Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Très court texte du maitre de la SF Silverberg qui décrit une société où le nouveau truc divertissant à la mode est d’aller voir la fin du monde et de briller en société pour raconter ce qui a été vu … et s’apercevoir que chacun a vu des mondes dans des états différents ! … sans pour autant voir la réalité et les signaux inquiétants d’aujourd’hui.
Critique d’une certaine société qui ne regarde pas le réel de son présent pour préférer du matuvu et du pas bien vu de ces fins qui peuvent prendre des formes multiples et dont le pluriel montre qu’à la fin c’est quand même bien la disparition de l’Homme dont il est question …
Un écrit de 1972 qui illustre bien la pertinence de l’anticipation quand on voit comment nous détruisons tranquillement la planète !
L’homme dans le labyrinthe est un classique de science-fiction.
Comme le titre l’indique, l’histoire est celle d’un homme qui a été exilé sur une planète hostile qui comporte un labyrinthe. Il a élu domicile au cœur de celui-ci et compte bien finir ses jours sans aucun contact avec l’extérieur. Son souhait ne va pas être exaucé car un groupe de « scientifiques » (et surtout de militaires) débarque. Leur objectif est clair, il faut le récupérer à tout prix.
Même s’il a fait des choses horribles et ne veut absolument pas retourner à la civilisation, ils vont essayer de le retrouver et de le convaincre de partir avec eux. La planète et surtout le labyrinthe sont particulièrement hostiles. Son entêtement a un petit coté pénitence dont le lecteur veut connaître la cause. Niveau construction du récit, on va alterner les points de vues entre le groupe qui recherche et l'homme qui fait tout pour pas qu'on ne le trouve pas, le tout saupoudrer d’éléments du passé pour comprendre petit à petit comment on en est arrivée à cette situation. Le coeur de l’histoire va tourner autour du est-ce qu'il va être trouvé, est-ce qu'il va céder, qu'est-ce qu'on lui veut et surtout qu'est-ce qu'il a fait pour en arriver là ? Les réponses arrivent petit à petit. C’est captivant, on se laisse porter tout en se demandant si on n'est pas en train de s'attacher à un monstre. Finalement qui est vraiment le monstre ? Dans quel camps est-il ? On est maintenu dans le récit par l’envie d’avoir les réponses sur ce qu’il s'est passé mais aussi sur ce qui est en train de se produire pour qu'on vienne le sortir de sa retraite. J’ai vraiment apprécié le niveau humain et ça se lit tout seul.
Cela fait des années qu’il survit dans ce labyrinthe infernal, protégé par des mécanismes qui rendent hautement périlleux l’accès au coeur de l’ouvrage. Pas question pour lui de quitter cet endroit et sa solitude, qu’il préfère au risque de révéler son infamie à d’éventuels interlocuteurs. Seul sur cette planète vidée de ses occupants, il vit des jours tranquilles, sans apaisement mais sans contrainte de voisinage. Alors, lorsque débarque une mission qui a clairement l’intention de l ‘approcher dans un but qu’il ignore, l’homme s’apprête à lutter contre cette intrusion.
Que lui veulent-ils ? Il le saura bientôt.
Dans un décor de science-fiction comme l’on savait en construire dans les années 70, l’intrigue a tout pour plaire. Les relations interhumaines sont analysées avec finesse et l’histoire se tisse avec une adresse qui attise l'intérêt du lecteur.
L’importance du décor est capitale : cette histoire pourrait se dérouler de nos jours, ou dans un passé lointain, avec un héros solitaire et antisocial que l’on vient supplier de rendre service car il es le seul à détenir le secret d’une pratique. C’est un thème classique. Le fait de de transposer dans un futur si lointain que les distances se mesurent en années-lumière, ajoute une dimension de rêve et d’imagination passionnante.
Très belle découverte de cet auteur dont je compte explorer les autres parutions
307 pages J’ai lu 2003
Dans destination fin du monde, le dernier loisirs à la mode c’est un petit voyage pour aller à la fin du monde comme le laissait supposer le titre. Forcément en bon loisir de riches, ce qui est primordial ce n’est pas le loisir en soit mais d’être le premier à pouvoir se vanter d’avoir fait cette expérience. Rien de telle que de pouvoir se faire mousser en soirée dans un groupe de personnes privilégiées. Pendant cette soirée, où un groupe de nantis pensent être les premiers pour s’apercevoir qu’ils ont tous eu la même idée, on se battrait presque pour être le premier à raconter son expédition. Peu à peu les fins du monde s’accumulent, toutes différentes, et le lecteur découvre en parallèle ce qui se passe dans leur présent. Ce petit groupe, qui ne voit et ne parle que par le loisir, passe à côté d'un certain nombre d'informations actuelles. Les actualités volent comme des sujets futiles qui ne méritent pas deux secondes d’attention et pourtant ce qui est annoncé ce n’est vraiment pas merveilleux et ne présage rien de bon pour le futur. Il y a donc un gros gros contraste entre les préoccupations des protagonistes et les événements en cours. 9a donne un petit côté vaudeville très drôle. C’est bien écrit, l'aspect esthétique et le déni de ce petit groupe d'amis crée un contraste truculent où le lecteur attend impatiemment s’il y aura une chute. Encore une fois avec la collection dyschronique, on a affaire à un texte court très fort auquel on ajoute un point sur l'auteur, un sur le contexte d'écriture et des conseils sur la thématique abordé. C’est vraiment un super travail éditorial et c’est impressionnant de voir qu’un texte écrit en 1972 puisse contenir autant de problématiques encore actuelles.
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