"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Superbe livre, superbe histoire. Le livre avec son format tout en hauteur permet une belle exploration du Phare d'Edgar. Les illustrations prennent toute leur ampleur pour notre plus grand plaisir. J’ai particulièrement aimé le choix des couleurs qui reviennent sur les pages, ces tons de bleus, gris blanc et rouge sont superbes et nous donne un très joli combo. Le portrait d’Edgar avec sa barbe correspond tout à fait au marin que j’avais en imagination avec sa barbe sauvage, son pull à col roulé, il ne manquait plus que la marinière pour que la panoplie soit parfaite.
Quand à l’histoire, elle a toute son importance, lorsque trois tristes sires viennent annoncer à Edgar que son Phare va être modernisé et qu’on n’aura plus besoin de ses services, c’est à pleurer. D’ailleurs Edgar va pleurer toutes les larmes de son corps… C’est toute l’histoire du combat entre la tradition d’un côté, un phare sans gardien il n’y a rien de plus triste et le progrès de l’autre.
La troisième chose qui m’a vraiment plu dans ce livre ce sont les textes. La qualité des dialogues qui s’apparente à de la poésie, c’est très agréable à lire à voix haute.
Avec ce très beau livre, on est touché en plein cœur par le désespoir d’Edgar mais pas que. Il sait nous emporter dans sa petite folie et c’est bien agréable. Bonne lecture.
Avant de se lancer dans la rédaction de Louis Vuitton, Une saga française, Stéphanie Bonvicini, l'auteure, l'avoue sans détours : elle ne savait rien des Vuitton. On assiste donc à un véritable travail d'historien pour cette journaliste qui remonte l'histoire de la famille jusqu'à la naissance du fondateur de la marque en 1821 : de cette date à nos jours, nombreuses sont les épopées traversées par chaque génération de la famille dans la construction de ce qui est aujourd'hui l'une des marques françaises de luxe les plus reconnues dans le monde.
On apprend ainsi que ce n'est pas Louis qui est à l'origine de la fameuse toile Monogram mais Georges, son fils unique ; on découvre la passion des jumeaux Pierre et Jean de ce dernier pour l'aéronautique et leur rôle dans la conquête des airs ; on suit pas à pas la construction de l'empire familial, les succès et les échecs; on devine entre les mots les traits de caractère propres à chaque membre de la fratrie. Les grands noms filent au fur et à mesure du récit, on découvre ainsi d'autres histoires dans l'histoire : celle du Salon des Refusés qui exposa Seurat et Berthe Morisot alors loin d'être considérés comme des artistes par le tout-Paris, on s'imagine presque contempler la construction de l'imposant Opéra sous les ordres de Charles Garnier, lequel sera ignoré lors de l'inauguration, et on assiste à l'avènement d'autres grands noms du luxe, de Worth à Guerlain.
Loin d'être une ode pleine d'emphase pour la maison Louis Vuitton, ce récit est en quelque sorte un travail d'architecte des siècles : l'auteure a su récolter de précieux témoignages et les coupler à des documents d'archives - dont quelques exemples illustrés sont inclus dans le livre - pour construire une histoire claire, découpée en périodes clés pour la famille Vuitton, et qui loin de se clore, ouvre le chemin à d'autres livres qui viendront poursuivre le récit de l'histoire de la maison.
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