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Patrick Raynal

Patrick Raynal
Né en 1949 à Paris, Patrick Raynal part très tôt pour Nice, afin de suivre des études de lettres modernes dont il ressort diplômé en 1969 - un an après Mai- 68. Il y côtoie des militants d'extrême gauche, connivences qui inspireront nombre de ses romans : La Clef de Seize (Albin Michel, 1982), Re... Voir plus
Né en 1949 à Paris, Patrick Raynal part très tôt pour Nice, afin de suivre des études de lettres modernes dont il ressort diplômé en 1969 - un an après Mai- 68. Il y côtoie des militants d'extrême gauche, connivences qui inspireront nombre de ses romans : La Clef de Seize (Albin Michel, 1982), Retour au Noir (Flammarion, 2006), Au service de Sa Saintetité (L'Écailler, 2012), Fenêtre sur femme (rééd. Albin Michel, 2013). Il a collaboré à Nice-Matin, où il était critique spécialisé en littérature policière, puis à Télérama, au Monde des Livres. Il a dirigé la « Série Noire » chez Gallimard (1992-2004), puis « Fayard Noir » (2004-2009).

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Domenica » de Patrick Raynal et Emmanuel-Alain Raynal aux éditions Albin Michel

    Morgane Maelou sur Domenica de Patrick Raynal - Emmanuel-Alain Raynal

    Passionnante biographie romancée qui nous mène dans les pas de Domenica Walter-Guillaume (1898-1977). Ses contemporains déclarent  qu'elle collectionne les amants et les tableaux de maîtres. Les Raynal, père et fils, décrivent une existence marquée par la mort mystérieuse de ses deux maris et...
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    Passionnante biographie romancée qui nous mène dans les pas de Domenica Walter-Guillaume (1898-1977). Ses contemporains déclarent  qu'elle collectionne les amants et les tableaux de maîtres. Les Raynal, père et fils, décrivent une existence marquée par la mort mystérieuse de ses deux maris et une accusation de tentative d’assassinat contre son fils adoptif.

    Ce roman, c'est 236 pages qui donnent tour à tour la parole à Paul, le premier mari puis Jean, le second époux et enfin Paulo le fils. La voix de Dominica résonne uniquement dans les 10 dernières pages. C'est captivant.

    Vue par les auteurs, Dominica est tour à tour démoniaque, croqueuse d'hommes, fascinante, menteuse, meurtrière. Au fil des pages, elle est une "folle de sexe qui tapait haut". Une femme qui exige de vivre des relations amoureuses à trois. Une belle "sans goût" qu' heureusement son mari va éduquer à l'art. Une accro au shopping mais radin avec les domestiques. Le portrait est à charge c'est le moins que l'on puisse dire. Cela n'enlève rien à la qualité de ce roman : l'architecture du livre, la documentation approfondie et le personnage principal de femme fatale qui saisit les opportunités de devenir veuve sont remarquables

    Dans une interview sur RFI, les Raynal avouent que le principe était de ne pas donner la parole à Dominica : . Le livre propose donc un personnage féminin vu par 5 hommes
    On croise des hommes, beaucoup de grands hommes : Soutine, Picasso, Modigliani, Appolinaire...dans le Paris des années folles. On traverse les deux guerres oû les hommes sauvent -ou pas- la France. On ne s'ennuie pas une seconde.. même si il n'y a aucune sororité dans ce roman (à peine une conversation sur les hommes avec Marie Laurencin)

    Et puis, le prologue : concession de deux écrivains qui se disent in fine que - peut être mais seulement peut-être- elle avait un cerveau et pas seulement un joli cul.

    A lire, pour se souvenir que les femmes aussi ont écrit l'histoire du 20eme siècle.

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    Couverture du livre « Une ville en mai » de Patrick Raynal aux éditions Archipel

    sylvie adam sur Une ville en mai de Patrick Raynal

    On est en mai 68. Un père se voit obligé de revenir d'Afrique après 10 ans d'absence. Son ex-femme l'appelle au secours, car leur fille a disparu. C'est ainsi qu'il va découvrir petit à petit qui est devenue réellement sa fille : une jeune étudiante intelligente et réactionnaire qui aime les...
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    On est en mai 68. Un père se voit obligé de revenir d'Afrique après 10 ans d'absence. Son ex-femme l'appelle au secours, car leur fille a disparu. C'est ainsi qu'il va découvrir petit à petit qui est devenue réellement sa fille : une jeune étudiante intelligente et réactionnaire qui aime les hommes. Mais pourquoi a t-elle eu une relation avec un professeur d'extrême droite, c'est ce que tout le monde se demande. Et cet homme est retrouvé assassiné... Sur fond de manifestions étudiantes, le père fait ses recherches et la police enquête de son côté.
    On ne s'ennuie pas, c'est rapide et facile à lire mais ne surtout pas s'attendre à de la littérature.
    La fin est assez crue, surprenante et presque bâclée. J'ai été aussi surprise par les réactions des parents, un peu dénués de sentiments et chacun à leur manière, emprunts d'égoïsme.

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    Couverture du livre « L'âge de la guerre » de Patrick Raynal aux éditions Albin Michel

    Michel Giraud sur L'âge de la guerre de Patrick Raynal

    Pourquoi Philippe Clerc, septuagénaire niçois, est-il réveillé ce matin-là par la police qui le surprend au lit avec l'épouse d'un banquier suisse morte étranglée... Hébergé quelques temps en prison, l'intéressé aimerait trouver la réponse à cette question, mais il ne se souvient de...
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    Pourquoi Philippe Clerc, septuagénaire niçois, est-il réveillé ce matin-là par la police qui le surprend au lit avec l'épouse d'un banquier suisse morte étranglée... Hébergé quelques temps en prison, l'intéressé aimerait trouver la réponse à cette question, mais il ne se souvient de rien...
    Quelques semaines plus tard, des avocats tirent de leur chapeau un témoin et obtiennent sa libération conditionnelle. En échange, ils lui demandent de retrouver son vieil ami Masséna, une figure de la pègre niçoise assassinée deux ans plus tôt..

    Le nom de Patrick Raynal ne m'était pas inconnu ; j'ai lu quelques uns de ses polars dans les années 80 et 90, sans en garder un grand souvenir... Nous avons eu l'occasion d'échanger quelques mots à Quais du Polar, début juillet, et je suis reparti avec L'âge de la guerre sous le bras... Je ne le regrette pas !
    Il y a d'abord l'ambiance, où l'on retrouve le Nice des années Jacques Médecin, avec des frontières peu étanches entre politique, banditisme et police, mais aussi entre une ville de droite et des banlieues populaires communistes.
    Il y a ensuite les personnages : le vieux flic en retraite ; le vieux sage, Philippe Clerc, pas encore revenu de tout mais pas loin ; les sbires de la pègre se mettant au service de conflits politiques derrière lesquels on n'a pas trop de mal à reconnaître les élus actuels qui s'opposent ; des femmes qui ne font pas que de la figuration. Un ensemble d'individus aux caractères bien trempés qui donnent du corps à l'action.
    Il y a enfin l'intrigue, tordue à souhait, qui délivre des clés au fil de la lecture mais ne se dévoile que juste avant la fin. Une fin un peu étonnante, où c'est le désespoir qui l'emporte.
    Ajoutons que c'est plutôt bien emballé dans une écriture alerte et truculente, qui semble chauffée au soleil du midi.
    Un roman noir que l'on lit avec grand plaisir...

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/08/01/lage-de-la-guerre-patrick-raynal-albin-michel-un-roman-noir-lu-avec-plaisir/

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    Couverture du livre « Retour au noir » de Patrick Raynal aux éditions Flammarion

    Bernard Vermersch sur Retour au noir de Patrick Raynal

    Un matin tôt Giuseppe Corbucci, détective privé installé à Nice , voit sortir de l'hôtel Négresco son seul véritable ami Jim. Trente cinq années se sont écoulées depuis l'époque où il avait accompagné Jim Logan a l'aéroport de Nice et ils ne s'étaient plus jamais revus. C'était l'époque ou...
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    Un matin tôt Giuseppe Corbucci, détective privé installé à Nice , voit sortir de l'hôtel Négresco son seul véritable ami Jim. Trente cinq années se sont écoulées depuis l'époque où il avait accompagné Jim Logan a l'aéroport de Nice et ils ne s'étaient plus jamais revus. C'était l'époque ou Corbucci avait entraîné le jeune américain dans l'Organisation, un mouvement d'extrême gauche ; depuis le Privé n'a pas fait fortune dans la recherche de femmes disparues et de maris trompés ; quant à son ami Jim la fortune lui est tombée dessus suite à un fabuleux héritage et il a mené une vie de milliardaire. Les deux hommes se voient brièvement; Jim retourne aux Etats-Unis et on annonce quelques temps après sa disparition dans le désert du Nevada aux commandes d'un de ses joujoux personnels, un nouveau jet. Sa veuve (?) Sarah, persuadée qu'il est vivant débarque à Nice pour essayer de retrouver son époux avec l'aide du copain de son mari le détective Corbucci par ailleurs très sceptique sur les dires de la jolie dame . Cette recherche les mènera jusqu'à Istanbul mais beaucoup de monde s'agite autour de cette disparition.... Patrick Raynal pour son retour au noir met à nouveau en scène son héros vieillissant le détective niçois (lire Nice Est paru en 1988) Corbucci dans une affaire bien compliquée. Mais l'intérêt de ce roman est aussi d'évoquer à travers le road movie (très alcoolisé) de deux amis Jim et Corbucci le Sud des Etats-Unis et sa musique. C'est aussi l'occasion pour P. Raynal de revenir sur son passé de militant d'extrême gauche et d'évoquer au détour d'une page G. Greene, R. Chandler ou la "Soif du Mal" d'Orson Welles.

    Le roman (2006 chez Flammarion) est aujourd'hui en poche chez Points.