amour impossible (ou presque) et des personnages admirablement bien torturés par leur statut social. Le tout, plongé dans une atmosphère graphique des plus mélancoliques, érotiques et gothiques qui soit, aux tons rouges et noirs (Sambre – sang/sombre, on aura partiellement compris ce jeu de mots délicat…).
Derrière le conflit familial, il y a aussi La Guerre des yeux, ouvrage inachevé écrit par le père de Bernard avant son suicide. Pour lui, ces créatures aux yeux rouges seraient maudites et maudiraient de ce fait tous ceux qui s’en approcheraient, une race « à jamais exécrée », empreinte d’une théorie selon laquelle les yeux détermineraient « l’origine et la destinée des passions humaines ». Vous l’aurez compris, chez les Sambre, la différence n’est pas la bienvenue. Encore moins lorsque la jeune Julie, enchanteresse et libre, se retrouve sur les lieux du meurtre de la Matriarche dont elle est accusée à tort, liant définitivement son destin à celui des Sambre.
Si tout semble manichéen dans cette saga, elle n’en reste pas moins excellente sous de nombreux aspects. Un jeu de force continuel anime les personnages autant que les couleurs choisies par le duo franco-belge (que Balac quittera suite à une mésentente). La vie et la mort, l’amour et les intérêts, la pauvreté et la richesse, tout se confronte dans cette fresque qui ne prend pas une seule ride. A découvrir de toute urgence.
Je n'ai pas du tout apprécié cette BD qui relate la vie de Charles Baudelaire car certains dessins sont pour moi trop crus, trop sexuels et m'ont mise mal à l'aise. J'ai nettement préféré la biographie de Jean Teulé "Crénom Baudelaire !" sur le même thème. Je n'ai pas été sensible du tout à l'aspect graphique qui est l'élément le plus important dans une BD.
Mademoiselle Baudelaire c'est Jeanne Duval, c'est la vénus noire, celle qui durant presque vingt ans fut l'amante du poète. Le mystère plane toujours autour de cette femme, cette muse, cette égérie qui inspira à Charles Baudelaire ses plus beaux poèmes.
J'étais donc ravie d'en savoir plus sur elle.
Cependant je trouve que c'est encore Baudelaire qui est au centre. Jeanne Duval n'est à mon avis qu'un prisme à travers lequel Yslaire raconte la vie du poète maudit.
Ça n'en reste pas moins intéressant quand, comme moi, on n'est pas une spécialiste du personnage.
Par contre d'un point de vue esthétique c'est un sans-faute. La beauté des planches est renversante. Les dessins débordent de sensualité et de voluptuosité dans une ambiance sombre, moite, peuplée des démons Baudelairiens. le tout admirablement rendu par le choix des couleurs
Une pépite que ce roman graphique racontant Baudelaire à travers le prisme de sa muse métisse, Jeanne Duval.
Une lecture noire et sauvage où celle-ci narre à la mère du poète leur amour qui a tant fait parler, son génie non reconnu et sa lente déchéance. Les dessins, bien que très sombres, sont splendides et extrêmement puissants. Nous évoluons à l’époque de Baudelaire et de ses pairs, dans le Paris de la bohème et des artistes mais aussi des bordels, de la vérole et des drogues. De nombreuses scènes de sexe sont représentées mais jamais de vulgarité (à ne pas mettre dans des mains d’enfants toutefois), toujours à la lisière entre le plaisir de la chair et la poésie, omniprésente bien évidemment.
Un roman graphique magnifique qui réhabilite avec beauté et tendresse celle qui a inspiré le poète mais qui, par sa couleur de peau, fut stigmatisée par les autres artistes et la famille de Baudelaire. J’ai adoré !
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