Ne dit-on pas que les clowns sont les plus doués pour nous faire pleurer ?
Les meilleurs Slows n'ont-ils pas été composés par des groupes de hard rock ?
Les romans les plus sensibles, les plus "à l'os" (comme aiment à dire les critiques littéraires parisiens) ne sont-il pas écrits pas des...
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Ne dit-on pas que les clowns sont les plus doués pour nous faire pleurer ?
Les meilleurs Slows n'ont-ils pas été composés par des groupes de hard rock ?
Les romans les plus sensibles, les plus "à l'os" (comme aiment à dire les critiques littéraires parisiens) ne sont-il pas écrits pas des amuseurs, des "branquignolles" ?
J'aime à croire sur OUI !
Dans cet ouvrage tendre, nostalgique et amer, Michel Audiard crache son venin sur une Humanité qu'il exécre de plus en plus.
Appelant de ses voeux à l'extinction finale (une bombe qui anéantirait l'Humanité), il trimballe sa souffrance dans les rues parisennes.
Même son incroyable notorité, ses talents de dialoguistes pour le cinéma lui paraissent futiles. Juste bons à gagner son pain.
Ce sont les bassesses humaines tellement nombreuses en cette période d'après guerre (L'occupation, puis la Libération de Paris ont vu se retourner quantités de vestes.... ) qu'il vomit.
Myrette, Quenotte, Hortense, Nanar , Clodomir....des amitiés vraies, sa jeunesse à jamais enterrée mais le hantant quotidiennement .
De désillussions en amertume, s'installer à Montrouge, Bld Romain-Rolland, dans un petit immeuble des années 1920, en brique, avec perron sous marquise, exposé au nord mais très bien étudié côté vue: juste au-dessus du cimétière.... ne serait pas pour lui déplaire.
J'ai pris beaucoup de plaisir à déambuler dans les rues de Paris avec Michel Audiard. Un Paris oublié que les bombardements allemands ont scarifié, éventrant les rues et... les âmes.
Un ouvrage "à la Audiard" (vous y retrouverez ce style inimitable) empreint d'une forte sensibilité .