Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au commencement, j'ai pensé à Houellebecq. A priori, une bonne chose, sauf à dire qu'il vaut mieux lire l'original. Je me suis surpris au fil des pages à sauter la lecture de quelques lignes dont je voyais qu'elles ne feraient pas avancer l'intrigue. Mauvais signe. Indice que le style ne compense pas l'ennui ressenti. La faute à la description des délires de beuverie, qui m'intéressent peu en eux-mêmes.
Pour autant, quelques passages mémorables ne m'ont pas échappé: la standardiste combative de l'hôpital, l'homme dont le délire est de compter la multiplication des mouches. de grands moments. Tout comme les propos francs des convives lors de la fête parisienne. Des formules rafraîchissantes sur notre société qui explosent en pleine figure. le langage des ivrognes permet d'aborder les tabous (immigration par exemple). Malgré ces fulgurances, on a l'impression que le livre ne repose sur aucune intrigue. Des moments comiques sont décrits, sans plus. Autour d'eux, il faut se coltiner le marché de la filière bois et le retour des loups, qui je pense l'avoir compris, ennuient tout autant les personnages !
Je peine à défendre la seconde partie du livre, que j'ai bâclée je dois l'avouer. Je retourne à ma lecture du Misanthrope, que j'avais lui-même délaissé (comme quoi...).
Si certains ont aimé Gueule de bois, je m'incline évidemment, ce n'est juste pas mon cas.
Les retrouvailles, c’est typiquement le genre de romans que j’adore !
Nous rencontrons Laurent alors qu’il s’apprête à rejoindre des anciens amis, avec sa femme et ses enfants. Il retrouve Michel, Yvon le frère de celui-ci et la sœur Flore. La fratrie a emmené conjoints et enfants et tous se retrouvent dans un bâtiment de 2000m² qu’Yvon a acheté sur un coup de tête. Seulement voilà, ils sont coupés du reste du monde, il fait -15° dehors et tout part à vau-l’eau…
Ce roman est super, fou et ingénieux ! Petite histoire de 200 pages qui se lit en quelques heures, je me surprends à avoir la sensation d’avoir regardé un film à suspens et d’en sortir émerveillée.
L’univers du roman est assez sombre. Comme il est dit dans le résumé, il est vrai que ça s’apparente assez à l’atmosphère de Shining de Stephen King, huis-clos éprouvant pour le lecteur à l’ambiance malsaine et ô combien captivante. Au début du récit, la tension est proche de zéro et plus les pages défilent, plus elle prend de l’ampleur et explose en fin de parcours. J’adore ça lorsque l’auteur réussit à fabriquer une ambiance à faire froid dans le dos et manier ce genre de tension à la perfection.
Ce qui fait aussi tout l’intérêt de l’intrigue, c’est le personnage de Laurent. Il est tout simplement insupportable. Caractère changeant, un peu misogyne par moment, infidèle à d’autres, en proie à des pulsions malsaines, il change du tout au tout et passe du père de famille blasé mais respectable à une espèce d’épave dont on se met à avoir peur.
Tous les personnages de l’histoire sont assez effrayants en réalité. Ils sont absolument normaux, banals, rien qui ne pourrait laisser entendre qu’ils ont quelque chose à se reprocher et pourtant… Une sourde angoisse s’insinue au fur et à mesure que l’on voit chacun évoluer dans ce bâtiment et que l’on comprend un peu plus ce qui se trame là-dedans.
Le roman ne fait que 200 pages, il ne se déroule qu’en deux journées et pourtant, il est explosif et percutant !
Si je devais mettre un petit bémol, ce serait pour la fin. J’ai trouvé qu’il était un peu dommage de tout dévoiler d’un coup sur le mode « Alors voilà le fin mot de l’histoire, untel à fait ça, l’autre ci etc… ». Je caricature un peu, mais j’aurais aimé un peu plus de subtilité et que l’auteur laisse le lecteur se triturer un peu les méninges pour compléter le tableau. Mais ce n’est que peu de chose face à la satisfaction que procure tout le reste du récit.
En définitive, Les retrouvailles est une sorte de thriller réaliste dans lequel la tension s’accumule et provoque une oppression absolument délicieuse ! Je recommande à tous les amateurs du genre et m’en vais parcourir la bibliographie d’Olivier Maulin pour poursuivre ma découverte de l’auteur !
Cet auteur ne m'était pas inconnu, mais cette lecture m'a scotchée !
J'ai ouvert ce livre de 200p pour en humer les premières, et l'ai terminé sans lever le nez.
Laurent, un informaticien qui a bien réussi dans son métier retrouve par hasard un ancien camarade de khâgne ; ce nommé Michel l'invite à passer un week-end en compagnie de son épouse Perrine et de ses deux enfants chez son frère cadet ,en pleine montagne.
Il est bon de préciser que Laurent s'est toujours senti inférieur socialement devant cette famille riche, férue d'art , et très à l'aise en toutes occasions .
Voilà la famille de Laurent partie , mal équipée , parce que la maison à rejoindre est en fait un immense bâtiment qui accueillait des colonies de vacances haut perché dans la montagne, dans la neige, que l'on ne peut atteindre que par un télésiège qu'il est possible de rendre capricieux. Dès la visite des lieux , on ne peut que penser à Shining, de S.King .
Se retrouvent là haut donc, Laurent et sa petite famille, Michel et son épouse , Yvon , le frère cadet et son amie Maud et Flore, la sœur et ancienne petite amie de Laurent ainsi que son mari.
Le cadre est prêt pour cet huis-clos grinçant , où l'altitude,l'alcool, font remonter de vieilles rancoeurs, ou soudain l'épouse semble terne dans un milieu qui n'est pas le sien , où les caractères s'exacerbent et on sent tout de suite que la fin sera tragique, et c'est le cas, mais je me suis complètement plantée , mais alors complètement sur la fin de cette histoire captivante et sidérante.
La Fête est finie est une comédie à la fois loufoque et grinçante, une belle satire de notre époque : on rit pour ne pas pleurer, parce que franchement, il y aurait de quoi se taper la tête contre les murs…
Victor, dit Totor, physiquement, « ressemblait à Georges le solitaire, la dernière tortue des Galápagos ». Moralement, « il était à mi-chemin entre le flan et le potiron. »
Sa passion ? Bach et reBach : « La grande activité de sa journée, pour ne pas dire la seule, c’était la préparation de son petit-déjeuner. Allumer la machine à café, changer le filtre, beurrer les tartines… c’est là qu’il dépensait ses calories. Ensuite, la journée était pour ainsi dire finie ; il se collait sur son sofa et en avant pour le marathon : cantates, motets, oratorios, fugues, concertos, suites, partitas, préludes, sonates, tout y passait ! » Et, à la fin de la journée, fourbu, il s’exclamait : « Putain, c’est trop beau, Bach » : « C’était sa contribution à la critique musicale. »
L’autre, le narrateur, c’est Picot et il a perdu son boulot ! Il se voit proposer un job : garder des camping-cars (tiens, c’est de saison !) à Lagny-sur-Marne. Très bien ! Il a un chien ? Non mais on peut compter sur lui, il va en trouver un, même deux à la SPA du coin et il va même réussir à faire embaucher le Totor. Génial, hein ?
Et là, tenez-vous bien, ça démarre sur les chapeaux de roue… Parce que, je ne sais pas si vous êtes passionné par l’univers du camping-car (allez, avouez !) mais quand on doit surveiller « l’Hymer ML-I sur Mercedes, la star du dernier salon de Stuttgart, le premier intégral léger…Truma Combi 6 pour le chauffage et l’eau chaude, frigo de 142 litres, marchepied électrique, porte-cellule avec baie, éclairage intérieur 100% leds, réservoir d’eau propre de 200 litres, panneaux solaires intégrés… », quand on doit surveiller, disais-je ce genre de véhicule, on peut dire que l’on a des responsabilités. Oui, c’est le mot !
Alors, quand nos deux compères, profondément endormis dans les lits ultra confortables de ce petit bijou sentent que ledit véhicule roule à vive allure vers une destination inconnue, il y a de quoi paniquer… Heureusement, leur yorkshire-chien-de-garde, répondant au nom de Bébé-Chips et Dark Vador, le très très vieux berger allemand noir, sont de la partie !
Vous n’en saurez pas plus, cher lecteur, sinon que nos Laurel et Hardy vont faire du camping en Alsace, rencontrer une fille qui chasse le chevreuil (parce que l’avenir de l’humanité n’est pas dans les petits pois surgelés de chez Picard) et un nain habillé en mousquetaire, ils vont devoir se battre contre les multiples dérives de notre société : l’implantation d’une décharge industrielle de cinquante hectares dans une zone de marais où vivent « des dizaines d’espèces de reptiles, d’amphibiens et d’oiseaux tels le troglodyte mignon et le roitelet huppé, le plus petit oiseau d’Europe » et d’un Center Parc de deux cents hectares sur des terres sauvages d’une beauté incroyable.
Bref, la lutte va être serrée et sans concessions contre les serial-bétonneurs « qui détruisent tout, les forêts, le passé, la beauté, le sens de la vie, la dignité des hommes, mais pleurnichent sur Palmyre plastiqué par les islamistes », les vrais malades qui « veulent continuer à danser, à boire, à bouffer, à consommer, à se balader dans les airs, à faire un aller-retour à Londres pour acheter une paire de chaussettes Primark, à skier à Gonesse sur une piste indoor en plein été, à se baigner sous les tropiques dans les Vosges ! », alors que « deux cents ans de croissance ont épuisé la planète, ses ressources, son équilibre, son climat, sa biodiversité, sa flotte, tout. »
Vous l’aurez compris, derrière la comédie, le propos est bien sérieux ! On a assez rigolé comme ça, il va falloir se calmer, arrêter « la grande fête de la croissance, la fête du tourisme, des écrans plats et de la tour Eiffel illuminée » car oui, la fête est finie et bien finie !
Pas si léger que ça, finalement, le dernier livre d’Olivier Maulin !
Retrouvez Marie-Lare sur son blog: http://lireaulit.blogspot.fr/
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