"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une belle histoire d'amour à l'époque victorienne dans l'Angleterre rurale. Bathsheba jeune femme d'une grande beauté et d'un caractère bien trempé hérite d'une grande propriété et se bat pour son domaine et ses récoltes.
Trois hommes en tombent amoureux, Gabriel Oak, Bolwood et Troy. Va-t-elle faire le bon choix ?
De très belles descriptions et une excellente histoire. On se laisse facilement porter .
Loin de la foule déchaînée est un livre que l’on m’a offert en étant persuadé qu’il me plairait. L’aspect vie à la campagne fin 19ème me laissait perplexe sur le fait que ça pourrait me plaire. Il a donc trainé plusieurs années et il a fallu un défi pour me le faire enfin sortir. Je n’ai pas vu l’adaptation cinématographique et ne savait rien de l’histoire avant de mis plonger. Apparemment, ce classique anglais n’avait pas eu le droit à une vraie traduction intégrale avant l’édition qu’on m’a offert, je ne sais pas si lire une ancienne traduction aurait changé mon avis sur cette lecture mais il parait important de noter ce fait. Si je comprends pourquoi on me l’offert, il y a des points qui ne m’ont pas permis de me concentrer sur les aspects qui effectivement pouvait me plaire. Si ma lecture a été mitigée, je suis contente d’avoir franchi le pas et de l’avoir terminé.
Ce qui m’a le moins plus ce sont les personnages. Gabriel est le narrateur principal, c’est la bonne pâte. Il est d’une fidélité sans faille et fait tout pour aider tout le monde en particulier Bathsheba. Son amour sans faille même quand Bathsheba le traite vraiment mal m’a agacée, c’était trop de dévouement pour moi. Bathsheba, pour l’époque, a des idées assez avant-gardistes. Elle est instruite, a confiance en ces compétences et considère que le mariage ne pourrait que nuire à sa liberté, elle préfère prendre sa vie en main. Ce petit côté féministe avait tout pour me plaire s’il avait été un fil conducteur et non un point de départ qu’on pourrait jeter aux oubliettes dès l’arrivée d’un beau mâle ou de deux. C’est un fait gravé dans le marbre, une femme perd son cerveau et ses principes dès qu’un homme passe par là. Ensuite, il y a un personnage particulièrement détestable, c’est évident qu'il ne va pas bien se comporter et pourtant personne n’anticipe. Il est caricatural, c’est définitivement le personnage le moins bien construit de mon point de vue mais il semblerait qu’il y avait une volonté humoristique que je n’ai pas vue. Les autres personnages sont plus nuancés et m’ont moins énervée mais ils sont secondaires. Passons aux points plus positifs. C’est bien écrit/traduit. C’est très plaisant à lire et on ressent peu les traces de la publication originale sous forme de feuilleton. Les paragraphes sont très courts et centrés autour de la vie quotidienne à la ferme. Ce n’est pas le truc qui me passionne mais j’ai apprécié lire des scènes qui ne sont pas celles que l’on met en général en avant autour de cette thématique. Si les relations entre les personnages ne m’ont pas plu, il y a assez de rebondissements pour plaire aux lecteurs en particulier à ceux qui ont peur des classiques.
Quel plaisir de retrouver la plume de Thomas Hardy que j'avais découverte l'année dernière avec le fabuleux Loin de la foule déchaînée qui avait été une de mes meilleures lectures de 2019. Cette fois-ci, je me suis tournée vers ce recueil de deux nouvelles, format que j'aime beaucoup en prime.
La première nouvelle, le bras atrophié, nous replonge dans l'Angleterre rurale si chère au coeur de Thomas Hardy, au milieu de ces riches fermiers et autres laitiers et laitières.
Une jeune mariée se réveille un matin avec des marques sur le bras, marques qui s'aggravent avec le temps. Dépitée car ayant l'impression que son mari se désintéresse d'elle depuis qu'elle a perdu en perfection, les médecins ne pouvant apparemment rien faire pour elle, elle finit par se tourner vers un ermite "guérisseur" qui lui dit que quelqu'un lui a peut-être jeté un sort. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour retrouver sa splendeur?
La seconde, Les intrus de la maison haute, nous plonge dans la société de la bonne bourgeoisie, toujours dans cette chère campagne anglaise, où l'arrivée inopinée de son frère, rentrant d'Australie, pourrait bien bouleverser les plans de mariage de Sally.
J'ai beaucoup aimé ces deux histoires, teintée de mystère et d'ésotérisme pour la première tout en restant très réaliste dans son fond, et, surtout, j'ai beaucoup aimé la force de caractère de Sally dans Les intrus de la maison haute. La plume de monsieur Hardy est un délice, j'adore me retrouver dans le foin et la nature avec lui.
Le seul bémol que j'ai vient du traducteur qui, dans une note explicative de bas de page, a tout simplement spoilé la fin du chef d'oeuvre de Thomas Hardy, Tess d'Urberville, que je n'ai pas encore lu… Un lecteur averti en vaut deux!
En résumé, un petit plaisir à consommer sans modération
Tess, victime des hommes, victime de deux hommes : l'un qu'elle va détester, l'autre qu'elle va aimer...
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