Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Marc Seguin

Marc Seguin
Marc Séguin, né en 1970 à Ottawa (Canada), est un artiste peintre réputé dont les œuvres, exposées dans les plus grandes villes, ont été reconnues lors de foires contemporaines prestigieuses. Il a aussi réalisé un film (Stealing Alice, 2016) et un documentaire (La ferme et son Etat, 20... Voir plus
Marc Séguin, né en 1970 à Ottawa (Canada), est un artiste peintre réputé dont les œuvres, exposées dans les plus grandes villes, ont été reconnues lors de foires contemporaines prestigieuses. Il a aussi réalisé un film (Stealing Alice, 2016) et un documentaire (La ferme et son Etat, 2019). Également auteur, il a publié plusieurs récits et romans remarqués, dont La foi du braconnier, 2019 ; Hollywood, 2012 ; Nord Alice, 2015 ; ou Jenny Sauro, 2020, parus chez Leméac éditeur. Il a remporté le Prix littéraire des collégiens du Québec en 2010 pour son premier roman, La foi du braconnier.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « La foi du braconnier » de Marc Seguin aux éditions 10/18

    Geneviève Munier sur La foi du braconnier de Marc Seguin

    Marc S. Morris, le personnage principal du roman de Marc Séguin, "La foi du braconnier", vient de rater son suicide. C’est l’occasion pour lui de revenir sur ses dix dernières années passées à sillonner le Canada et le nord des Etats-Unis à bord d’un pick-up.

    Pour quoi faire ? Il se trouve...
    Voir plus

    Marc S. Morris, le personnage principal du roman de Marc Séguin, "La foi du braconnier", vient de rater son suicide. C’est l’occasion pour lui de revenir sur ses dix dernières années passées à sillonner le Canada et le nord des Etats-Unis à bord d’un pick-up.

    Pour quoi faire ? Il se trouve que ce métis, à demi Mohawk (peuple autochtone d’Amérique du Nord) par sa mère et à moitié Américain par son père recherche une certaine grandeur. Il est surtout braconnier et tue les animaux qu’il rencontre. Le texte est étonnant qui relate un véritable road movie parsemé de recettes de cuisine détaillées, de références musicales variées, Léonard Cohen ou Nirvana, de clins d’œil à la religion – il est question de Saint Augustin – mais aussi aux poètes, aux écrivains, Garcia Márquez, Borges, Maeterlinck… Et même au Titien et sa Marie-Madeleine… Tout aussi étonnant est l’homme, attachant par ses faiblesses, ses désirs de changement, ses besoins de fuite, son itinéraire. Mais aussi agaçant par son machisme.

    L’ensemble est bien écrit, les paysages superbement décrits, les réflexions profondes et dignes d’intérêt sur la vie. Hélas, il y a un "mais". Je n’ai pu aimer les trop nombreux passages au vocabulaire d’une crudité qui, de mon point de vue, n’apporte rien au texte. Certes, je suis une vieille attachée à la belle écriture mais suis en mesure d’apprécier certaines dérives, sauf que là, trop, c’est trop. Du sexe, une certaine phallocratie, et même de la violence. Pourquoi tout ça ? Pourquoi comme ça ?

    Ce roman a cette particularité d’être à la fois très fort et en même temps provocant. L’auteur veut-il nous dire que pour remonter la pente, il faut descendre très bas ? Veut-il nous expliquer que pour se retrouver et retrouver la foi il faut rentrer dans les ordres ? Mais pourquoi à coup de mots aussi orduriers parfois ?

    En conclusion : il s’en est fallu de peu que cet ouvrage soit un coup de cœur. Il eût suffi d’une langue légèrement plus châtiée.

    https://memo-emoi.fr

    Merci à Vleel et aux Editions 10/18 pour la découverte de cet auteur.