Avec "Le grand vertige", le romancier interroge sans complaisance les fondements de notre civilisation
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"L'invention des corps" (Actes Sud) est un roman singulier, intrigant et très ambitieux...
Sans être fan du peintre, voire sans le connaitre, on plonge sans difficulté dans cette biographie romancée du peintre qui semble incarner les années 80 dans tout ce que l’on peut fantasmer du New York de cette époque, non aseptisé, rugueux et créatif, provocant.
On a l’impression que le peintre est le medium de cette époque, qu’il la cristallise.
Au-delà des personnages secondaires qui défilent, Andy Warhol évidemment, Keith Haring, Madonna… Il y a des scènes de galeries drôles et féroces où sa peinture et l’homme sont jugés.
« ses tableaux s’offraient à tous et résistaient à l’interprétation »
L’auteur s’est emparé avec brio de sa vie et en a dressé un portrait vif mais aussi un véritable chemin de croix….on assiste à un véritable combat avec la peinture. Le peintre est hanté par son art, parfois on est proche du vaudou.
« Le monde il faut déjà que j’essaie de lui donner une forme. Et ça me prend toutes mes journées ». « Il pensait créer, il combattait »
Pas de demi-mesure possible dans cette vie, jusqu’à en crever.
« Les héros paient pour les autres. Ils font ce que les gens n’osent pas faire. Ils vont jusqu’au bout et meurent pour que nous puissions tranquillement vivre nos vies de merde (…) nous restons assis et vivons par leur intermédiaire. N’ayant ni courage, ni talent, nous regardons par le judas. Leur vie aventureuse ils en crèvent. Nous avons joui, nous survivons ».
Variations des époques, variation des mélodies. L' Histoire d'une famille sur trois générations.
Le flot des mots de Pierre Ducrozet coule soyeusement ou cingle au gré des divers rythmes musicaux
Je découvre Pierre Ducrozet avec ce roman et quelle découverte !
J'aime beaucoup cette plume poétique, j'en ressors émerveillée par tant de beauté. Une écriture qui corespond tellement au sujet central du livre qui est la musique. C'est vraiment ce que je retiens de cette lecture.
Ce sur quoi j'ai moins accroché, c'est l'histoire en elle-même. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Je me suis laissée balader d'Antoine à Paul, de Paul à Chiara sans réussir à trouver une attaché ou une attention.
Je suis très contente de ma lecture, j'ai bien l'intention de découvrir un peu olus l'univers de cet auteur.
On a tous un ou une amie aux enthousiasmes communicatifs.
La mienne, c'est Catherine. Parfois, je cède et jamais je ne regrette.
Après Somerset Maugham, me voilà à lire Pierre Ducrozet (oui parce que ses enthousiasmes sont diversifiés, c'est pour mieux m'attraper ça).
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Pierre Ducrozet donc.
Pour une découverte dans les meilleures conditions, partons sur une lecture commune avec ladite amie. Et donc, partons sur un titre qu'elle n'a pas encore lu. Et tant qu'à maximiser les chances de succès, partons sur la biographie d'un artiste tourmenté et fascinant.
Ce sera Eroica, biographie romancée de Jean-Michel Basquiat.
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Alors, ne faisons pas durer le suspense, j'ai adoré (Catherine aussi au fait).
Presque chaque phrase m'a cueillie, il y a un souffle, une intensité, un rythme, qui m'ont totalement accrochée. Le chapitre Intermède (#Masterpiece) en est un exemple parfait, trois pages que j'ai dû relire bien trois ou quatre fois avant de passer à la suite du roman (et quelques fois de plus depuis que j'ai terminé ma lecture, un peu comme un morceau qui vous trotte dans la tête).
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Et Basquiat, donc ? Mais oui, Basquiat, car c’est de lui dont il est question ici.
Basquiat, c'est un astre qui est passé, a accroché la lumière, l'attention et l'affection de tous ceux qui l'ont croisé (d'Andy Warhol à Madonna, en passant par Keith Haring), et est reparti aussi vite. Son charisme, sa présence brûlent les pages d'Eroica.
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Une telle association, Basquiat-Ducrozet, ne pouvait donner qu'une lecture explosive que je suis ravie d'avoir partagé avec mon amie aux enthousiasmes communicatifs.
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Et je pressens que je n'en ai pas fini avec Pierre Ducrozet.
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