En 2024, ces auteurs et autrices nous émerveillent plus que jamais !
J'ai adoré cette histoire, une rencontre entre deux mondes, prêt à exploser, mais qui vont finir par s'apprivoiser.
On arrive ici en terre inconnue, comme le personnage principal, et on va apprendre à connaître les règles et les gens, page après page, révélation après révélation.
Visuellement, c'est magnifique. Le travail en aquarelle retranscrit bien cette nature vibrante des grandes plaines de l'ouest.
Une réussite en tous points.
En ouvrant cet album, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, un polar ? Un western ? Et bien non, même si quelques éléments des genres précédemment cités sont présents, nous avons à faire à un style sensiblement différent.
Reprenant les codes des récits dits "Road-movie", Sowa nous propose de suivre le nouveau départ de Tom, jeune policier tout juste débarqué de Chicago.
Ce récit à la fois intimiste et psychologique met en lumière une petite bourgade de campagne, comme il y en a plein aux US.
Si on a, au départ, du mal à comprendre la direction que souhaite prendre l'auteur, au fil des pages on raccroche les wagons. On fini,finalement, par être happé par une histoire de rencontre suivi de la croisade dans laquelle se lance Tom, envers et contre tous.
Graphiquement, les aquarelles de Benoît Blary sont magnifiques. Il arrive à figer le temps et l'espace pour nous offrir quelques beaux instants de contemplation. Les paysages sont époustouflants et nous plongent encore mieux au cœur de cette campagne du Wyoming.
En bref, voilà un étonnant récit qui m'aura séduit, surpris et dont les planches m'auront ébloui !
Tom est un jeune flic qui vient de quitter Chicago pour les terres austères du Wyoming. Changement de décor et de mission... Pour son baptème du feu, Il est envoyé chez une femme "un peu spéciale". Une association de défense des animaux a déposé une plainte contre elle. Mais celle qu'on appelle Dirty Rose ne va pas lui ouvrir la porte....
C'est au cours d'une résidence d'artiste dans le Wyoming que Marzena Sowa a eu l'idée de ce récit. Pour ce personnage de femme libre, crainte, rejetée, portée sur l'alcool, les armes et les hommes, elle s'est inspirée d'une femme rencontrée sur place, une femme qu'on lui conseillait de ne pas aller voir. Dirty Rose, c'est donc le récit d'une rencontre entre un jeune flic déraciné et une femme qui ne suit pas les mêmes chemins que les autres...
De cette résidence, Marzena Sowa a ramené des photos, des vidéos... Autant de matière pour les superbes aquarelles de Benoît Blary. Il rend grâce à ces magnifiques paysages de western et propose des personnages consistants. C'est une vraie belle découverte pour moi !
S'il m'a manqué quelque chose pour être totalement emballé par le récit, j'ai apprécié le voyage et la rencontre proposés par Marzena Sowa. Quant au dessin de Benoît Blary, j'espère le revoir très vite !
J'avais découvert l'existence de Vivian Maier avec la lecture de "Une femme en contre-jour" de Gaëlle Josse et depuis cette femme et son travail me fascinent.
Un roman graphique de Pauline Spucches, "A la surface d'un miroir", nous donnait une fiction et un certain regard, ici Marzena Sowa pour le scénario et Emilie Plateau au graphisme nous donnent à voir une autre vision du personnage.
En voyageant dans le temps et dans l'espace à différentes période de sa vie, on découvre Vivian Maier comme une nounou aimante, seule, isolée donnant à voir aux enfants dont elle s'occupe une certaine vision du monde. Vivian Maier est une femme libre, émancipée qui traverse son époque en l'observant, elle s'insurge des injustices du peuple noir et des personnes défavorisées, elle est assez solitaire, indépendante, préfère prendre des photos plutôt que de converser avec les gens, à l'exception des enfants dont elle s'oocupe.
On la voit ici avec une relation privilégiée en particulier avec les enfants Gensburg de Chicago qu'elle cotoyera pendant 17 ans. Elle va emmener Matthew avec elle pour voir une certaine réalité du monde, lui montrer les quartiers défavorisés, les injustices, subies par les afro-américains et les plus démunis. Elle leur montre l'envers du décor. Une femme libre dont on perçoit ici aussi son côté féministe.
J'ai beaucoup aimé le graphisme d'Emilie Plateau, de jolies couleurs pastel douces, les pages sur fond "sépia" pour représenter la France et le noir et blanc pour représenter les photographies de Vivian. On reconnait bien Vivian avec son rolleiflex toujours autour du cou.
Un autre regard qui m'a convaincu, le scénario est clair et pour terminer une petite bio vous permet de resituer la chronologie des événements.
Une très belle réussite.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Tu nous montres toujours l'envers du décor. Et l'envers, c'est ce qui est le plus intéressant. "J'aime les endroits, j'adore les envers." Ce sont tes mots.
Je photographie tout. Je photographie le monde dans lequel je vis, dans ses moindres détails. Parfois même ces derniers sont plus révélateurs que les unes des journaux, mais les unes, je les photographie aussi. Les maisons, les arbres, les gens, les riches mais aussi les poubelles, les cheveux, les ongles coupés, les dents qui tombent. Je les garde d'ailleurs très précieusement.
Vous allez me demander : pourquoi ?
Et je vous répondrai : pourquoi pas ?
Est-ce qu'on doit tout justifier ?
J'aime ça, puis c'est tout !
J'aime le monde qui m'entoure, je le mémorise dans sa beauté et sa laideur. Dans tout ce que les gens ne voient pas. Moi, ça m'intéresse.
https://nathavh49.blogspot.com/2024/03/vivian-maier-claire-obscure-marzena.html
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