#RL2016 : 560 romans à paraitre, nos #Explolecteurs vont en dévorer 50, venez les découvrir ici !
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Rares sont les romans qui traitent des amitiés masculines. A fortiori quand ces amitiés sont torturées et que c’est une femme qui nous en parle. Celui ci n’en est que plus réussi car il est non seulement passionnant mais aussi addictif.
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Marc Dumont, la quarantaine, est cadre dans une entreprise nantaise. Avec Hélène et leurs jumeaux Camille et Benjamin, ils forment un couple solide et une famille unie, un équilibre qui tient en partie aux habitudes bien ancrées dans leur quotidien, tels ces week-end et vacances qu’ils passent à Noirmoutier, tradition familiale qu’il perpétue avec bonheur et fierté. C’est là, au club de tennis où il est assidu qu’il rencontre Paul Delacroix, cadre de la même société que lui et propriétaire lui aussi d’une demeure sur l’île. Un coup de foudre amical qui va dériver en relation passionnelle, dont l’intensité va révéler leurs fragilités.
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Ce roman m’a autant surprise que charmée. En inversant les stéréotypes de genre sur la vulnérabilité, la sentimentalité, il nous offre une plongée dans les pensées les plus intimes de ces deux hommes. Autopsie d’une relation fusionnelle, il décortique le phénomène de fascination, d’influence et presque d’envahissement de l’un dans les pensées de l’autre, de l’euphorie des débuts jusqu’à la déception de l’abandon. À la griserie de Marc répond l’inconstance de Paul, pourtant flatté de l’admiration dont il est l’objet, sous le regard de leurs épouses, lucides mais impuissantes. Le tout dans un lieu, Noirmoutier où l’insularité, en créant un demi huis clos, renforce l’intensité des sentiment et exacerbe les ressentiments. Dans ce roman où la tension va crescendo, les chapitres très courts rythment le récit, et les intertitres, un peu surannés, annoncent, comme dans un film muet, la tonalité des chapitres à suivre.
Une lecture qui me donne envie de découvrir les autres romans de cette autrice. Un titre à me recommander ?
Marc Dumont, la cinquantaine, ingénieur à St Nazaire, mène une vie harmonieuse, simple et heureuse avec sa femme Hélène et ses jumeaux, Camille et Benjamin. le week-end , ils partent sur l'île de Noirmoutier dans leur maison familiale pour des moments de détente et de bien-être.
Puis Paul rejoint l'entreprise dans laquelle travaille Marc; il est également propriétaire d'une maison à Noirmoutier. le tennis et l'île les rapprochent. S'installe une amitié forte, prenante, dont sont exclues les épouses. Les deux hommes passent tout leur temps libre ensemble. Paul prend l'ascendant sur Marc au point que celui-ci adopte ses idées, ne le contredit pas , s'efface devant lui. Paul finit par se lasser de Marc et de son adoration silencieuse. Ce dernier, qui avait tant investi dans cette relation, s'effondre.
L'auteure décrit avec beaucoup de justesse le processus d'effondrement psychique qui peut suivre un sur-investissement dans une relation amicale à sens unique au point de s'oublier, de ne vivre qu'à travers et pour l'ami(e) (je pense que cela s'applique aussi à une relation amoureuse avec les mêmes caractéristiques).
Description de la trahison ressentie quand on s'est livré sans fard, de l'humiliation, du vide qui s'installe en soi et autour de soi, de la perte de confiance en soi, de la colère qui donne envie de se venger sans passer à l'acte. S'installent alors la dépression, la difficulté de faire face à la vie, la remise en cause de ce qui faisait cette vie : travail, femme, enfants dont on ne voit plus que l'étroitesse et plus la richesse. Puis vient la lente et difficile reconstruction comme si on était devenu dépendant, drogué à l'amitié et qu'il faille s'en sevrer et retrouver le sens des choses.
J'ai lu ce roman d'une traite, saisie par l'opposition entre la vie sans aspérité, l'évidence tranquille du bonheur d'avant Paul et l'intensité du maelstrom que vit Marc avec et après Paul. Ce texte peut parler à chacun d'entre nous, car qui ne s'est pas senti trahi un jour en amitié ou en amour au point d'être saisi de vertige devant le vide?
Un magnifique roman qui m'a parlé et me parlera encore longtemps une fois le livre refermé.
#LeGoûtdelatrahison #NetGalleyFrance
L’enfance de Louise, dans les années 70 est très marquée par la tristesse profonde de ses parents, qui ont une ferme en Gironde. Lorsqu’elle se lève la nuit, elle les voit pleurer et entend des mots comme « huissiers », « traites ». Et elle se promet que jamais elle e sera comme eux quand elle sera grande.
A l’école, après des premières années de liberté à courir pendant les récréations, elle se découvre ‘fille’, lorsqu’une institutrice lui assène que le football est réservé aux garçons !
Elève plutôt solitaire au collège et au lycée, elle s’orientera vers des études de philosophie, vivra comme un homme au gré de rencontres amoureuses, voulues.
Jusqu’à ce jour d’été de 1998 où se produisit un événement la reliant à l’ordre cosmique de toutes ces femmes qui ont choisi leur liberté …
Une fin bizarre pour un court roman globalement triste et sans affect dans lequel je n’ai pas réussi à apprécier cette héroïne qui, pour affirmer son identité et sa différence, choisit de rester en retrait, en se faufilant, sans prendre parti, sans s’affirmer
Dans les années 1970, Louise est la benjamine d'une fratrie de trois. Ses frères aînés ne sont pas vraiment des compagnons de jeu. D'ailleurs, l'ambiance à la ferme exploitée par ses parents est plutôt plombante, ceux-ci devant faire face à des dettes conséquentes.
Très tôt, la petite fille prend conscience des injonctions que la société lui impose notamment à l'école : « Il y avait d'un côté les filles, de l'autre les garçons. D'un côté ce qui était permis aux filles, de l'autre ce qui était permis aux garçons. Et ce n'étaient pas les mêmes choses. Comme si nous étions si différents, si distincts, faits d'une matière singulière chacun, qu'il était impossible, voire dangereux, de nous mélanger. »
Louise remarque aussi le comportement des femmes de sa famille lors des réunions dominicales : « Quand les hommes entraient, les femmes se taisaient. Il y avait comme un arrêt qui se produisait dans leurs corps, à travers leurs bouches. L'air même qu'elles respiraient semblait se suspendre, suspendre sa circulation, au moment où les hommes entraient dans la pièce. Comme si elles étaient coupables. Coupables de parler. Coupables d'être assises. Coupables d'être dans cette position d'un corps qui ne travaille pas. Les hommes entraient et toutes affaires cessantes, les femmes se levaient pour les servir, répondre à leurs demandes. »
Dès lors, Louise se fait le serment de ne pas être comme elles, de ne pas se laisser imposer de choix qui ne soit pas le sien, de vivre comme elle l'entend.
Mais respecter ce serment a un prix dans la mesure où il implique une solitude certaine puisqu'elle refuse d'entrer dans le moule des autres femmes : « A l'ordre des hommes, j'ai préféré un ordre nouveau des êtres et des possibles. J'ai préféré ce qui pousse lentement, seul, sans autre témoin que les landes, le vent et la lumière ».
La lecture de ce roman m'a rappelé ma propre enfance à la même époque : écoles non mixtes, les diktats sur la façon dont une fille doit se comporter. J'ai été touchée par le combat de Louise, car s'en est bien un, pour être réellement, complètement elle même.
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