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Cet ouvrage retranscrit les propos de Marceline Loridan conservés par l'INA dans le cadre des "mémoires de la Shoa".
Elle a 77 ans et se souvient : son enfance, sa capture avec son père, les camps, les privations, la violence, les comportements humains face à la barbarie et puis le retour, l'incompréhension voire le déni de la population et son désir de vivre malgré tout.
Mais surtout ne pas avoir d'enfant car elle a la certitude que cela recommencera dans 20 ans ; une épée de Damoclès insoutenable.
Nous suivons Marceline dans ses souvenirs, sa parole sans fard et son courage.
Bien sur c'est un témoignage important et ne pas oublier cette horreur est fondamental mais je vais aussi retenir la liberté et les convictions de cette grande dame.
J'avais besoin d'une courte lecture avant le début d'une LC. Celle -ci est petite par le nombre de pages, par le temps que j'ai mis à la lire, mais pas par l'émotion qu'elle a soulevée en moi.
Marceline écrit à son père une longue lettre. Elle est revenue, pas lui. Elle ne s'en remettra jamais. Et elle qui a tout fait pour survivre dans ces camps de la mort, essaiera de se suicider plusieurs fois.
Elle lui parle de la vie dans les camps, de la chance qu'ils ont eu de se croiser à deux reprises. Et c'est un des passages qui m'a le plus émue, quand, encore si jeune, elle retrouve le temps d'un oignon et d'une tomate ce père nourricier et donc son coeur d'enfant.
Elle lui parle aussi de la vie d'après, de son retour difficile, de sa solitude au sein de sa famille, de sa visite beaucoup plus tard à Auschwitz.
Elle lui confie aussi ses craintes sur le retour de l'antisémitisme, sur le pays constamment en guerre que reste Israël, et les évènements récents montrent hélas que ces craintes sont justifiées.
Une lettre comme un cri d'amour qui résonnera longtemps en moi.
" Dans les camps, il y a ceux qui survivent et ceux qui ne survivent pas. Il y a ceux qui reviennent et ceux qui ne reviennent pas. Personne ne sait pourquoi. C'est quelque chose qui vient du ciel. Il y a des anges, forcément. Je le crois. J'ai toujours eu deux anges avec moi. Je les ai toujours. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Peut-être parce qu'il fallait que je revienne. Il fallait que je dise ce que
d'autres ne diraient pas, que j'écrive ce que personne n'écrirait. Je ne sais pas. Je n'y suis pour rien. "
Quelques semaines avant de mourir, Marceline Loridan-Ivens, déportée à Auschwitz-Birkenau à quinze ans dans le même convoi que Simone Veil, s'est confiée à David Teboul et Isabelle Wekstein-Steg. Ceci est son dernier récit.
Lue d'une traite cette magnifique lettre à l'absent de Marceline Loridan Ivens à son père qui n'est pas rentré d'Auschwitz mais qui a su lui transmettre sa résilience. Un livre sur l'impossibilité de revenir tout à fait de l'expérience des camps. Un livre sur la fracture, sur le manque. Un témoignage magnifique d'une femme admirable. A lire sans aucun doute!
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