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Pierre Sterckx

Pierre Sterckx
Pierre Sterckx collabore à Beaux Arts magazine depuis 1997. Il fut enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. Il a commencé sa carrière de critique d'art. Ami proche d'Hergé et "tintinologue" réputé, il est surtout connu comme conférencier et conseiller de collectionneurs. ... Voir plus
Pierre Sterckx collabore à Beaux Arts magazine depuis 1997. Il fut enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. Il a commencé sa carrière de critique d'art. Ami proche d'Hergé et "tintinologue" réputé, il est surtout connu comme conférencier et conseiller de collectionneurs. Ses nombreuses rencontres avec les artistes (Warhol, Rauschenberg, Stella, Oldenburg, Haring, etc.) lui ont conféré une sensibilité particulière: il conçoit son métier comme une poétique critique. Il a publié une dizaine de livres, notamment 50 géants de l'art américain (Ed. Beaux Arts), et Le devenir cochon de Wim Delvoye (Ed. La lettre volée).

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « L'archipel Tintin » de Jean-Marie Apostolides et Benoît Peeters et Dominique Cerbelaud et Pierre Sterckx et Albert Algoud aux éditions Impressions Nouvelles

    Lalo65 sur L'archipel Tintin de Jean-Marie Apostolides - Benoît Peeters - Dominique Cerbelaud - Pierre Sterckx - Albert Algoud

    Excellent! 5 spécialistes de Tintin dissertent chacun sur un thème particulier: Albert Algoud réhabilite Séraphin Lampion, Apostilidès décripte les signes présents dans le secret de la Licorne pour tirer des lignes forces sur le monde de Titin...

    Excellent! 5 spécialistes de Tintin dissertent chacun sur un thème particulier: Albert Algoud réhabilite Séraphin Lampion, Apostilidès décripte les signes présents dans le secret de la Licorne pour tirer des lignes forces sur le monde de Titin...

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    Couverture du livre « Le devenir-cochon de wim delvoye » de Pierre Sterckx aux éditions Lettre Volee

    Claude Stas sur Le devenir-cochon de wim delvoye de Pierre Sterckx

    Pierre Steckx, qui s’est prononcé contre la peinture d’Anselm Kiefer, se fend d’un livre sur l’artiste belge Wim Delvoye (1965), un livre à la portée philosophique et à l’écriture assez dense, voire très épaisse. Et voilà, servi sur un plateau d’argent, l’œuvre sculptural de Delvoye, mariné dans...
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    Pierre Steckx, qui s’est prononcé contre la peinture d’Anselm Kiefer, se fend d’un livre sur l’artiste belge Wim Delvoye (1965), un livre à la portée philosophique et à l’écriture assez dense, voire très épaisse. Et voilà, servi sur un plateau d’argent, l’œuvre sculptural de Delvoye, mariné dans les mots comme un succulent ragoût de porc.
    Wim Delvoye est, avec Jan Fabre, un des enfants terribles de l’art de mon petit pays. Il est souvent réduit à une machine « Cloaca », exploit technologique qui copie l’organique. Mais ce n’est qu’injustice, car Wim Delvoye, ce ne sont pas que des cochons tatoués, mais également des bonbonnes à gaz décorées comme des faïences de Delft, d’immenses camions ou bétonneuses parsemés de motifs baroques, des cathédrales gothiques en réduction avec des fellations radiographiées comme vitraux… Pour une lecture de toutes les créations de Delvoye, Pierre Sterckx appelle à l’aide Gilles Deleuze pour appliquer le devenir-animal, le « devenir-cochon » du titre.
    L’art contemporain est « une zone d’indiscernabilité » (sic) où, chaotiquement, s’entrechoquent, se repoussent, s’annulent, s’échangent des signes, des sens, des concepts, des codes, des images, du beau, du laid, du kitsch, du sacré, du profane, de la science et de la science-fiction, tout cela sous la houlette de la culture, classique (histoire de l’art) et populaire (Walt Disney). Evidemment que l’animal est l’allié d’autres artistes (le lièvre et le coyote pour Joseph Beuys, le braque de Weimar pour William Wegman) mais chez Delvoye, le porc, omnivore si proche de l’homme, devient un écho de sa propre créativité.
    Le propos n’est pas toujours adéquat, et l’auteur se laisse emporter par son écriture. Surtout quand il consacre quelques pages à la série des Christ en croix sculptés sous forme d’anneaux de Moebius. L’image sacrée devient une surface compacte dont le bord est homéomorphe à un cercle, une problématique mathématique, en quelque sorte. L’image du corps divin se mord la queue, tourne en rond, prisonnière d’un système.
    Cette introduction au travail de Wim Delvoye, un peu sèche, doit être absolument complétée par d’autres lectures, ou beaucoup mieux par la visite d’une exposition monographique.