"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Toute petite cuvée que cet album.
Le récit s'étire un peu artificiellement sans grand intérêt, ce qui est un comble pour une aventure de 46 pages.
Difficile de trouver des intrigues toujours intéressantes après une cinquantaine d'albums.
De plus, j'ai l'impression que les dessins se font moins précis, surtout flagrant sur les représentations de Chesterfield, son visage perd en expressions. Alors que les décors / animaux restent au contraire assez fidèles et gracieux.
Je ne sais pas si Lambil est accompagné d'un studio de dessinateurs.Ça pourrait être une explication.
Des pastilles de 5/6 pages autour du cheval fantasque de Blutch. Un poil décevant.
L'enrôlement chez les Bleus ne va pas fort, avec les pertes quotidiennes au front. Il est possible pour les conscrits d'acheter leur désistement (300$), mais ça n'est pas à la portée de tous. Ça créé forcément des sentiments d'injustice et de révolte.
J'ai vu que l'album avait été publié en mai 2002 (et donc probablement conçu sur l'année qui précède), soit en parallèle de l'élection présidentielle française de Jacques Chirac, où Jean-Marie Le Pen (déjà caricaturé dans Captain Nepel) est arrivé au second tour...
Depuis, on voit que le pays s'enfonce malheureusement de plus en plus dans la haine du prochain stigmatisé, forcément responsable de tous ses malheurs.
Les mouvements populistes ont de plus en plus d'écoute.
Ce tome 68 est plutôt une satisfaction dans l'ensemble si l'on se réfère au précédent qui pour moi était un gros loupé. Le scénario est sympa mais on y trouve des similitudes avec d'autres tomes, ce qui est bien dommage. La première partie est bien amenée. L'ajout du fils du général Lee est bien pensée et apporte une touche humoristique, avec cette personnalité à la fois ridicule, tête à claques et pourtant très caractéristique de l'époque. L'intervention du pasteur dans le récit me laisse plus dubitatif.
Côté dessin, si l'on tient compte de l'âge avancé de Willy Lambil, il n'y a pas grand chose à redire. Il garde un bon coup de crayon. Un tome correct.
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